Rapport De Stage Phosphate
Dissertations Gratuits : Rapport De Stage Phosphate. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dodoben • 9 Juin 2013 • 7 468 Mots (30 Pages) • 1 532 Vues
HISTORIQUE DU PHOSPHATE
Le mot "Phosphate" vient du mot "Phosphore" lui-même dérivé du mot grec "Phosphorus" signifiant qui porte la lumière. Le phosphore est un constituant essentiel de toutes les cellules vivantes, dans lesquelles il se présente sous forme minérale ou organique.
Il constitue un des éléments majeurs pour la fertilisation des sols et par conséquent, l'accroissement des rendements agricoles.
Les sources du phosphore se trouvent en quantité importante dans les gisements de phosphate. Le développement de l'utilisation des engrais a été à l'origine de l'importance prise par la recherche et l'exploitation des gisements de phosphate dans le monde, depuis la fin du XIXème siècle.
Il y a des myriades d'années, de vastes régions africaines étaient encore recouvertes par une mer où croissait toute une flore et que peuplait toute une faune.
Les grands foyers de cette vie se trouvaient localisés principalement entre les lagunes littorales et la haute mer où s'accumulaient d'énormes quantités de végétaux, qui constituent la majeure partie du plancton. Attirés par les zones riches de ce plancton, les poissons végétariens entraînaient, à leur suite, les reptiles et les squales carnassiers.
Et, sur le lit de cette mer immémoriale, se déposaient les débris de la vie qui y fourmillait , entassement millénaire lentement décomposé…..
A la fin de l'âge secondaire, la mer amorça son mouvement de recul et après des alternances d'émersion et de retour des flots, dans la première moitié de l'âge tertiaire, le continent émergea complètement. Au cours de ces bouleversements apocalyptiques, cet amoncellement des débris d'une vie extraordinaire qui constituent aujourd'hui le Phosphate Marocain.
II. Les phosphates au Maroc
C'est en 1905 que A. Brives signalait pour la première fois dans la région de Mogador (Essaouira) et aux environs d' Imintanoute, des niveaux phosphatés "suessonien", "crétacé supérieur" en opposition à Louis Gentil qui attribuait les niveaux phosphatés décrits par Brives au Maestrichien et Danien.
Un peu plus tard, P. Lemoine attirait l'attention sur l'importance de l'étude du suessonien et ce, à cause de la recherche des phosphates. Jusqu'en 1935, de nombreuses controverses opposèrent les géologues tels que L.Joleaud, C.Deperet, P.Russo sur l'origine des niveaux phosphatés.
En 1908, A. Brives identifiait, pour la première fois, un niveau phosphaté sur le plateau de Guergouri, au sud de Marrakech.
Un an plus tard, il supposa l'existence d'importantes formations suessonniennes phosphatées au Nord de l'Oued Er Rbia. Durant l'année 1911, de nombreux prospecteurs reconnaissent l'existence de phosphate (Combelas, Lamolinerie…) Mais rien encore n'avait été signalé dans la région entre Ben Ahmed et Oued Zem. Ce n'est qu'en 1917, que le Commandant Burseaux, ancien Directeur des mines de phosphates de Gafsa, identifiait comme " phosphate" le sable des carrières utilisé par les militaires pour la construction d'ouvrages dans les environs de Oued Zem. C'est dans le domaine de la Méséta que vont se rencontrer les dépôts les plus importants.
En effet, le gisement de Ouled Abdoun s'étend sur 10 000 km2 et la teneur du minerai atteint les 75% BPL et plus.. On le surnomme "le plateau des phosphates " ou "plateau des Ourdirha". Ce gisement s'étend de Ben Ahmed à Oued Zem d'Est en Ouest, des environs de Khouribga au nord, jusqu'aux environs de Fkih Ben Salah. Vers le sud Est, il s'étend au delà de Kasbah Tadla jusqu'aux environs de Zaouia Ech Cheikh. Des niveaux phosphatés existent jusqu'à Beni Mellal.
Avec la création de l'OCP en 1920, la période des pionniers se termine.
Ainsi, des missions géologiques effectuées par des prospecteurs de l'OCP, à la demande de celui-ci, permirent, entre 1921 et 1930, de reconnaître les zones phosphatées importantes dont le gisement des Gantour à 60 km à l'Est de Safi, gisement dont A. Brives avait très tôt reconnu l'importance, comme nous l'avons dit précédemment.
Subsistaient, à cette époque, les problèmes de position stratigraphique exacte des phosphates marocains pour établir la corrélation entre le gisement des Gantour ( Louis Gentil/Youssoufia) et le gisement de Ouled Abdoun (Khouribga).
A. Beauge, Directeur Général de l'OCP à cette date, confia à C. Arambourg l'étude des faunes de poissons et de reptiles des phosphates marocains.
En 1935, une note fixait définitivement les caractéristiques stratigraphiques des diverses séries des phosphates marocains :
succession stratigraphique des formations phosphatées dans les divers bassins du Maroc, s'étendant du Mæstrichtien jusqu'au Lutétien.
identification de Maestrichien, Montien, Thatienien, Yprésien et Lutétien, d'après la faune des vertébrés.
des phosphates meubles plus ou moins exploitables peuvent se rencontrer à divers niveaux.
A partir de cette note capitale, on peut dire que le problème de la stratigraphie des horizons phosphatés marocains est résolue et par la suite ,l'étude des invertébrés de Salvan en 1954 et des micro-faunes du bassin des Gantour (Boujo et Rahhali/1970) ont corroboré les conclusions de C. Arambourg.
Les études de Salvan, de 1955 à 1960, ont pu également établir que la sédimentatIon phosphatée au Maroc s'est déplacée dans l'espace, selon une direction SW-NE.
La sédimentation phosphatée s'est également manifestée au delà de l'Anti-Atlas, sur la bordure du domaine saharien, pendant le Crétacé terminal (Maestrichien) et le début de l'Eocène. Elle a constitué des dépôts de très grandes extensions dont certaines parties ont une valeur économique importante, gisement de Boucraâ, découvert en 1943 par Allia Medina D'une manière générale, on peut dire que les teneurs moyennes en BPL de la série phosphatée marocaine croissent assez régulièrement du Maestrichien (de 45 à 60% BPL) à l'Yprésien
(de 72 à 77% BPL) pour
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