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Les produits raffinés

Commentaire de texte : Les produits raffinés. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  6 269 Mots (26 Pages)  •  247 Vues

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TRAVAIL EDUCATION A LA SANTÉ

Contexte global :

  • Contexte scientifique et technologique

 Au cours de l’histoire, des techniques de transformation alimentaire se sont développées dans le but de faciliter la conservation, afin de prévenir les périodes de famines. C’est dans ce but qu’ont été introduites les techniques de raffinage alimentaire. Les problématiques de famines primaient à cette époque sur la qualité nutritionnelle. Or de nos jours, ces procédés n’ont plus lieu d’être car dans nos pays industrialisés la production alimentaire excède notre consommation. A l’heure actuelle, il suffirait de stocker raisonnablement et d’utiliser les produits frais.

Le raffinage consiste à éliminer du produit brut tous les éléments qui accélèrent leur dégradation tels que les fibres, les oligoéléments, les vitamines, etc. Or, ces éléments participent à la qualité nutritionnelle des aliments.  Le procédé de raffinage aboutit à une décoloration qui contribue à rendre le produit plus attrayant. Il modifie par ailleurs la flaveur (arôme et saveur) et la texture de l’aliment pour le rendre plus liquide, juteux, tendre, onctueux.

Parmi les aliments raffinés on retrouve : le sucre, le sel, l’huile et les céréales.

Par exemple, selon l’article de Lioré (2014) :

A l’état naturel, le sel est une bonne source de minéraux et d’oligo-éléments (magnésium, sous forme de chlorure de magnésium, de calcium, fer). La purification comporte notamment une phase de recristallisation, au cours de laquelle une solution de saumure (Solution produite par le sel fondu et les liquides provenant des viandes, des poissons, des légumes à conserver) est traitée avec des produits chimiques, qui précipitent les impuretés entre autres les sels de magnésium et de calcium. Mais une fois raffiné, il devient très riche en sodium. Or, les excès de sel entraîneraient les accidents cardio-vasculaires. Blanc, certes, mais débarrassé de ses minéraux naturels. [...]

En ce qui concerne les céréaliers bruns, leur raffinage consiste à supprimer les fines enveloppes des grains qui les protègent, pour ne conserver que l’amande centrale riche en amidons. Le problème vient de là car ces enveloppes sont riches en fibres, vitamines, enzymes, minéraux, protéines et oligo-éléments, des composants indispensables à notre organisme. En outre, les céréales raffinées présentent un index glycémique très élevé.

Ces différentes transformations ne sont pas sans conséquences pour la santé. En effet, il ressort selon A. Fardet (2015) qu’une alimentation riche en aliments raffinés contribue au développement de pathologies telles que l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains cancers. Les céréales raffinées par exemple, en perdant leurs fibres voient leur index glycémique augmenter. L’index glycémique est la capacité d’un aliment à faire varier la glycémie. Cette consommation massive de glucides entraîne une hyperglycémie rapide qui est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires.

  • Contexte économique

La publicité influence le choix de nos aliments, nos préférences alimentaires et, par extension, notre santé. En effet, elle fait la promotion de produits transformés contenant des produits raffinés. Comme le rappelle Folkvord (2020) :

La plus grande part du budget affecté au marketing alimentaire est consacrée aux aliments à forte teneur énergétique, riches en sel, en sucre et en matières grasses raffinés. De nombreux chercheurs reconnaissent que ces choix engendrent un environnement obésogène, favorable au surpoids et à l’obésité. Plus important encore, parce que les collations fortement caloriques et les messages marketing pour les promouvoir sont présents partout (en ligne et hors ligne), il est très difficile pour les groupes vulnérables, comme les jeunes enfants, de manger sainement en évitant les produits alimentaires raffinés. C’est pourquoi il est nécessaire de transformer notre environnement en un environnement « sain » qui incite à des choix d’aliments de meilleure qualité nutritionnelle.

Notre consommation alimentaire est donc soumise à la publicité. Ayant compris cela, les enseignes misent une importante quantité d’argent dans celle-ci. En effet, selon une publication du Conseil de la publicité (2015) :

En 2014, la Belgique a dépensé € 2,2 milliards en publicité. Cela se traduit par une contribution totale de la publicité au PIB de € 13 milliards, soit 4 % du PIB belge.

Comme nous l’avons précisé dans le contexte scientifique et technologique, la consommation de produits raffinés favorise l’apparition des maladies chroniques. Ces dernières génèrent de fortes dépenses pour la sécurité sociale. Les frais pourraient être diminués si les campagnes de sensibilisation étaient plus pertinentes et si les consommateurs modifiaient leur comportement alimentaire. Selon le rapport de Albrecht et Vandenberghe (2018) :

La part des principales maladies chroniques - maladies cardiovasculaires, cancers, problèmes respiratoires et diabètes – dans les dépenses totales en soins de santé atteint 75% dans les pays occidentaux riches ; à peine 25% des dépenses en soins de santé concernent des interventions pour des maladies non chroniques (2,3) ; 2. L’adoption d’un mode de vie sain permettrait d’éviter 70% à 90% des principales maladies chroniques : ne pas fumer, éviter le surpoids, manger sainement, adopter un style de vie actif prévoyant une activité physique quotidienne suffisante, et limiter la consommation d’alcool (4,5). À titre d’illustration : si nous appliquons ces deux affirmations au contexte belge, nous consacrerons environ 7,5% du PIB à la gestion de maladies chroniques. Dans de nombreux cas, la médecine moderne ne guérit pas ces maladies liées au mode de vie ou maladies non transmissibles (MNT), mais les gère sur une longue durée. Ce n’est pas grave toutefois, car 70% de ces maladies chroniques coûteuses peuvent être évitées - auraient pu être évitées – par le choix d’un mode de vie sain. Des citoyens bien informés et motivés évitent eux-mêmes de souffrir d’une maladie chronique.

  • Contexte politique et législatif

Le Conseil Supérieur de la Santé qui est l’organe d’avis scientifique du SPF Santé Publique émet régulièrement des recommandations sur les choix alimentaires qui promeuvent l’amélioration de l’état de santé. Dans son avis n°9284 (Conseil Supérieur de la Santé [CSS], 2019), cet organe donne comme 1ère recommandation alimentaire de :

Consommer tous les jours au moins 125 g de céréales complètes en fonction des besoins énergétiques. Afin de profiter de leurs bienfaits, il est préférable que ceux-ci remplacent les céréales raffinées ; par exemple, privilégier le pain intégral ou complet au pain blanc, les pâtes complètes aux pâtes blanches, etc.

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