ASAR IFSI
Dissertation : ASAR IFSI. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar baptiste TRESAUGUE • 4 Décembre 2019 • Dissertation • 1 310 Mots (6 Pages) • 2 774 Vues
ASAR n°2
Mon stage se déroule en SSR. Il devait être 10h lorsqu’une patiente, Mme P sonne pour signaler qu’elle avait fini sur son Montauban. Je vais donc à la sonnette afin d’aider Mme P à se lever car elle a eu une fracture du plateau tibial droit, a encore une attelle, ne tiens pas debout et a très peur dès qu’elle est debout sur ses pieds pensant qu’elle va tomber même si on la tient. Sachant que je ne pourrai pas la tenir debout et la nettoyer avec un gant en même temps. Je demande donc à une AS dans la chambre d’a côté de venir me donner un coup de main. La patiente sachant qu’on va la lever pour l’essuyer avant de la remettre au fauteuil commence à être anxieuse et à paniquer. L’AS commence à hausser le ton sur la patiente lui disant qu’elle en avait marre de l’entendre constamment se plaindre, sur un ton agressif. A ce moment-là, je commence à être mal à l’aise. Elle la relève du Montauban afin que je puisse l’essuyer et continue de hausser le ton sur la patiente et la patiente lui répond « arrêtez de me crier dessus s’il vous plait madame » avec la voix tremblotante. L’AS lui répond qu’elle ne lui crie pas dessus et qu’avec elle c’était de toute façon toujours pareil qu’elle n’arrêtait pas de couiner. Je me suis senti impuissant face au comportement de l’AS. J’ai fini d’essuyer Mme P et nous l’avons installé au fauteuil en veillant de bien lui remettre l’adaptable devant elle et la sonnette à porté de main. J’ai récupéré le bassin sale que j’ai emmené au lave bassins et en ait ramené un propre dans la chambre de Mme P.
Comment aurais-je pu gérer l’anxiété de Mme P ? Comment est-elle apparue ?
Comment aurais-je pu réagir à la situation ? Quel a été mon ressentie ? Comment réagirais-je les prochaines fois ?
L’anxiété est un état de trouble psychique causé par la crainte d'un danger. Il aurait fallu avant le soin de Mme P que je la rassure sur ce que nous allions faire afin d’éviter de créer cette angoisse. Si Mme P avait eu connaissance de ce que nous allions faire et que je m’étais bien assuré qu’elle en était consciente et prête, nous aurions éviter de créer cette anxiété ce qui n’aurait pas amené à la réaction de l’AS car comme j’ai pu le voir en cours notamment dans L’UE 2.6, verbaliser l’anxiété permet de la diminuer. Sachant cela, dorénavant, je prendrai le soin d’informer le patient sur le déroulement d’un soin afin de ne plus recréer cette situation qui m’a mis très mal à l’aise. Informer l’équipe soignante de l’anxiété constante Mme P notamment le médecin du service aurait pu permettre de mettre en place un Traitement anxiolytique afin de diminuer l’anxiété de Mme P. Mme P est très anxieuse pas seulement au niveau des transferts mais dans tous les actes que l’équipe soignante peut lui faire. Je peux me demander ce qui rend Mme P si anxieuse. Il est prévu que Mme P retourne à domicile avec son mari quand elle sortira du service de S.S.R. Pour cela elle bénéficie de kiné 30 min par jour afin de la réautonomiser à la marche. Elle doit absolument reprendre la marche avant de retourner chez elle car dans le cas contraire elle se risque à ne plus jamais marcher. C’est souvent le problème avec les chutes chez les personnes car le fait d'être tombé, et en particulier le fait d'être resté immobilisé au sol en état d'impuissance à se relever, peut entraîner une forte anxiété quant à l'éventualité d'une deuxième chute dans le futur. La personne a perdu confiance en ses capacités et, comme pour tout sentiment de perte d'une partie de son autonomie, cet état se traduit par des sentiments dépressifs : tristesse, manque de motivation… Je pense que c’est exactement ce qui arrive à Mme P ce qui explique son anxiété à la marche.
Un traitement adapté aurait pu permettre possiblement un meilleur vécu de son hospitalisation et une manipulation lors des soins plus aisée. Dans mes futurs stages, je prendrai bien soin d’informer l’équipe des états psychologiques des patients afin de pouvoir traiter au mieux leurs besoins.
Au moment du transfert de la personne quand l’AS a commencé à devenir agressive, je ne savais plus quoi faire. J’étais en même temps concentré dans ma tâche afin de pouvoir la faire au mieux rapidement pour ne pas faire durer le moment et choqué par la réaction de l’AS. J’entendais les plaintes de Mme P mais je ne savais pas comment réagir. Je ne pouvais me permettre de faire remarquer à l’AS qu’il était incorrect de parler comme cela à patient de part ma posture d’étudiant et qu’il n’est nullement profitable pour la patiente de régler nos problèmes devant elle. La réaction escomptée aurait été de questionner l’AS après être sortie de la chambre sur ses raisons d’avoir eu cette réaction envers la patiente et que s’énerver envers la patiente ne fera pas baisser son anxiété bien au contraire. Si le même problème représente en stage je travaillerai sur moi pour aller voir l’AS afin de parler de la situation et d’essayer de comprendre la raison de l’incident.
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