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Sociologie Du Sport

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Par   •  6 Décembre 2012  •  1 376 Mots (6 Pages)  •  4 167 Vues

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Pascal Duret, Sociologie du sport

Paris, Armand Colin, Collection « Dynamiques », 2001, 198 p.

Il est louable de réaliser à l’aube du xxie siècle naissant, le constat d’une sociologie du sport déjà fournie, notamment par les nombreux ouvrages qui s’attachent, depuis une trentaine d’années, à éclairer les activités physiques et sportives dans leur dimension sociale. C’est à cette tâche que s’attelle Pascal Duret dans ce livre qui, s’il n’a pas la prétention de révolutionner la compréhension sociologique des pratiques, a le mérite d’établir un bilan remarquablement illustré et de proposer une nouvelle base de travail pour les recherches à venir. Faire le point sur ce qui est en cours, sur les courants « en phase » ou « à la mode », sur les objets « en vogue », sur les disciplines phares ou sur les méthodologies employées, constitue l’essentiel de ce volume, selon une approche de la lecture facilitée par des encadrés méthodologiques liés à l’argumentation.

La préoccupation première de l’auteur est de comparer les différents résultats des enquêtes réalisées sur les pratiques sportives et menées quantitativement sur le sol national depuis 1967 (la dernière étude faisant date étant celle de Mignon et Truchot, 2001). Selon une grille d’analyse qui recoupe les questions majeures liées à ces enquêtes (nombre de pratiquants, différenciation sexuelle, classe sociale, etc.), un bilan est dressé sur l’ingérence grandissante du sport dans les strates du social. Augmentation des pratiquants, certes, mais aussi distribution sexuelle affirmée selon les modalités de pratiques, les espaces et les disciplines. A ce titre les tableaux proposés servent admirablement la lecture (p. 22, 23, 24, 25).

Par ailleurs, l’accent est mis sur le rôle désormais déterminant du « hors club », tout en précisant, à juste titre, que celui-ci n’est pas à la hauteur des estimations « prophétisées » au milieu des années 1990, et que les pratiques sportives dites « fun » sont désormais elles aussi institutionnalisées sous des formes et à des degrés divers.

Pour ce qui est de la répartition par le social, le constat est à l’égal de la critique émise : l’extrême diffusion des pratiques semble gommer le poids des déterminations sociales. Ce qui fait dire à l’auteur « qu’il est peut être vain et inutile […] de vouloir s’acharner à faire perdurer coûte que coûte un « système des sports » positionnant une grande quantité de pratiques qui seraient l’apanage de tels ou tels groupes sociaux » (p. 29).

D’ailleurs, suite à cette donne quantitative et comparative, l’auteur glisse sur la nécessité d’une compréhension sociologique complémentaire par le biais des études qualitatives, à même de déceler les significations symboliques enfouies et difficilement accessibles à l’appareil quantitatif. L’exemple de la marche à travers les travaux de Rauch (1997) en propose une lecture, tout comme les travaux de Yonnet (1998) montrent que le système des sports ne peut se réduire à l’expression en constellations (analyse des correspondances), longuement privilégiées par les sociologues en STAPS. Au final de ce chapitre d’ouverture, c’est l’alternative (tout comme la complémentarité) qui est proposée par le truchement des approches qualitatives développées notamment dans le deuxième chapitre.

Ce dernier dresse de façon systématique un catalogue des enquêtes ethnologiques menées sur les pratiques sportives en démontrant l’intérêt croissant et dialectique de cette discipline vis-à-vis du champ. Sous l’impulsion de C. Bromberger (le match de football, 1995), les études ont fleuri la dernière décennie (A. Saouter, L. Wacquant, E. De Léseleuc, M. Segalen, M. Barthélemy, A. N. Waser) et ont mis en avant la dimension de l’observation, de la description et des entretiens dans la compréhension sociale des terrains d’enquête contemporains. A cet égard, un récapitulatif méthodologique profite au lecteur novice, et rappelle combien cette science sociale de la « curiosité » s’applique efficacement aux pratiques sportives par le biais de l’observation participante, celle pour qui « il faut être avec ou même faire avec » (p. 62).

Les quatre chapitres suivants (4, 5, 6, 7) fondent une sociologie des objets « de mode » qui se situent au carrefour des analyses et des méthodes actuelles. Violence et intégration raciale (ou insertion), éthique et dopage, médiatisation ou expression du corps sont autant de faits sociaux qui préoccupent et caractérisent pleinement l’intrication réciproque de l’objet sportif au social. Ici, P. Duret propose une contextualisation des thèmes abordés avec les études récentes ou en cours. A travers le prisme

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