La crise des démocraties libérales

                                DISSERTATION QC RÉVOLUTION

Enzo

Lecce

VDS

SUJET :

Une révolution peut-elle permettre de surmonter la crise de nos démocraties libérales ?

                 Selon une enquête de l'institut IPSOS parut en 2019 dans le Monde 36% des Français n'ont plus confiance dans le modèle démocratique. De plus, les citoyens n'ont plus confiance dans les institutions démocratiques. Par exemple seulement 10% de la population à confiance dans les partis politiques. Cette posture de méfiance voir de rejet envers nos modèles de démocraties libérales s'observent également à l'échelle Européenne puisque qu'en Hongrie ou en Bulgarie les résultats atteignent 40% de la population qui n'a pas confiance en la démocratie.

Ce fait nous pousse à nous interroger sur la crise que subit actuellement le modèle de la démocratie libérale. Ces systèmes se disent démocratiques puisque leur fonctionnement repose sur des élections libres et un système libéral économiquement comme politiquement.  Si le constat d'une crise sociale, démocratique et écologique est aisément admis dans nos sociétés,   il nous faut ici nous interroger sur la capacité d'une révolution politique à surmonter la crise dans les démocraties libérales, en renversant les pouvoirs en place.

 La révolution peut elle, en se plaçant comme solution à la crise de nos sociétés libérales, permettre de dépasser cette crise ?

La révolution permettrait donc en théorie de palier à tous les problèmes que connaissent nos sociétés actuelles. Mais en pratique, la révolution ne peut régler qu'une partie des problèmes et en entrainer de nouveaux. Alors, il nous faut examiner la voie qui paraît la plus sereine pour pallier à cette crise : le réformisme.  

                Tout d'abord, la capacité d'une révolution à faire dépasser la crise actuelle que connait nos sociétés libérales peut s'expliciter.

Pour commencer, la nécessité d'une révolution, d'une rupture brutale, d'un changement profond de paradigme se fait de plus en plus pressent. En effet, plus le temps passe et plus les crises s'aggravent. Sur le plan démocratique on observe une montée de la défiance envers les institutions, les Français souhaitent à ??% le retour d'un « chef fort et charismatique » pour gouverner. On observe à chaque élection à la fois la montée de l'abstention, et une montée d'idées nationalistes, souverainistes et protectionnistes. Sur le plan social on observe une stagnation des revenus des ménages, voir une baisse du niveau de vie des personnes précaires en France. Sur le plan écologique, la crise s'aggrave et le besoin d'un changement brutal se fait d'autant plus ressentir que les conséquence du dérèglement climatique sont irréversibles. D'après le rapport 2018 du GIEC, le réchauffent climatique devrait atteindre 1,5°C en plus d'ici 20 ans. Alors que les gouvernements s'étaient fixé cet objectif pour 2100. On estime également que le nombre de réfugiés climatiques devrait atteindre 143 millions de personnes d'ici 2050 si rien n'est fait. Le constat de la crise est dressé et la situation ne semble pas aller en s'arrangeant. En effet, si on observais un recul des idées anti-démocratiques, une baisse de la pauvreté et une amélioration de la situation écologique, la nécessité d'une révolution serait difficile à établir. Mais on observe une progression d'abord des inégalités selon le rapport 2018 de l'ONG Oxfam  26 personnes disposent désormais d’autant d’argent que les 3,8 milliards les plus pauvres de la planète. En 2017, ils étaient au nombre de 43.

Selon la directice éxecutive d'oxfam Winnie Byanyima, « Le fossé qui s’agrandit entre les riches et les pauvres pénalise la lutte contre la pauvreté, fait du tort à l’économie et alimente la colère dans le monde ». Le constat de l'évolution de cette crise toujours plus profonde permet donc de donner à la révolution politique une légitimité pour marquer un changement brutal de nos sociétés tant sur le plan social, démocratique et écologique.

Ensuite, une révolution politique pourrait permettre en théorie à nos sociétés d'être débarrassé de tout problème. La révolution politique es toujours porté par des espoirs de vie meilleur. La révolution est toujours tourné dans le futur dans le sens ou elle veut profondément transformé la société pour la rendre meilleure. La théorie Marxiste voit la révolution comme un moyen de débarrasser le monde de « l'exploitation de l'Homme par l'Homme ». Selon Marx et Engels la révolution permettrait à la fois de dépasser les crise inhérentes au capitalisme et apporter une société débarrassée de toute exploitation. Pour les Marxistes la crise du capitalisme ne peut être dépasser que par la révolution socialiste. Pour eux, le capitalisme est un système qui porte les crises dans son ADN et qui légalise l'exploitation et les inégalités en mettant en place une « démocratie bourgeoise », factice. Selon la théorie Marxiste, en restant dans ce mode de production, il est donc impossible de dépasser cette crise profonde. La nécessité de l'application de la révolution socialiste est alors vécue par les marxistes comme évidente, il n'existe pour eux aucune autre voie pour résoudre cette crise.

        Le constat de la crise est réel et fonde la légitimité d'une révolution politique. Certaines théories utilise cette crise pour promouvoir une révolution qui la dépasserait, et permettrait d'instaurer un système débarrassé de toute exploitation. Mais en réalité, si la révolution peut apparaître comme solution à tous les problèmes de nos sociétés, elle en soulève d'autres tous aussi complexes.

                Ensuite, une révolution politique entraine nécessairement de nouveaux problèmes et de nouvelles crises.

Pour commencer, la révolution est un phénomène qui ne garantit en rien l'accès à de nouveaux droits démocratiques et sociaux pour la population. En effet, les revendications et l'espoir porté par les acteurs révolutionnaires ne peut pas toujours être accordé, parfois même, la révolution se retourne contre ses initiateurs. Par exemple, suite à la révolution Française de 1789, la large majorité de la population qui s'était soulevé contre l'ancien régime ne voit pas ses conditions de vie améliorées. En effet, seul une minorité d'individus à su profiter de la situation pour étendre son pouvoir économique, la bourgeoisie. Victor Hugo dit à ce sujet « Le peuple est conduit par la misère à la révolution et ramené par les révolutions à la misère ». Cette citation permet bien de cerner le problème que rencontre la plupart des révolutions politiques. Le pouvoir est tellement instable, les changements brutaux de gouvernements et de régime ne permettent pas une croissance stable et constante des droits sociaux et démocratiques de la majorité de la population. La frustration des acteurs révolutionnaires est alors d'autant plus grande que leurs efforts et leurs sacrifices pour faire naitre cette révolution se trouvent être infructueux voir contre productif.

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