Méthodologie Qualitative - étude Sociologique Du Corps Par Le métier

3. b - Apports théoriques et méthodologiques d'auteurs

Les travaux de Nicolas Dodier, Pierre Bourdieu et de Luc Boltanski ont été les support pour la réflexion sur mon objet d'étude et m'ont permit de comprendre plus en profondeur mes entretiens.

Nicolas Dodier est un sociologue français actuellement directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes Sciences Sociales (EHESS) et directeur de recherches à l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médical (INSERM). Il est l'auteur de l'article Corps fragiles: la construction sociales des évènements corporels dans les activités quotidiennes du travail. Il y détaille les différents principes de jugement corporel. Il montre que dans les relations quotidienne de travail, la construction sociale de la réalité des évènements corporels individuels est liée à la production du contexte moral des rapports entre les personnes. Pour faire son étude il a fait une exploration sociologique des lieux de travail. Il y a remarquer que la réunion quotidienne des individus pour faire la même tache durant plusieurs heure, contribuait à l'émergence de règles et d'évaluations morales propre à ce groupe. Nicolas Dodier à travailler plus précisément sur la compréhension des processus de construction de l'image de santé du corps au sein des professions. Il a remarquer que l'évaluation des capacités corporelles, le jugement des comportements, la maitrise de son corps dans la vie quotidienne se faisaient à travers l'intériorisation des imaginaires, des normes et d'un univers propre à chaque classe sociale, et par extension à chaque profession.

Pierre Bourdieu est un sociologue français du 20ème siècle qui a travaillé notamment sur l'analyse des mécanismes de reproduction des hiérarchies sociales. Il est l'auteur de l'article Remarques provisoires sur la perception sociale du corps. Il y développe l'idée que le corps est un produit purement culturel, et il appelle cette manière d'être acquise, l'habitus. Dans cet étude il cherche à comprendre les investissements dont le corps est l'objet. Des investissements en terme de coût de temps, d'énergie, d'argent et des stratégies destinées à transformer le corps, à le rapprocher de la conformité tenue pour légitime. Ces stratégies peuvent être le maquillage, les vêtements, la diététique, la chirurgie plastique, afin que l'individu puisse devenir semblable au personnes de son milieux social. Ou elles peuvent être un moyen de tendre vers la ressemblance d'une autre classe sociale envié et désiré. Le corps parait en apparence naturel mais en réalité c'est un produit social, c'est-à-dire que d'après Pierre Bourdieu il est le support d'un habitus et est modelé en fonction de celui-ci. Plus clairement, l'habitus désigne une manière d'être, une allure générale, une tenue, une disposition d'esprit. Cette disposition acquise est appelé hexis (compose une partie de l'habitus) et se différencie de l'habitude qui est elle une action répétitive qui n'est pas ancré dans l'individu et fluctue en fonction de ses émotions. Alors que l'habitus se composent de manières socialement construites, durable, apprises et reproduites. C'est un ensemble de conduites inculquées dès la petite enfance lors de la socialisation primaire (éducation, instruction, normalisation) et se poursuit à l'âge adulte lors de la socialisation secondaire. Ainsi l'habitus joue un rôle déterminant dans la vie professionnelle, sociale, culturelle des individus, car cet habitus lui sert inconsciemment de grille d'interprétation pour se construire dans la société. Ce qui veut dire qu'en réalité nos décisions et nos choix ne sont pas libres et découlent inconsciemment des dispositions acquises auparavant. L’habitus influence tous les domaines de la vie (loisirs, alimentation, culture, travail, éducation, consommation...), dicte notre style de vie, modèle notre manière de se tenir, de parler, de marcher, et, même de sentir et de penser. Chacune de nos perceptions,

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