La septicémie
Cours : La septicémie. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar cgrimoux • 4 Mai 2019 • Cours • 1 380 Mots (6 Pages) • 565 Vues
LA SEPTICÉMIE
A) Généralités
Bactériémie : circulation de bactéries viables dans le sang
- affirmée par l’isolement
 - d’un ou plusieurs germes pathogènes
 - dans les hémocultures
 
= repose sur l’interprétation et la réalisation rigoureuse des hémocultures
Sepsis : défaillance d’organe qui menace le pronostic vital, secondaire à une dys-régulation de la réponse à l’infection
l’état de choc septique se définit actuellement par l’existence d’un sepsis, à laquelle s’accompagne la nécessité d’introduire un ttt vasopresseurs pour maintenir une TA suffisante et la présence de lactates dans le sang, en présence d’hypovolémie affirmée
Épidémiologie du sepsis :
- incidence réelle du sepsis inconnue
 - une des 1ères causes de mortalité (augmentée en cas de retard de prise en charge)
 - en augmentation
 
→ vieillissement
→ plus nombreuses comorbidités
→ meilleure détection
Principaux foyers infectieux :
- respiratoire= 40 %
 - intra-abdominal= 30 %
 - urinaire= 10 %
 - méningé= 5 %
 - septicémie= 5 %
 - autres : ORL, cutané, cardio-vasculaire, articulaire….
 
Principaux germes :
→ dépendent du point de départ de l’infection (est essentiel car influe sur le types de germes et donc sur le ttt)
→ dépendent du terrain : bien connaître terrain du patient (comorbidité, ATCD médicaux)
Septicémie : présence de micro-organismes pathogènes, viables dans le sang
Bactériémie : passage et la viabilité de bactéries dans le sang
Parasitémie : parasites
Virémie : terrain particulier (immunodépression, diabète, éthylisme, toxicomanie…)
Fongémie : terrain particulier (immunodépression, diabète, éthylisme, toxicomanie…)
[pic 1]
Physiopathologie du sepsis :
→ réponse dysrégulée ou aberrante à une infection
→ production de cytokines pro-inflammatoires
- effets bénéfiques
 
→ amélioration communication cellulaire des globules blancs
→ chimiotactisme
- effets délétères
 
→ emballement de la réponse inflammatoire
→ vasodilatation
→ hyperperméabilité capillaire (monoxyde d’azote, prostaglandines, leucotriène)
[pic 2]
→ l’ensemble de ces mécanismes pro et anti inflammatoires a un but : protéger les organes nobles
= ces médiateurs de l’inflammation vont entraîner une redistribution du débit sanguin par vasoconstriction des organes sacrifiés
- peau
 - réseau splanchnique
 
et une protection par vasodilatation des organes nobles
- reins
 - cœur
 - cerveau
 
= du fait de cette libération importante et emballée de médiateurs de l’inflammation, le sepsis entraîne une atteinte multi-viscérale avec atteinte pulmonaire, cardiaque, rénale, vasculaire, hépatique et digestive.
Physiopathologie du choc septique
= est dans le prolongement de cette atteinte multi-viscérale : correspond à une inadéquation brutale entre :
- besoins métaboliques de l’organisme (principalement en oxygène)
 - capacités du système respiratoire et circulatoire à les assurer
 
= s’ensuit donc une activation du métabolisme anaérobie : production de lactates
Critères de gravité
= en fonction du foyer infectieux
- liés au pathogène
 
→ virus : ébola, marburg…
→ parasites : plasmodium falciparum
→ bactéries : méningocoques, bactéries productrices de toxines : tétanos…
- liés à l’hôte
 
→ terrain immunodéprimé : SIDA, chimiothérapie, hémopathie, cancer…
→ terrain fragile : âges extrêmes, éthylisme, diabète, toxicomanie
SYNTHÈSE :
la sepsis est une réponse non-homéostatique et survient lorsque la réponse de l’organisme à l’infection induit des dommages collatéraux sur ses propres tissus et organes
le choc septique : catégorie de patients septiques chez qui les anomalies circulatoires et métaboliques/cellulaires sont suffisamment profondes pour augmenter la mortalité de façon substancielle
B) Clinique
1er signe clinique : la fièvre
= élévation de la température centrale
= à prendre au repos, après 20 min
- voie axillaire : +O,9°C
 - voie rectale
 - voie buccale : +0,5°C
 - voie tympanique
 
La fièvre peut prendre différents modes :
- continue, en plateau
 - récurrente : n’arrive qu’à certains moments de la journée
 - oscillante ( apparition et disparition de la fièvre dans la journée)
 - intermittente (avec intervalles de temps beaucoup plus grands)
 - rémittente
 
Signes cliniques propres :
- neurologique
 
- confusion
 - agitation
 - prostration/ coma
 
- cardiovasculaire
 
- FC> 120 /min
 - hypotension artérielle
 
- respiratoire
 
- polypnée : FR> 24/min
 - tirage
 - SpO2 < 90 % en AA (Air Ambiant)
 
- néphrologique
 
- oligurie < 0,5 mL/kg/h = diminution du débit de perfusion rénale
 
- hépatique
 
- ictère
 - encéphalopathie hépatique
 
- cutanée
 
- marbrures
 - froideur des extrémités
 - temps de recoloration cutanée> 3 secondes
 
- coagulation
 
- purpura
 - ischémie des extrémités
 
choc septique= existence d’un sepsis et également la persistance d’une hypotension artérielle sévère (< 65mmh ) et l’activation du mécanisme d’aérobie avec la production de lactates et ce, en l’absence d’hypovolémie.
Conséquences choc septique :
- métaboliques
 - endocriniennes
 - respiratoires
 - digestives
 - hépatobiliaires
 - neurologiques
 - cardiaques
 - rénales
 - sur l’hémostase et la coagulation
 - immunitaires
 
Conséquences métaboliques :
- acidose métabolique :
 
- pH < 7, 37
 - CO2T < 22 mmol/L
 - trou anionique augmenté
 - hyperlactatémie > 2mmol/L
 
= compensation respiratoire par hyperventilation
Conséquences endocriniennes :
- risque d’insuffisance surrénalienne
 - anomalie glycémique (hypo ou hyperglycémie)
 - catabolisme azoté et donc dénutrition et fonte musculaire
 
= ttt symptomatique : Insuline IVSE
Conséquences respiratoires :
lésions aux niveaux des alvéoles et des bronches= vont entraîner un SDRA ( Syndrome Détresse Respiratoire Aiguë) qui, accompagné d’autres phénomènes respiratoires, vont entraîner une atteinte respiratoire importante et des poumons blanc, avec nécessité d’intuber et de ventiler mécaniquement le patient
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