Analyse de pratique, soins palliatifs
Synthèse : Analyse de pratique, soins palliatifs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Viviane Cerqueira • 18 Novembre 2019 • Synthèse • 1 934 Mots (8 Pages) • 3 061 Vues
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Semestre 3
Analyse de pratique
Analyse de situation 1
Stage n° 4 : Soins palliatifs
Communication Soignant Soigné
Formateurs référents :
Date de stage : Du 17/12/2018 au 01/02/2019
Le deuil des soignants
Introduction :
J’ai effectué mon stage de 5 semaines dans un service de soins palliatif située à Saint-Denis. La situation choisie est portée sur le deuil des soignants face au décès d’un patient. Tout d’abord je ferais la présentation de l’établissement et du service, ensuite je développerais la situation, enfin je terminerais par une conclusion.
Présentation de la structure et du service :
L’hôpital comprend plusieurs services tel que, la rééducation fonctionnel, plusieurs services d’EHPAD, de court et long séjour gériatrique, et un service de soins palliatif détacher du bâtiment principal.
Le service comprend 11 chambres individuelles (1 qui fait office de tampon). Il y a 1-2 médecin, 1 ASH, 1 secrétaire, 2 infirmières et 2 aides-soignantes lorsque le service est au complet, s’il y a 3 patients, il y a 2 infirmières et 1 aide-soignante.
Chaque jour 2 réunions sont faite pour résumer la situation des patients du service, et chaque semaine 1 grande réunion est faite également pour le même objectif mais un peu plus approfondi.
Présentation de la situation :
La situation se passe lors de ma 3eme semaine de stage en Soins palliatifs, il s’agissait d’une patiente de 35 ans, qui avait un cancer au rectum métastasé au foie, et avait été admis dans le service 1 semaine auparavant. Elle était suivie dans un centre psychiatrique car elle était bipolaire.
Mme G était une personne qui quasiment autonome a son arrivé, mais qui se dégradait de jours en jours, jusqu’à ne plus pouvoir marcher seule sans chuter. Du a son cancer au foie, son corps entier était de couleur jaune, qui jaunissait de jours en jours.
C’était une personne qui fumait souvent au cours de la journée (2 paquet par jours environ). Elle aimait beaucoup qu’on reste auprès d’elle surtout pour qu’elle puisse s’endormir en était rassurer par notre présence, ainsi que son doudou qui fessait de la lumière, car elle avait peur du noir. Elle avait un comportement à un moment d’une femme de 35 ans, puis en l’espace de quelques minutes celle d’une enfant de 10 ans. (Dénégation)
Mme G était une personne très demandeuse, à chaque venue dans sa chambre, elle demandait qu’on lui apporte quelques choses, et le fractionnait à chaque venue.
Sa famille était très présente, ainsi que son petit ami. Ils étaient au courant de son état, et savait qu’ils n’y avaient pas d’espoir de guérison pour sa pathologie.
Un matin je prends le service à 7h30, et lors des transmissions, j’apprends son décès qui a eu lieu, 1h avant mon arriver. La toilette mortuaire a été faite, les papiers administratifs aussi.
Je suis allé dans sa chambre lui dire un dernier au revoir. J’ouvre sa porte je la vois allonger recouverte d’un drap blanc avec son doudou lumineux à côté d’elle. Je me suis approcher et je me suis souvenue alors de la veille lorsque je suis allé pour la changer, elle venait de faire des selles très molles, alors que pendant tout son séjour, elle était constipé et n’arrivais pas à évacuer les selles. A un moment pendant le soin, elle me regarde d’un air bouleversant et me dit : “ J’ai peur de pas réussir à vivre“ ; Ces paroles m’ont bouleversé, je n’ai rien pu lui répondre, je l’ai regardé avec un regard de compassions mais je pense qu’elle n’attendait pas de réponse, elle voulait juste me confier ses craintes. Quelques temps avant de quitter le service, j’allais lui souhaiter une bonne nuit en restant avec elle, comme quasiment tous des soirs le temps qu’elle s’endorme. Au moment où je m’apprêtais à sortir de la chambre, elle me dit d’une petite voix :
« C’est quoi déjà ton petit nom ma beauté ?
- C’est Marianne
- Merci pour tout Marianne à demain. »
L’annonce du décès a sa famille s’est faite par le médecin, il leurs à épargner les détails du décès, et leurs a dit qu’elle était parti sans douleurs. J’ai su après qu’en fait elle était très encombrée et avait souffert. Le médecin a jugé qu’il ne serait pas nécessaire de leurs dire comment Mme G était parti ne serait-ce que pour alourdir leurs chagrin.
La mère de Mm G était déboussolé, ne savait plus ce qu’elle devait faire. Son autre fille est venue nous voir pour avoir quelques renseignements pour la procédure avenir. Nous lui indiquons les étapes à faire.
La mère restait assise sur le canapé dans le couloir seule, je ne savais pas s’il fallait partir ou rester avec elle, mais que lui dire ? La première solution me parait facile et lâche, mais la deuxième me fessait peur, car j’avais peur de ne pas pouvoir supporter le chagrin de cette mère qui venait de perdre un de ses enfants.
Au bout de quelques seconde je me vois m’assoir à coter d’elle très doucement, elle ne m’avait pas encore vu car elle avait ses mains sur ses yeux en pleurant. Lorsqu’elle s’aperçu de ma présence nous nous sommes regardées sans échanger de mots, je lui prends ses mains en signe de soutien ; elle s’affaisse délicatement sur moi et continue de pleurer sur mes épaules. Je ne savais pas comment réagir à ce geste, s’il fallait que je le repousse, mais je n’aurais pas assez de courage pour le faire, ou ne rien dire et la laisser pleurer sur mes épaules, et risquer de casser la barrière soignant soignée. Je reste avec elle lui prenant de mon bras son épaule d’un geste rassurant.
Après de longues minutes, elle se retire, elle semble un peu calmer, je lui propose du café et des gâteaux, elle accepte.
Quelques heures plus tard, les pompes funèbres viennent récupérer le corps de Mme G pour la ramener à la morgue. La famille et amis de Mm G finissent par partir les suivre. J’adresse un dernier mot aux proche avec l’infirmière, en leurs redisant les étapes à faire, et leurs
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