Analyse de pratique infirmière, troubles amnésiques, maladie de Paget, syndrome inflammatoire chronique
Étude de cas : Analyse de pratique infirmière, troubles amnésiques, maladie de Paget, syndrome inflammatoire chronique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Robin Antoine • 7 Juin 2017 • Étude de cas • 883 Mots (4 Pages) • 1 152 Vues
STAGE 1 |
Analyse de situation |
Robin ANTOINE |
19/05/2015 |
IFSI Louise Couvé
Jean-Paul Pascal
Lieu et période de stage :
J’ai effectué mon stage de 5 semaines du 30 mars au 15 mai 2014 à l’EHPAD Les marines (groupe Domusvi) d’Asnières sur seine. J’ai été placé au 4ème étage dont la capacité d’accueil est de 20 résidents. Au cours des 3 premières semaines, je me suis exclusivement occupé des 10 résidents de l’aile droite avec l’aide-soignante en charge de ses résidents.
Description de la situation :
Monsieur B est un homme marié de 87 ans atteint de troubles mnésiques, de la maladie de Paget et d’un syndrome inflammatoire chronique. Il n’arrive quasiment pas à parler et se contente de lever les épaules ou faire la moue pour dire oui ou non.
Ce matin de ma troisième semaine, vers 9 heures, je toque et j’entre dans la chambre de M.B pour lui apporter son petit déjeuner (mixé et contenant ses médicaments). Je me rends immédiatement compte que son appareil dentaire est sur son drap pour la partie haute et par terre pour la partie basse. Hormis le fait que l’aide-soignante et l’équipe de nuit aient oublié de lui enlever au coucher, je suis encore plus étonné de voir qu’il avait tout simplement un appareil dentaire. En presque deux semaines de stage, je n’ai jamais vu les aides-soignantes lui poser. Je vais donc rapporter le fait à ma collègue qui me dit qu’elle évite de lui faire porter pour les simples et bonnes raisons qu’il n’a pas besoin de mâcher à cause des risques de fausses routes mais aussi parce que son appareil le gène et lui fait mal. Elle avoue son oubli et me dis qu’il faudra sérieusement en parler à sa femme ou en parler au médecin pour qu’il fasse comprendre à sa femme qu’il serait plus confortable pour lui de ne pas le porter. En effet c’est elle qui le force à le porter lorsqu’elle lui rend visite un jour sur deux vers 15 heures.
L’après-midi même, lorsque sa femme me demande de lui poser son dentier je lui soumets l’idée d’éviter pour son confort, mais elle me répond qu’il mangera bientôt des choses solides et qu’il faut lui mettre. À ce moment, je comprends que j’ai affaire à une femme de 82 ans qui n’a pas intégré le fait que son mari n’ira pas mieux, ne rentrera jamais à la maison et ne mangera plus jamais de nourriture solide. Je choisie de ne pas me confronter à elle, n’étant que stagiaire j’enfile mes gants et pose son appareil. Le lendemain matin il l’avait encore.
Étonnement :
Quelle limite ne dois-je pas dépasser dans mes propos ou mes actes lorsque les choix de la famille mettent le patient en danger ou tout du moins, dans une position d’inconfort ? Dois-je pratiquer un acte que je ne trouve pas nécessaire ?
En parlant de cette situation avec l’aide-soignante, elle me précise que l’on peut donner des conseils à la famille, mais notre pouvoir d’action s’arrête là. Cependant, il faut noter tous ces petits incidents dans les transmissions pour se protéger en cas de problème mais aussi pour que les infirmières et le médecin (hiérarchiquement au-dessus d’elle) puissent en parler à la famille.
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