Analyse d’activité avec une personne souffrant de démence
Fiche de lecture : Analyse d’activité avec une personne souffrant de démence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jenny Fleur • 12 Octobre 2021 • Fiche de lecture • 1 726 Mots (7 Pages) • 338 Vues
Analyse d’activité avec une personne souffrant de démence
Étudiante en deuxième année de formation, je réalise mon stage du semestre 4 d’une durée de 5 semaines, dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Durant ma première semaine de stage, on m’a confié 4 résidents à prendre en soin. Un de mes résidents partage sa chambre avec Monsieur L qui souffre d’un trouble cognitif. La situation que je vais vous exposer concerne ce résident.
L’’unité se situe au deuxième étage de l’établissement et a une capacité 76 places et elle est divisée en trois secteurs L’équipe médicale et paramédicale est composée de : 1 médecin, 1 cadre supérieur, 1 cadre supérieur de santé, 2 infirmières de jour, des aides soignantes, et 1 aide médico-psychologique (AMP),i
il y a d’autres professionnels de santé comme l’ergothérapeute, la psychomotricienne ou la psychologue qui interviennent dans la semaine.
La situation.
Comme chaque matin, j’installe le résident Monsieur P au fauteuil pour le petit déjeuner. Monsieur L, profite pour se lever afin de déjeuner lui aussi. Voyant le temps trop long, il commence à s’impatienter et à poser toujours la même question inlassablement. J’essaie de lui apporter une réponse claire, en lui assurant que les aides soignantes arrivent bientôt pour le servir. Monsieur L affirme qu’il a compris, et dès que je reprends la discussion avec Monsieur P, Monsieur L redemande à nouveau pour le service du petit déjeuner. Après avoir déjeuné au fauteuil je décide de proposer à Monsieur P d’aller aux toilettes et par la même occasion profiter pour lui faire les soins de nursing. Je préviens Monsieur L que nous sommes dans la salle de bain , afin de le rassurer. J’aide Monsieur P à se déplacer jusqu’à la salle de bain, et en arrivant près des toilettes , Monsieur P ressent une faiblesse musculaire dû à son arthrose qui l’handicape lourdement dans ses déplacements. En voulant l’installer sur les toilettes, sa jambe ne tient plus ; il commence à glisser, à la force des bras j’arrive à le maintenir et je l’aide à s’installer correctement sur les toilettes. Pendant ce temps Monsieur L commence à s’impatienter, il commence à vociférer dans la chambre car il est en proie à une crise de panique. Essayant de sécuriser Monsieur P, j’entends Monsieur L crier de toutes ses forces . Je sors de la salle de bain d’une voix assez autoritaire je lui demande de bien arrêter de crier, car je ne peux pas pour l’instant m’occuper de lui. Je ne suis pas fière de moi, car ce n’est pas de sa faute, car il souffre des troubles cognitifs.
Une question m’est alors venue , quels sont les différents moyens et méthodes mis en place afin de communiquer avec une personne atteinte de démence ?
De ce fait, je me suis renseignée sur les troubles cognitifs dont souffrait ce résident afin de mieux comprendre sa pathologie.Par ailleurs, je m’intéresse au rôle propre. Selon l’article R. 4311-3 :«Relèvent du rôle propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d’autonomie d’une personne ou d'un groupe de personnes. Dans ce cadre, l'infirmier ou l'infirmière a compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu’il juge nécessaires conformément aux dispositions des articles R. 4311-5, R. 4311-5-1 et R. 4311-6. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en œuvre les actions appropriées et les évalue. » L’infirmier ou infirmière a pour rôle d’observer et dialoguer avec le malade pour pouvoir déceler le ou les problèmes dans le but d’établir un diagnostic infirmier.
Pour évaluer les capacités cognitives d’un patient le Mini Mental State (MMS) de Folstein est souvent utilisé . C’est un test le plus connu et le plus sur le plan international, il permet une exploration cognitive globale d’un patient à l’aide de trente questions. Ce test réalisable en une quinzaine de minutes apporte des informations sur l’orientation dans le temps et dans l’espace du patient, sur sa mémoire à court et moyen terme, sur le calcul mental, l’attention, le langage, la compréhension et la praxie constructive. Noté sur 30, un score inférieur à 26 doit alerter l’examinateur et l’inciter à faire pratiquer des tests plus approfondis. Ce test n’est qu’une première étape des examens cliniques et non un outil diagnostic. Il permet toutefois de quantifier une détérioration des fonctions cognitives. Un résultat imparfait n’est pas synonyme de démence. Inversement, ce test peut être normal chez des patients développant une maladie d’Alzheimer. Sa reproductibilité et sa brièveté d’exécution en font un bon outil de surveillance, notamment chez les patients traités.
Par ailleurs,,les troubles cognitifs constituent un ensemble de maladies dont la fréquence augmente avec l’age. Les troubles cognitifs sont à différencier en deux grands groupes. Les troubles cognitifs mineurs qui correspondent à la présence d’anomalies aux tests cognitifs et les troubles cognitifs majeurs qui ont des répercussions dans la vie quotidienne. L’entrée dans un processus neurodégénératif se fait habituellement de manière insidieuse. Les symptômes d’appel peuvent être, une plainte mnésique exprimée par le patient ou par son entourage, un désinvestissement progressif des intérêts habituels, des actes incongrus par rapport à la personnalité antérieure du sujet. Une dépression, des difficultés dans l’acquisition de nouvelles connaissances ou des difficultés » et dans les activités instrumentales de la vie quotidienne.
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