Quelle socialisation pour quels résultats ? Génération Lolita
TD : Quelle socialisation pour quels résultats ? Génération Lolita. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SACO39 • 18 Mars 2023 • TD • 1 737 Mots (7 Pages) • 266 Vues
A l’heure ou notre société s’inquiète d’un phénomène récent d’hypersexualisation des pré adolescentes, divers travaux de recherche ont été mené sur cette question. Dans cette article, Aurélia Morton s’intéresse particulièrement au fonctionnement de ce processus, et comment cela a t-il un lien avec le milieu social et culturel des parents. Morton reconnait cette hypersexualisation principalement a travers l’apparence physique. Pour en faire la démonstration, elle utilise les résultats d’une étude traitant de la socialisation corporelle durant le collège. Cette étude s’appuie sur des entretiens réalisés entre 2002 et 2006, avec 8 collégiennes âgés entre 11 et 14 ans, venant de 2 collèges différents : un collège situé en cité HLM rassemblant des élèves de classes sociales moyennes et populaires, et un autre dans une ville privilégiée en banlieue parisienne, rassemblant des élèves de classes moyennes et supérieures. Des entretiens avec les parents de ces élèves ont aussi été réalisés ainsi que des observations en classe ou en récréation.
Ces cas sont représentatifs des enjeux de l’étude, car les jeunes filles viennent de milieux sociaux différents, elles sont nuancées dans leurs normes et valeurs. Nous pouvons donc les comparer pour comprendre comment ce phénomène se met en place. A travers cette analyse, nous nous demanderons « Quelle socialisation pour quels résultats ? », c’est à dire, comment décrire l’hypersexualisation et quelles sont les conséquences de ce phénomène.
Nous verrons tout d’abord par qui et comment les jeunes filles sont influencées a s’hypersexualiser. Puis par la suite, en quoi ce processus est un élément de socialisation, et enfin qu’elles sont les conséquences, les limites et les risques de cette manifestation.
Tout d’abord, l'article nous démontre que les instances de socialisation auxquels les collégiennes sont exposées, notamment leur parents, leurs copines et les médias influent sur leur apparence vestimentaire.
En effet, les adolescentes s’apparentent ou reproduisent ce qu’elles voient dans les médias, les émissions de télé-réalité, à travers les groupes de musiques et les célébrités. Avec la répétition et la vulgarisation de cette image, ces femmes deviennent une norme commune pour les groupes de jeunes filles, qui font tout pour ressembler à leurs idoles.
Par exemple, Emilie, 12 ans, dans le cadre des entretiens, avoue porter des talons, vêtements moulants, des strings sur le modèle de son groupe de musique favoris.
Les marques grâce aux réseaux sociaux, aux médias, groupes de stars…développent de nouveaux modèles de vêtements, et ciblent tout types de consommateurs, notamment les jeunes filles, et vendent à présent des strings spécialement pensés pour adolescentes. Cela devient donc quelque chose de tout a fait normal de porter ce style de vêtement, effet de mode. C’est l’intérêt des marques de développer des nouvelles lignes de produits pour augmenter leurs ventes.
Dans l’article, il est ramené que des marques tels que Etam, H&M, ou Kookai commercialisent des lignes de vêtements inspirées d’adultes qu’ils adaptent pour les préadolescentes.
De plus, l’effet des amis ou des groupes vient modifier l’image que se font les jeunes filles sur des vêtements dits « de femmes ». Et porter des strings par exemple devient quelque chose de normal. L’âge de l’autorisation du port du string diffère d’une famille a une autre, mais lorsqu’une jeune fille voit ses amies porter ce vêtement régulièrement, elle se dit que c’est quelque chose de normal, et demande donc à ses parents d’en avoir.
Comme Sarah, 14 ans qui avait un groupe d’amies en 5ème où les jeunes filles l’ont pousser à sexualiser son corps.
Le cadre familial participe aussi a ce phénomène : tandis que dans certaines familles, le port de vêtements sexués est formellement interdit, dans d’autres, le recours précoce d’attributs adultes de la féminité est valoriser et même encourager. L’étude montre, que les familles qui « soutiennent » ce phénomène sont majoritairement les familles populaires. Lorsque les jeunes filles souhaitent porter certains vêtements dits « d’adultes », elles sont soutenues à la fois symboliquement et financièrement dans ce cheminement par leurs parents. En effet, certaines familles ne voient pas de coté sexué dans le fait de porter certains vêtements,. D’autres encore, encouragent les jeunes filles à cultiver, entretenir leur apparence, car c’est important, comme le prouve les cas d’Emilie et Lise (12 ans). Certaines mères (car se sont principalement les mères qui s’occupent de ce domaine) achètent donc les vêtements préférés de leurs enfants, qu’ils soient courts ou même troués des fois, et le reste de la famille participe aussi a cette démarche. Comme le cas d’Amélie, 11 ans, qui s’est fait offrir des strings par sa tante.
Enfin, le cadre social joue un grand rôle dans l’hypersexualisation. Les enfants de milieux populaires sont soutenus à porter certains vêtements alors qu’ils sont interdits dans les familles de milieux supérieurs. Nous avons par exemple Lise et Emilie, dont les parents sont ouvriers, agriculteurs ou employés, sont fortement encouragées par leurs familles à s’habiller comme leurs idoles, à la mode… A l’inverse de Diane et Sarah, dont les parents sont cadres, infirmiers, interdisent le port de vêtement court, de maquillage…Nous pouvons donc affirmer que les médias, amis, marques, familles, et classes sociales jouent un rôle important dans l’influence de l’hypersexualisation chez les préadolescentes.
Par la suite, nous verrons comment
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