Les missions de l’état
Cours : Les missions de l’état. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Miamm • 17 Mars 2023 • Cours • 434 Mots (2 Pages) • 183 Vues
L'un des apports les plus connus de Richard Musgrave est la distinction que propose son ouvrage fondateur de 1959 (« Theory of public finance ») entre les « trois grands domaines » de l'intervention publique :
- La politique de stabilisation, qui vise à atteindre ou restaurer l'équilibre quand, au niveau existant, les plans d'offre et de demande globales des agents économiques ne concordent pas sur le marché (ou du moins ne concordent pas assez vite).
- La politique d'allocation de ressources qui vise à modifier l'équilibre atteint au niveau de prix existant car cet équilibre ne remplit pas les conditions d'optimalité en raison de défaillances allocatives du marché.
- La politique de redistribution dont l'objectif est de modifier, par des transferts de droits de propriété, la répartition des ressources initiales des agents afin que la société atteigne un état d'équilibre optimum autre, plus conforme à des normes préalablement définies de justice sociale.
En pratique, chaque mesure de politique économique a toujours des effets dans les trois domaines à la fois. Par exemple, subventionner un secteur en crise en période de récession a non seulement des effets en termes de stabilisation (comme toute augmentation des dépenses publiques) mais aussi des effets sur l'allocation des ressources (en maintenant artificiellement des ressources dans le secteur concerné tandis qu'elles pourraient être utilisées plus efficacement ailleurs) et sur la distribution des richesses (en procédant à des transferts au profit des populations, des industries et des régions touchées par la crise). théorie keynésienne montre qu'il existe un effet multiplicateur des dépenses publiques pour justifier le recours à l'accroissement de la dépense publique. Cela aurait pour effet d'augmenter les revenus, les salaires versés aux travailleurs, les profits perçus par les entreprises ou encore les intérêts. Selon cette théorie, une part de ces revenus est consommée, le reste, épargné. Les entreprises vont ainsi pouvoir augmenter leurs investissements et augmenter le niveau d'embauche car la demande augmente. [.] si les dépenses augmentent, les revenus augmenteront en parallèle et le supplément de revenu permettra d'accroître la consommation. Ainsi, en période de sous-emploi, augmenter les dépenses publiques va permettre de faire redémarrer ce cycle. Le supplément de revenu créé par l'État est supérieur aux dépenses qu'il a faites au départ : le coefficient d'accroissement constitue le multiplicateur budgétaire. [...] L'augmentation des dépenses publiques peut également entraîner un effet d'éviction. En effet, l'accroissement de la demande par l'augmentation des dépenses publiques peut conduire à écarter les investisseurs privés, substitués à l'État. Aussi, l'émission de titres de dette publique concurrence les entreprises sur le marché des capitaux, ce qui conduit à augmenter les taux d'intérêt et à écarter les investisseurs.
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