La laïcité et le travail social

Module travail social et laïcité.

La France est un pays dit laïque, et ce depuis 1905. La séparation de l’église et de l’Etat marque définitivement ce principe. Le principe de laïcité repose sur quatre piliers, ces derniers fondent notre République. Elle s’instaure dans la devise : liberté, égalité, fraternité. Elle assure, à ses citoyens, la sécurité de tous, la liberté pour tous, et la fraternité entre tous.

Afin d’illustrer ce propos, il convient d’expliquer ces piliers.

Un des piler de la laïcité est la liberté. Celle-ci laisse la possibilité aux citoyens Français de croire, de ne pas croire ou de ne plus croire. Elle permet également à chacun de s’exprimer dans son foyer, dans un lieu de culte et dans l’espace public, dans la limite du respect et de l’ordre publique. Lors de mon stage à la caisse d’allocation familial, très souvent, des femmes se présentaient au service social couvert d’un voile. Ces constats exposent cette liberté à pouvoir exprimer sa croyance dans un lieu publique, et sans jugement.

Un autre pilier de la laïcité est l’égalité. Celle-ci soutient l’égalité devant la loi et le service public selon la croyance de chacun. Elle ne soutient ni ne contrecarre un individu en fonction de sa croyance. Par exemple, une personne jugée dans un tribunal pour un fait, ne sera pris en compte que ses faits, non son orientation religieuse.

La fraternité, quant à lui, bien qu’il ne soit pas un des piliers de la laïcité, apporte une importance cruciale dans un principe du vivre-ensemble. « La laïcité permet d’envisager l’autre, de le concevoir comme un frère ou une sœur en République. » Sarah El Haïry.

Le pilier de la séparation et le pilier de la neutralité scelle le principe d’une République laïque. Fondée sur la protection et le respect des individus dans leurs libres choix, elle est ce préalable qui permet le rassemblement du plus grand nombre.

Le principe de neutralité

« Le principe de laïcité et l’obligation de neutralité limitent la liberté d’expression des agents publics mais protègent leur liberté de conscience. Ils garantissent l’égalité de traitement de l’ensemble des usagers de l’administration. » Servicepublic.fr.

En effet, le travailleur social, poussé dans un principe de neutralité et de non-jugement, lui permet de créer une relation de confiance avec la personne accompagnée, cette relation de confiance indispensable dans la relation d’aide. Les appartenances ou les différences de l’individu seront prises en compte et respecté. Bien que cette neutralité et son application sera différentes en fonction des secteurs d’activités. Le statut juridique des organisations peut orienter la conduite dont elles se positionnent face à la question religieuse.

Par un exemple, les travailleurs sociaux d’une institution tel que le CCAS (Centre communal d’action social) sont soumis à l’obligation de neutralité aux mêmes titres que les professionnels de la fonction publique en raison de leur mission de service public.
Les travailleurs sociaux d’une association caritative ne sont pas soumis à cette même obligation.  Le statut juridique des organisations peut orienter la façon dont elles se positionnent face à la question religieuse. Le code du travail permet à l’employeur dans le cadre de son pouvoir, d’apporter des restrictions aux libertés individuelles et collectives aux salariés, au sein de la structure d’accueil privée si cela est justifié par la nature de la tâche à accomplir et proportionné au but recherché, selon l’article L.1121-1 du code du travail.

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