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Fiche De Lecture: Les Paradoxes Du Travail Social De Michel Autès

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Par   •  16 Mai 2013  •  2 502 Mots (11 Pages)  •  5 488 Vues

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FICHE DE LECTURE

MICHEL AUTES

LES PARADOXES DU TRAVAIL SOCIAL

Fatima Ait Said

09/05/2011

PROMOTION 2010-2013

INTRODUCTION

L’ouvrage : LES PARADOXES DU TRAVAIL SOCIAL de Michel AUTES a été publié en1999 à Paris par l’éditeur Dunod, dans le cadre d’une recherche sur le travail social. Le chapitre étudié, de 48 pages, s’intitule les métiers du social.

L’auteur est un sociologue français né en 1949. Il est chercheur au CNRS au Centre lillois d’études et de recherche sociologiques et économiques (CLERSE) et à l’institut fédératif de recherche sur les sociétés industrielles (IFRESI) université de Lille 1. Il travaille sur l’analyse des politiques publiques. Il poursuit également depuis 1990 une carrière politique au sein du parti "Les Verts". Il est notamment adjoint chargé du développement durable et de l’économie solidaire à la mairie de Seclin (Nord). Il fut aussi, de 2004 à 2010, vice-président du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais en charge de la prévention et de la santé. En 2010, il est réélu conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais avec l'étiquette Front de Gauche après la victoire de l'union de la gauche au second tour des élections régionales.

Ses ouvrages précédents sont les suivants : Travail social et changement social. Analyse d’une action recherche en milieu défavorisé. Paris, CNAF, Etudes CAF en 1981. Travail social et pauvreté, paris, édition Syros en 1992.L’exclusion : définir pour en finir, 2004, co-auteur

IDEES ESSENTIELLES DEFENDUES PAR L’AUTEUR : il propose de lire le travail social comme double paradoxe en s’appuyant sur l’analyse des métiers du social difficile à définir du fait de leur ambigüité qui malgré un socle commun sont divers.

LES THEMES DEVELOPPES : définitions des notions de : profession, métier, qualification, compétence ; l’étude du registre du social et l’étude des nouveaux métiers du social.

LES MOTS CLES : ambigüité, rupture, scissions, définition profession, métier, qualification, compétence, travail social, diplôme, symbolique, efficacité, évolution, transformation

SYNTHESE DU CHAPITRE : LES METIERS DU SOCIAL

Aujourd’hui, le social est pratiqué par des professionnels autonomes, qualifiés, compétents, diplômés. Changement favorisé par l’intervention grandissante de dans tous les domaines la sphère privée et paradoxalement demandée par ses agents (citoyens) pour régir la vie quotidienne.

L’intervention social qui se limitait à l’assistance aux pauvres s’est construite paradoxalement en aide sociale moderne à travers des professionnalités ayant un socle commun mais néanmoins diverses.

Ces évolutions mettent en évidence les ruptures, les difficultés relatives aux définitions du métier du social. Avec le tournant des années 1970, le paradoxe du travail social posera le problème de l’efficacité du travail social et de la légitimité de l’intervention de l’Etat.

En 1960, le statut social de l’individu était fonction de sa position dans sa profession. En 1980, l’arrivée de l’entreprise participe de l’identification sociale dans une société en perte de repère. La construction professionnelle du travail social devient un enjeu notamment pour les assistantes sociales.

Dans un premier temps, l’auteur donne des définitions conventionnelles de la profession, du métier, de la qualification et de la compétence pour rendre compte du décalage de leur application dans le travail social dans un deuxième temps.

La profession se mêle au pouvoir est assimilée à la bureaucratie, à une activité intellectuelle. Elle garantit une conviction, un savoir légitimé par ses semblables. Elle se différencie du salariat.

Le métier semble s’opposer à la profession et désigne une activité manuelle, technique. Cette opposition va être nuancée à cause de certaines limites floues. Néanmoins, cette distinction est moins évidente dans la pratique de certaines fonctions comme chez l’artisan ou l’enseignant. Ainsi la profession est relative à une position sociale alors que le métier est relatif au travail. Le métier peut être connoté péjorativement ou favorablement selon la forme employée et peut indiquer aussi une compétence ou un savoir. Ces similitudes et divergences de ces définitions vont apparaître dans le travail social : donc ambiguïté dans ces deux définitions.

La qualification est définie en fonction de la qualification du travailleur, de son poste, en tant que rapport salarial, de négociation, de force. Cette définition a évolué vers une notion de qualification sociale qui correspond au potentiel social et relationnel. Elle se rapproche de la définition de compétence. Cette évolution ne favorise pas une distinction nette entre activité du travail et action de l’individu.

La compétence ne prévaut pas. Elle se négocie, doit être utile pour valoir. Elle comprend « le savoir, le savoir-faire, le savoir-être ». L’articulation et la sollicitation de ces éléments est essentielle ainsi que la façon dont ils sont mis au service de l’équipe afin d’être le plus efficace. L’auteur parle alors de compétence collective. Sur ce terrain se construit l’identité sociale et personnelle par la capacité de l’individu à s’investir.

Dans une deuxième étape, il s’agit de voir l’application de ces définitions dans le travail social.

L’auteur parle aussi de « semi-professions » correspondant à l’absence de reconnaissance de la profession d’AS en tant que profession libérale malgré celui d’un statut privilégié car protégé par le secret professionnel. Son statut de salarié a également une forme de libéralité et d’autonomie dans son exercice, prégnante dans la formation et qui diffère de la formation universitaire. Elle se situe entre deux, est « semi ». Ce paradoxe va alimenter et malmener la question permanente de l’identité professionnelle et rendre difficile la définition des professions du travail social.

Dans la définition du métier, on retrouve de nouveau un paradoxe. La norme remet en question le travailleur social. On doit être proche et en même temps distant.

La technique permet une première approche de l’individu, mais n’est pas au cœur de l’action et ne révèle pas les

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