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La délinquance selon la classe sociale

Dissertation : La délinquance selon la classe sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2024  •  Dissertation  •  1 020 Mots (5 Pages)  •  144 Vues

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GRAND ORAL : SES

[ Introduction ]

   Selon le ministère de l’intérieur, quasiment tous les indicateurs de la délinquance constatés par la police et la gendarmerie nationale, se sont inscrit en hausse l’an dernier. Même si ces chiffres sont contestables, on peut tout de même se demander ce qui explique la délinquance.  Et en particulier, si la délinquance peut, en partie s’expliquer par la hiérarchisation de l’espace social, c’est-à-dire est-ce que la position sociale des individus dans la hiérarchie sociale peut-elle expliquer leur transgression des normes juridiques.

  Dans une première partie nous verrons qu’elle le permet puis nous verrons ensuite qu’il existe d’autres facteurs expliquant la délinquance.

[ Première partie ]

   Les sociologues Bruno Aubusson et Thierry Godefroy ont mis en évidence deux types de délinquance : celle des classes populaires et celle des classes professionnelles, chacune ayant ses particularités.

   D’une part, les individus occupant une place sociale moins élevée sont plus souvent concernés par la transgression des normes juridiques. En effet, les personnes appartenant à des communautés défavorisées sont confrontés à des inégalités socio-économiques. Par exemple la difficulté d’accès à l’éducation entraîne un manque d’opportunités dans la recherche d’un emploi. Or le chômage est à l’origine d’une instabilité financière et de la pauvreté. Cela peut pousser certains individus à voler ou à vendre des produits illicites afin de s’ assurer une prospérité économique. De plus les personnes défavorisées sont confrontées à de la stigmatisation sociale. La stigmatisation peut alors causer un sentiment de rejet et d’isolement. Ceci peut entraîner un manque de confiance en soi qui peut se manifester par du vandalisme afin d’exprimer leur mal-être. La stigmatisation sociale peut également affecter la façon dont les autorités de police et les systèmes judiciaires perçoivent les personnes défavorisées. Les préjugés peuvent conduire à une surreprésentation de ces personnes dans les statistiques en raison de contrôles renforcés et d’interactions négatives avec les forces de l’ordre. Ainsi les personnes défavorisées semblent plus concernées par la délinquance pourtant il serait injuste de dire qu’elles sont les seules à l’être.

  D’autre part, les individus occupant un place sociale plus élevée peuvent aussi avoir des comportements délinquants. En effet, ces personnes ont des attentes élevées en matière de reconnaissance sociale et si celles-ci ne sont pas remplis alors cela peut les pousser à commettre des actes délictuels. Par exemple dans le but de maintenir une image de succès et de pouvoir une personne peut être tentée de commettre des actes de corruption pour maintenir son prestige social. De plus, le terme de délinquance en col blanc, introduit par Edwin H. Sutherland, s’applique aux personnes usant de leur pouvoir économique et social à des fins illégales. Ces délinquants sont motivés par un gain économique qui se traduit par des actes criminelles liés à la finance ou encore à des manipulations afin de modifier les lois et les règlements. Cette forme de délinquance, bien moins souvent médiatisée est néanmoins très dangereuse en raison des graves conséquences qu’elle a sur l’économie.  

[ Deuxième partie ]

  Outre la hiérarchisation de l'espace social, il existe d'autres facteurs qui peuvent contribuer à la délinquance. Les trajectoires improbables, c’est-à-dire les constructions sociales indépendante de l’origine sociale  menant à la délinquance peuvent s’expliquer par de nombreuses causes.

  Tout d’abord, les configurations familiales peuvent être à l'origine du développement d'un comportement délinquant. Le statut conjugal et le nombre d’enfants sont déterminant dans le processus de socialisation, permettant à chacun de s’intégrer et de construire une cohésion. Pourtant dans certaines familles, la violence, l'abus et la négligence peuvent être courants et cela entraine une mauvaise intériorisation des normes et valeurs. Les enfants qui grandissent dans un environnement familial instable ou dysfonctionnel ont un risque plus élevé de devenir délinquant. Par exemple, un enfant dont les parents se disputent fréquemment ou sont divorcés a plus de chances de transgresser les normes juridiques en raison du stress que cela procure. Selon une étude menée en France par l’Insee en 2017, le taux de délinquance chez les jeunes issus de familles monoparentales était de 9,3% contre 5,6% chez les jeunes issus de familles biparentales.

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