Perception Individuelle Et Classe Sociale
Rapports de Stage : Perception Individuelle Et Classe Sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Février 2013 • 3 773 Mots (16 Pages) • 1 421 Vues
2013
[PERCEPTION INDIVIDUELLE ET CLASSE SOCIALE]
Ce travail tente de faire une typologie de la perception qu’on les individus de leur situation sociale d’après leur CSP
Sommaire
Éléments de définitions 3
Évaluation de l’auto perception, les favorisé 5
Évaluation de l’auto perception, les défavorisé. 7
Conclusion 11
Annexe 12
Figure
Figure 1 : Diagramme bâton représentant les sentiments plus « favorable » selon le CSP 5
Figure 2 : Diagramme en bâton représentant les sentiments des plus aisés et les plus privilégiés 6
Figure 3 : Diagramme en bâton représentant les sentiments les plus « défavorable » selon les CSP 7
Figure 4 : Diagramme en bâton représentant les sentiments les plus « défavorable » selon les CSP 8
Figure 5 : Diagramme de dispersion regroupant les gens ayant une opinion défavorable et les gens ayant une opinion favorable de leur situation. 10
Elements de definitions
L’auto-évaluation et la perception que l’on a de sa situation économique ou sociale dépend en grande partie du travail qu’un individu possède. La catégorie socioprofessionnelle à laquelle un individu appartient détermine le niveau de vie auquel il aspire ou auquel il prétend. Chaque individu perçoit différemment son statut ou la situation dans lequel il est. De la même manière, le seuil pour être riche ou le seuil pour être pauvre diffère selon que l’on soit riche ou pauvre, d’ailleurs la notion de pauvreté est mieux définie que la notion de richesse. La définition de la richesse est beaucoup plus flexible et elle est influencée par sa situation. Deux individus pourraient s’accoler une étiquette différente, de par leur perception différente.
Par exemple, dans une étude du CRÉDOC , il est montré que les personnes percevant chaque mois plus de 3 000 € considèrent que l’on est riche lorsqu’on possède un patrimoine de 725 000 €, alors que les personnes percevant moins de 1 000 € mensuel placent la barre à 278 000 €. Il y a un effet de perception qui joue un rôle majeur dans la manière de s’auto-évaluer.
Un autre effet qui rend difficile l’évaluation de sa situation se situe au niveau de la perception de la classe moyenne. En effet, qu’est-ce que la classe moyenne? D’une manière plus précise, qu’est-ce qu’une classe moyenne supérieure ou une classe moyenne inférieure? Où se situe le seuil? Qui se considère comme étant de la classe moyenne, inférieure ou supérieure? Dans une seconde étude du CRÉDOC , on y disserte sur la notion de classe moyenne, sans pour autant en arriver à une conclusion exhaustive, sauf peut-être de confirmer un effet de perception.
La notion de classe moyenne est un ensemble flou et on ne sait pas trop où mettre les frontières. Il s’agit d’une notion passepartout au service d’enjeux aussi divers que multiples. Nous pourrions remonter à Aristote pour expliquer la classe moyenne : « Or, tout État renferme trois classes distinctes, les citoyens très riches, les citoyens très pauvres et les citoyens aisés, dont la position tient le milieu entre ces deux extrêmes. Puis donc que l'on convient que la modération et le milieu en toutes choses sont ce qu'il y a de mieux, il s'ensuit évidemment qu'en fait de fortunes, la moyenne propriété sera aussi la plus convenable de toutes ». « Il est évident que l'association politique est surtout la meilleure quand elle est formée par des citoyens de fortune moyenne; les États bien administrés sont ceux où la classe moyenne est plus nombreuse et plus puissante que les deux autres réunies, ou du moins que chacune d'elles séparément. […] Partout où la fortune extrême est à côté de l'extrême indigence, ces deux excès amènent ou la démagogie absolue, ou l'oligarchie pure, ou la tyrannie; la tyrannie sort du sein d'une démagogie effrénée, ou d'une oligarchie extrême, bien plus souvent que du sein des classes moyennes, et des classes voisines de celles-là »
Il est fort intéressant de remarquer que même Aristote formule la classe moyenne avec différentes appellations, comme les citoyens aisés », « la moyenne propriété », « les citoyens de fortune moyenne » ou encore « la classe moyenne ». Le concept reste encore libre d’interprétation.
Jean Jaurès quant à lui décrivait la classe moyenne comme étant une partie intégrante de la société. Il en parlait en ces termes : « La société française, et en général la société européenne, se compose de trois classes : le prolétariat, la classe moyenne et la classe capitaliste. Ces trois classes communiquent entre elles par des degrés intermédiaires ; elles n’en sont pas moins parfaitement distinctes […] La classe moyenne se compose de tous ceux qui, ayant un certain capital, vivent beaucoup moins de ce capital que de l’activité qu’ils y appliquent […] A l’inverse du prolétariat, la classe moyenne est caractérisée, au point de vue économique, par une sécurité relative de la vie et par une assez large indépendance ». La classe moyenne aurait un certains capital, mais ne pourrait pas vire que de celui-ci, mais au contraire du prolétariat, elle ne subsiste pas que du travail. C’est une catégorie sociale qui a une certaine indépendance.
Pour mélanger encore plus le tout, on pourrait citer Georg Simmel : Ce que [la classe moyenne] a de vraiment original, c’est qu’elle fait de continuels échanges avec les deux autres classes et que ces fluctuations perpétuelles effacent les frontières et les remplacent par des transitions parfaitement connues ». La classe moyenne serait, selon Simmel, un espace indéfini où les limites des frontières se feraient et se déferaient.
Ce que l’on peut dire, c’est que la classe moyenne est un concept flou aux frontières mal définis et en manque de sens, sauf si ce n’est pour dire que c’est un ensemble de définition.
En partant de l’hypothèse que les individus ont tendance à se qualifier dans la moyenne et à peu dévier, il serait intéressant
...