Les Femmes Au Senegal
Commentaires Composés : Les Femmes Au Senegal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar matrix009 • 6 Décembre 2012 • 1 673 Mots (7 Pages) • 961 Vues
La Femme dans la Société Sénégalaise
La femme compte-t-elle vraiment dans la société africaine?
Cette question n’a pas cessé, depuis plusieurs décennies, d’alimenter les discussions ou de permettre des prises de positions assez tranchées, au sein même de cette société, mais aussi et surtout en dehors de celle-ci.
Longtemps considérée dans certaines coutumes africaines, et même sénégalaises, comme inférieure à l’homme et devant se soumettre à lui, ou du moins comme une personne devant seulement s’occuper de son foyer, la femme africaine a fini par se mettre à l’écart de toutes les sphères de décisions même dans la société moderne. Elle devait obéir à ses parents, à son époux ; son avis n’étant presque jamais tenu en compte. Elle n’est pas consultée avant les prises de décisions même pour ce qui la concerne. Son rôle principal était non seulement de s’occuper du foyer mais aussi d’assurer la pérennisation de la famille : pour cela la femme sans enfant était peu considérée.
Bien que marquée encore par le poids de la coutume, la femme sénégalaise semble aujourd’hui sortir progressivement de ce stéréotype qui l’a longtemps caractérisée.
Le Sénégal est un de ces pays africains dans lesquels les femmes se sont mises, au fil des années, au premier plan dans la vie sociale, politique et économique. Les associations féminines y sont florissantes, ce qui a conduit au niveau étatique à la création du Fond national pour la promotion de l'entreprenariat féminin (FNPEF).
Les principaux éléments qui rendent minimes la participation des femmes à la vie de la cité dans ce monde moderne sont : le taux élevé de l’analphabétisme, la faible participation ou intégration dans les activités socio-économiques et le poids des coutumes ou traditions.
Elles étaient totalement absentes des activités génératrices de revenus. Aujourd’hui, la pente connaît un réel redressement et il n’est pas rare de voir, dans certains foyers, la femme tenir le rôle traditionnel de l’homme, c’est-à-dire pourvoir aux besoins de la famille et même parfois prendre aussi en charge économiquement son mari.
La femme sénégalaise, quoi qu’on puisse dire, a une indépendance et une autonomie plus ou moins importante, selon les régions et la religion. Elle est aujourd’hui présente dans tous les domaines économiques (financier, agricole, commercial, ...) ; nombres d'entres elles sont arrivées aux plus hauts postes administratifs ou rangs sociaux du pays (députés, ministres, leader de parti politique, PDG...).
Comme dans beaucoup de pays en voie de développement, l'illettrisme et l'analphabétisme sont importants au Sénégal et sont un frein à la croissance. Ils constituent en fait dans notre société moderne le point principal de la relégation de la femme en seconde zone. Dans le monde rural et dans une moindre mesure, dans le monde urbain, les parents investissent plus facilement dans le suivi scolaire du garçon que dans celui de la jeune fille. En effet, selon certaines statistiques, au Sénégal seulement 20% des femmes sont alphabétisées (une sur cinq) contre 45% des hommes (presque un sur deux). Depuis quelques années maintenant, le gouvernement sénégalais a mis sur pieds un programme de lutte contre l’analphabétisme et l’illettrisme. L’accent est surtout mis sur l’accès des jeunes filles à l’école au même titre que leurs compagnons garçons.
Longtemps, dans beaucoup de coutumes africaines, on a pensé que la scolarisation des filles n’était pas nécessaire, vu que celles-ci sont appelées, par les liens du mariage, à quitter leur famille d’origine. Mais force est de reconnaître que l’élévation du niveau d’éducation des filles a une incidence favorable sur la croissance économique. Une éducation, dépassant les dix ans de scolarisation, conduit, selon des études, à un pouvoir économique accru, à un taux de fécondité inférieur, à une amélioration de la survie infantile, et à une réduction de la mortalité liée à la maternité. Selon Mark Blackden, spécialiste principal des questions d'inégalité entre les sexes de la région Afrique à la Banque mondiale. «En Afrique subsaharienne, les efforts de lutte contre la pauvreté ont été entravés par la discrimination dont souffrent les femmes».
Dans certaines villes du pays et particulièrement dans la capitale, Dakar, on voit la situation s'inverser petit à petit et des experts pensent que d'ici cinq ans, la population féminine, au niveau lycée dans la ragion, sera supérieure à la population masculine.
Au Sénégal, les femmes détiennent quasi le monopole du petit commerce et de l’exploitation des fruits et légumes. En association ou de manière individuelle, elles sont présentes dans tous les marchés du pays. La micro entreprise est aussi un lieu dans lequel la présence féminine est très importante. «Il est évident que le manque d'accès des femmes aux ressources économiques, à la propriété et aux titres fonciers contribue à anéantir les efforts de lutte contre la pauvreté en Afrique [...] Les femmes africaines sont des agricultrices et exécutent 70% au moins, des tâches agricoles. L'agriculture est de loin, la principale source d'emplois et de revenus des pays au Sud du Sahara. Paradoxalement, une grande partie des revenus des activités économiques
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