Mouvements Sociaux Et démocratie
Note de Recherches : Mouvements Sociaux Et démocratie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Wully • 4 Mai 2014 • 1 885 Mots (8 Pages) • 849 Vues
Introduction :
L’un des points fort du mandat de François Hollande a été la mise en place du contrat de génération. L’idée était de faciliter l’accès au marché du travail des jeunes les moins qualifiés. Cette démarche s’est faite en lien avec un constat évident : les jeunes ayant peu ou pas de diplômes ce retrouvent en situation de chômage et parfois pour de longues périodes. De plus, la massification de l'accès aux études et la prolongation des parcours de scolarité se sont traduites par une élévation du niveau moyen de formation des jeunes. Dans un contexte chômage de masse actuel, le lien entre le diplôme et les conditions d'insertion dans la vie professionnelle est aujourd'hui au cœur des débats.
Le diplôme certifie un niveau de connaissances ou de compétences pour les diplômes professionnels. Il est reconnu comme acquis, soit après des études et la réussite à un examen, soit par équivalence, notamment, en France, dans le cadre de la reconnaissance des acquis de l'expérience. Le chômage quant à lui est un des maux de la dérégulation de marché de travail et traduit le déséquilibre entre l’offre d’emploi et la demande. Il représente l'ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d'emploi et en recherche active.
Comprendre les liens existants entre ces deux notions est un moyen de répondre à ces questions : Dans quelle mesure les diplômes permettent une insertion plus facile sur le marché du travail ? Sont-ils encore un moyen pour éviter le chômage ?
Dans un premiers temps nous attacherons à analyser le rôle protecteur du diplôme contre le chômage et pour terminer nous tenterons de comprendre les limites du diplôme face à la réalité du marché du travail.
Posséder un diplôme en particulier de l’enseignement supérieur constitue un moyen avantageux pour s’insérer plus facilement sur le marché du travail. Fortement reconnue par les employeurs, le diplôme revêt un caractère d’autant plus décisif qu’il influe sur la construction d’une carrière, le niveau de salaire et la facilité à éviter les situations de chômage.
Le taux de chômage en France, selon l’INSEE, est de 10,5% à fin 2013 et ce taux est encore plus élevé chez les jeunes de moins de 25 ans puisqu’il est de 25,2 % en juillet 2013. Dans ce contexte de crise du marché du travail ces chiffres mettent en évidence la difficultés qu’on les jeunes pour décrocher un emploi en particulier le premier. Mais cette difficulté à trouver un emploi chez les jeunes est à nuancer, selon qu’on est ou pas un diplômes. En effet, le risque d’être sans emploi est d’autant plus important chez les jeunes sortis du système éducatif sans diplôme. Ainsi, selon le Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) 6 % des chômeurs détenteurs sont détenteurs d’un diplôme supérieur à un bac+2 contre 16,6% chez les non-diplômés.
Cette disparité entre les diplômés et ceux qui n’en non pas s’explique en premier lieu par la tertiairisation de notre économie. Effectivement, la France, a vu son secteur industriel décliné au profit des entreprises de services. De plus, elle reconnue pour la qualité de ses formations d’ingénieurs qui sont de plus en plus demandés par les entreprises. Ce revirement est à l’origine de la mise à l’écart des non diplômés car notre économie exige une élévation des niveaux de qualifications. Par conséquent, le diplôme est un avantage concurrentiel pour s’insérer sur le marché du travail.
Dans le même temps parler du chômage sans évoquer la question de la précarité c’est occulter une réalité des difficultés du marché du travail. Ici, on s’intéresse à l’insertion durable sur le marché de l’emploi, car lorsqu’un individu est en situation de précarité, il rencontrera forcément des périodes de chômage plus ou moins longues. Il est important de comprendre que le recours à des contrats de travail du type CDD ou intérim représente pour les entreprises un moyen d’ajuster leur masse salariale surtout en période de crise. Dès lors, l’obtention d’un contrat à durée déterminé très difficile, il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande. Or, ce type de contrat garantit la stabilité et la progression professionnelle. Face à la multiplication des contrats de travail temporaire, il important de voir si les diplômes permettent de lutter contre ce phénomène. Le constat est assez parlant il est plus facile pour des diplômés d’obtenir un CDI et la probabilité de sortir rapidement de ces situations de précarités est également plus importante que pour la population des personnes non diplômés. En 2008, par exemple, alors que le taux de chômage des jeunes sortis de formation depuis 1 à 4 ans était en moyenne de 14,4 %, il n'était que de 6,1 % pour les diplômés de l'enseignement supérieur et atteint même le niveau de 38 % pour les non-diplômés. Le diplômes est donc un moyen d’entrée plus rapidement sur le marché du travail, d’obtenir de meilleures conditions et aussi d’avoir une plus grande stabilité professionnelle sur le moyen ou le long terme.
Enfin, les diplômes ont aussi une incidence sur la carrière et l’évolution professionnelle. En effet, le niveau de diplôme influe fortement sur le salaire et les missions proposés. La reconnaissance et la valorisation des personnes est plus grande lorsque ont à un diplôme et fluctue en fonction du niveau de ce dernier. Des écarts de salaire qui varie entre 5 à 15 % supplémentaires entre les diplômés et ceux qui n’en n’ont pas. Il est également important de s’attacher aux écarts qu’il existe dans la construction des carrières. Ainsi, posséder un diplôme de l’enseignement supérieur est aujourd’hui de plus en plus indispensable pour pouvoir évoluer au sein d’une entreprise. La conjoncture actuelle et la concurrence sur les marchés poussent les entreprises à faire évoluer en interne des personnes ayant un niveau de formation
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