Nouveaux mouvements sociaux.

TD de Sociologie politique

Notion : le mouvement social

Le mouvement sociale peut se définir comme un ensemble des déplacements d'un groupe de personnes, d'une action collective orientée vers un changement politique et/ou social, une volonté.

Un mouvement social est une association d’individu qui a donc pour but de concrétiser des revendications, c’est-à-dire modifier des règle ou régimes juridiques concernant des individus ou des groupes.  Erik NEVEU dans « Sociologie des mouvements sociaux », les mouvements sociaux auraient plusieurs « dimensions » reposant notamment sur l’intentionnalité collective et la « logique de revendication, pouvant integrer une « composante politique » lorsque les rapports concerne les autorités et aux politiques publiques. La notion d’«action collective » renvoie à « un agir-ensemble intentionnel, une synergie. Cet agir-ensemble se développe dans une logique de revendication, de défense d’un intérêt matériel ou d’une “cause” ». D’autre part, Gustave LE BON met l’accent sur les facteurs phycologiques tel que la frustration comme moteur d’un mouvement social.

Ces mouvements sociaux font partis des agents du changement et de la stabilité sociale. Ils se différencient des partis politiques de par leur but car celui des mouvements sociaux n’est pas de prendre possession du pouvoir, ET de par leurs revendications qui sont « spécifiques » contrairement aux partis politiques qui visent à englober l’ensemble des problèmes d’une société. Toutes fois, certains mouvements sociaux peuvent se muer en partis politiques ou groupe de pression comme Green peace ou podemos en espagne. De plus, les mouvements sociaux ne sont que temporaires ; une fois leur but atteint, le mouvement social n’a plus de raison d’être et est voué à s'effacer.

Historiquement, de leur apparition au XVIe siècle jusqu’à nos jours, les domaines d’intervention des mouvements sociaux ainsi que leurs méthodes d’expression ont evolués.

Les révoltes populaires dites « révoltes paysannes »  en Angleterre et en Allemagne sont les premières formes de mouvements sociaux (ex : La Guerre des paysans en Allemagne, ouvrage d’Engels en 1850). Le XVIe siècle se caractérise ensuite par les révoltes les plus massives et virulentes (ex : révolte paysanne guidée par Thomas Münzer) dont la principale revendication était l’abolition des privilèges. Les formes anciennes de mouvements sociaux sont observée aussi en France à partir du XVIe jusqu’au XVIIIe siècle, particulièrement par des révoltes populaires violentes décrites par Bercé dans « Histoire des croquants ». Enfin, au XIXe siècle, se développe le mouvement ouvrier au sein de la société capitaliste, qui donnera naissance au syndicat et à des partis politiques (ex : parti communiste, parti socialiste).

L’intervention croissante de l’État dans les sphères social induit de nouvelles transformations génératrices de nouveaux conflits. Ainsi, la sphère industrielle n’est plus le lieu central des conflits et les nouveaux mouvements sociaux apparaissent. Ils se situent principalement en dehors de l’opposition travail/capital et sont porteurs de nouveaux rapports sociaux et de nouvelles formes de revendications. Ils coïncident avec l’effritement de la structure de classe et l’apparition de nouvelles classes moyennes, dans lesquels se recrutent la majorité des participants à ces mouvements. Selon Touraine en 1982, « Le lieu central des rapports et des conflits sociaux s’est déplacé du champ de travail vers le champ plus large de la culture », ce qui remet en question les formes classiques de conflits.

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