Dossier de presse en intervention sociale
Mémoire : Dossier de presse en intervention sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maedja21 • 25 Juillet 2016 • Mémoire • 14 604 Mots (59 Pages) • 961 Vues
INTRODUCTION
« Les inégalités entre les Hommes commencent avec l’apparition de la propriété. »
Jean Jacques ROUSSEAU
Selon Jean Jacques ROUSSEAU, philosophe français du XVIIIe siècle, ce n'est pas l'argent qui est l'origine du mal mais c'est la propriété privée. En effet la propriété, à savoir le droit d'user, de jouir et de disposer d'une chose d'une manière exclusive et absolue sous les seules restrictions établies par la loi, introduit « les passions sociales » que sont l’égoïsme, l’ambition, le pouvoir, les rivalités[1]. La passion sociale peut se définir comme un état psychique causé par des objets extérieurs qui sollicitent de manière spontanée des facultés de l’homme comme la sensibilité ou le désir. De nos jours, ces inégalités sont toujours aussi présentes et sont de plusieurs ordres : économique, sociale, culturelle. Cette situation conduit de nombreuses personnes à souffrir de difficultés qui peuvent être aussi d’ordre sanitaire, par le fait que l’individu ne peut accéder à des soins médicaux. Cela peut être autant d’ordre social dans le sens où il peut être victime d’exclusion, que d’ordre économique avec une absence de rémunération ou un faible revenu. Mais également d’ordre professionnel où l’individu est en situation de chômage ou d’emploi précaire. Cela a pour conséquence d’engendrer des problèmes sociaux qui menacent la cohésion et le lien social d’une société. D’où la nécessité de l’intervention de l’Etat pour garantir un équilibre social. |
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La société française contemporaine est fondée sur deux principes fondamentaux, la Solidarité et la Fraternité depuis 1789 avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. La solidarité conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis. Cette déclaration garantit à chacun le droit de secours et d’assistance lorsqu’il est en difficulté et qu’il ne peut le régler seul. Ainsi leurs venir en aide, c’est mener une véritable action auprès de ces personnes afin de comprendre au mieux leurs situations et par l’apport de solution adaptée. Cette situation conduit à l’établissement d’une relation d’aide. Elle se définit comme suit « un ensemble des comportements et des attitudes à mettre en œuvre, afin de permettre au bénéficiaire d’aborder les problèmes rencontrés et d’entamer une réflexion, pour envisager un réajustement[2]. » Carl ROGERS, psychologue américain, développe cette notion en considérant que la relation d’aide est une relation thérapeutique au sein de laquelle l’aidant(e) est essentiellement tourné(e) vers l’autre, vers son vécu, vers sa souffrance selon 7 concepts : |
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Cette action est menée par des professionnels de l’action sociale, nommés travailleurs sociaux[3]. L’exercice de cette profession ne peut être effective que si la formation est sanctionnée par un diplôme d’Etat. Cela signifie que le travailleur social agit sous ordre de l’Etat et des prérogatives qui lui sont attribuées. C'est-à-dire que le travailleur a pour mission d’œuvré dans l’action social en vue d’aider les personnes dans le besoin. Cette aide se manifeste par une intervention. Nous définirons au fur et à mesure de notre dossier de presse la notion « d’intervention ». Dès lors l’intervention sociale menée auprès des personnes en difficulté sera de leur permettre d’acquérir une capacité à être autonome face à leurs problèmes et aux démarches à faire pour y remédier. La personne considérée comme dans le besoin, dans le cadre social est définie comme étant un « usager ». La notion d’usager vient remplacer les notions « client/patient » que l’on utilisait jusqu’ à la loi du 2 Janvier 2002, qui met la personne au cœur du dispositif de l’accompagnement. |
A ce stade, il nous semble opportun de connaître et de comprendre le contexte de l’intervention sociale pratiquée par les travailleurs sociaux et comment l’accueil réservé à l’usager peut-il influer sur la méthode d’intervention ? Dès lors en quoi l’intervention sociale permet-elle à l’usager d’arriver à une autonomie qu’elle soit complète ou partielle ? Nous tenterons d’y répondre dans un premier temps en découvrant l’étymologie des mots « intervention » et « sociale » Il sera également vu l’historique de l’apparition de la première profession sociale à exercer de l’intervention sociale : l’assistant de service social. Puis dans un deuxième temps, nous verrons le rôle des acteurs de l’intervention sociale ainsi que la place de l’Etat dans l’action sociale
Ensuite dans un troisième temps nous nous attarderons sur une loi essentielle qui vient redéfinir l’accompagnement social, à savoir la loi du 02 Janvier 2001, puis nous déterminerons les différents types d’interventions existant face au contexte socio-économique actuel. Enfin, la théorie et la pratique seront conjuguées à travers la première expérience de terrain : le stage d’observation où nous porteront un regard sur l’accueil accordé à l’usager. |
PARTIE I : UNE ETUDE ETYMOLOGIQUE ET HISTORIQUE DE LA PROFESSION
Dans cette première partie, il va être défini les mots « intervention » et « sociale » et ainsi comprendre « l’intervention sociale ». Puis on s’attardera sur l’historique et la définition du métier de l’Assistant de Service Social. |
CHPITRE 1 : « INTERVENTION » ET « SOCIALE »
L'étymologie nous indique que le mot intervention peut revêtir plusieurs sens :
Le verbe intervenir vient du mot latin interventio (caution, garantie) quoique le sens vienne du verbe latin intervenire (se mêler de, intervenir, répondre de…)[4].
L « intervention » se trouve à la jonction des mots interposition (entre) et médiation. Il revêt un intérêt particulier dans la pratique des travailleurs sociaux. L’action d'intervenir, d'entrer dans une affaire pour agir sur son déroulement, ou interposer son autorité. |
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