Étude de situation, éducation spécialisée
Étude de cas : Étude de situation, éducation spécialisée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Oumnora Oumnora • 23 Novembre 2020 • Étude de cas • 2 020 Mots (9 Pages) • 1 686 Vues
ETUDE DE SITUATION
INTRODUCTION
Je suis éducatrice spécialisée et travaille au centre maternel au service Rosario.
C’est un établissement qui a pour missions d’aider les femmes enceintes ou les mères isolées accompagnés d’enfants de moins de 3 ans. Ses personnes ont un besoin de soutien matériel et psychologique, pour éviter les abandons d’enfants.
Les centres maternels sont des établissements dépendants du service d'Aide Sociale à l'Enfance (ASE). Ils relèvent de l'article L222-5 et de l’article 221-2 du Code de l'Action Sociale et Familiale.
Née en 2004, Rose-May CHAVRYMATOU est arrivée de la Réunion à l’âge de 3 ans. Sa mère a rejoint la France après avoir été recruté par une agence matrimoniale adressé à un groupe d’agriculteurs. Ses échanges avec Monsieur MEINARD ont été concluant et ils décident de s’unir.
La situation est étudiée à l’aide de documents qui comportent le courrier datant du 16 juin 2020 de Madame Marie-Dominique PAREAU du Centre Départemental d’Action Sociale de Chamalières, la Procédure d’admission daté de juillet 2020 au foyer « La Goélette » et la note de situation concernant Rose-May CHAVRYMATOU du 3 septembre 2020.
Dans ces différents supports, la question des conséquences des carences d’autorité se pose. Pour cela, nous allons aborder l’autorité parentale et le lien avec la maman et le beau-père.
Dans un premier temps faire la synthèse de la situation de Rose-May à l'aide de documents et rapports de professionnels.
Dans un second temps, quelles réponses éducatives pourrions apporter à Rose-May ?
II. RECUEIL DE DONNEES
La lecture des documents m'a permis de mettre en évidence certain points de la situation de Rose-May.
La mère : Madame Dolaine MEINARD née CHAVRYMATOU est venue de la Réunion en 2007. Elle est issue de milieu modeste et participais aux tâches agricoles. Recrutée dans un groupe par une agence matrimoniale à la demande d’un groupe d’agriculteurs, madame est mise en lien avec Monsieur MEINARD. Ils décidèrent de se marier. Dès son arrivée à la ferme, elle s’implique dans son rôle d’épouse et de femme d’agriculteur. Elle se met aux tâches et participent aux travaux de la ferme. Monsieur ne souhaite pas que son épouse pratique ses croyances au sein du domicile. Les liens avec ses pairs (femmes recrutées) et sa famille ont été estompés petit à petit. Elle est isolée et entretien aucun lien avec l’extérieur mise à part sa belle-mère qui habite un appartement de la ferme.
Madame se soumet aux ordres de monsieur et ne s’oppose jamais à lui. Elle participe seul à l’éducation de sa fille. Madame inculque une éducation sans autorité mais ne transmet pas ses valeurs de pays d’origine. Elle souhaite que sa fille ignore ses origines et que sa vie, sa projection dans le pays d’origine doit être oublier.
Le beau-père : Monsieur MEINARD est âgé de 42 ans. Il est issu du milieu agricole. Etant fils unique, il a hérité de la ferme. Il est décrit comme un homme avec des excès de colère et très autoritaire. Cela terrorise l’entourage. Monsieur est sans enfant. Il a accepté la présence la fille de son épouse. Mais il est en retrait dans l’éducation de Rose-May. Il l’a renvoi toujours à sa mère dès que celle-ci veut entrer en contact avec lui. Monsieur a été amené à refuser les pratiques culturelles de madame les décrivant comme archaïques et primitives.
La grand-mère : La grand-mère habite dans un appartement de la ferme. Elle est décrite comme une femme qui est contente de sa belle-fille. Elle peut être amené à accompagner sa belle-fille à la messe tous les dimanches mais aussi pour écrire des courriers.
Rose-May :
Rose-May est née en 2004 à l’Ile de la Réunion. Elle est arrivée en France avec sa mère quand elle avait 3 ans. Elle n’a jamais connu son père mais cette dernière en fait une description d’un père imaginaire et idéal. Daprès Muldorf, l’insuffisance de l’image paternelle chez la fille produit des effets contradictoires avec une recherche incessante de l’homme idéal.
Sur le plan scolaire, Rose-May n’est pas allée à l’école maternelle. Elle a commencé sa scolarité en CP à l’école primaire Vercingétorix d’Aubière. C’est un enfant qui rencontre des difficultés dans les apprentissages, elle est donc orientée en Section Enseignement Général et Professionnel Adapté SEGPA au collège Joliot-Curie d’Aubière. Rose-May est souvent reprise par le principal du collège pour sa discipline, son comportement et même un vol dans un supermarché. Le principal convoque les parents et seule la mère s’est présentée à l’entretien. Une mesure est prise et le principal prend la décision d’exclure Rose-May de l’établissement. Cette élève est donc inscrite dans le collège Baudelaire de Clermont-Ferrand. Dès le retour au domicile, le beau-père qui ne s’est pas rendu au rendez-vous a appliqué sa sanction : l’enfermer dans la grange toute la nuit. Rose-May est décrite comme une enfant qui a des épisodes de violence envers ses camarades. Malgré les rappels à l’ordre, elle ne se plie pas aux règles.
En juillet 2020, la maman a souhaité à la suite de violences du beau-père que Rose-May soit pris en charge par un service la protection de l’enfance relevant de la loi du 5 mars 2007 et renforcée par la loi du 14 mars 2016. Après les échanges avec la jeune fille, elle nous indique « ne plus vouloir retourner à la ferme » et la suivons dans son choix d’être placé dans un établissement social. Cet accompagnement permet de prévenir, accompagner la famille et prendre en charge Rose-May.
Rose-May bénéficie d’une mesure de placement en application à la législation en juillet 2020. Rose-May intègre une maison d’enfants à caractère sociale (MECS) : le foyer La Goélette. Lors des échanges, elle présente sa mère comme une femme qui n’a aucune autorité, qui a raté sa vie et qui reste enfermé à la ferme. Elle évoque le fait que la vie à la ferme n’est pas de son goût, et ne souhaite plus y retourner. Elle présente des angoisses, et en quête d’identité avec des pulsions narcissiques.
Elle évoque une relation conflictuelle avec sa mère du fait de tous ces éléments et regrette le lien mère-fille. Rose-May déclare vouloir être une fille comme les autres.
Sur le plan scolaire, elle se projette de travailler en tant que fleuriste et est persuadée que ce travail ne nécessite pas de diplôme. Une orientation en troisième SEGPA a été envisagée afin de lui faire intégrer un lycée professionnel. L’équipe éducative de l’ASE l’accompagne dans ce projet professionnel.
En septembre 2020, lors de son intégration en troisième, Rose-May évoque de réelle difficulté scolaire. Son comportement montre le non-respect du cadre et une hygiène négligée. Le lien avec les éducatrices est compliqué mais on observe une autre relation, du respect et parfois même de l’humour avec les éducateurs de sexe opposés.
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