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Maladie ou utopie?

Fiche : Maladie ou utopie?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2017  •  Fiche  •  1 117 Mots (5 Pages)  •  719 Vues

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  1. La figure du Pierrot

  1. Portrait physique et portrait moral du Pierrot d’avant

Verlaine nous présente le portrait physique du pierrot traditionnel a trouver le champ lexical du blanc. Nous pouvons citer « manches blanches »,  « farine » ainsi que « clair ». Le portrait détaillé du visage de pierrot permet à Verlaine de renvoyer ce poème à la chanson « au clair de la lune » Pierrot est décrit ayant « une bouche béante » « un nez pointu » et une « face exsangue ». Dans ce poème tout comme traditionnellement, le Pierrot est une figure inconsciente, celui-ci est « rêveur ». Pierrot évoque le rire à travers sa « gaieté ». À l’époque le spectateur « riait » du Pierrot

  1. Le Pierrot d’après

Verlaine emploie le passé et la négation du présent pour présenter le nouveau Pierrot. En effet la négation présente dans le premier vers « ce n’est plus le rêveur lunaire du vieil air » nous indique bien que le Pierrot issu de la chanson populaire a laissé la place à un Pierrot plus sombre. Pierrot « riait aux aïeux » alors que maintenant sa « gaieté est morte ». On retrouve bien l’opposition entre le Pierrot traditionnel et celui décrit par Verlaine, qui est macabre mort.

  1. Opposition entre deux aspects : « ce n’est plus... » ; présent/passé ; sentiment d’une désillusion ?

Pour commencer cet axe je rappellerai la définition de désillusion qui est la perte de l'illusion, le sentiment de quelqu'un qui constate que la réalité est différente de celle qui était imaginée ; désenchantement, déception, mécompte.

Dans le troisième vers, Verlaine écrit que « Sa gaité, comme sa chandelle, hélas !, est morte ». Cette comparaison explique donc que la gaité du Pierrot, à laquelle le public était habitué, s’est épuisée comme lorsque fond une bougie, et qu’à présent il se retrouve dans une obscurité morale, une dépression, d’où la comparaison à la bougie qui quand elle s’éteint, laisse la pièce dans l’obscurité. Cette citation peut tout autant se référer au sujet lyrique lui-même qui lors de cette période était isolé dans dépression sociale.

Dans les vers 10 et 11 Verlaine écrit :

« Ses manches blanches font vaguement par l’espace

Des signes fous auxquels personne ne répond. »

Encore une fois dans le texte la couleur blanche est sollicitée pour probablement rappeler l’allure spectrale qu’adopte le Pierrot .

Pour la suite de cet extrait, Verlaine parle de « Signes fous auxquels personne ne répond ». Dans ce vers, le poète exprime son désarroi face au public qui se désinteresse peu à peu à la poésie à  cette époque et ainsi laisse derrière lui de nombreux talents, comme Verlaine. Ce dernier essaye tant bien que mal d’éviter ce désastre en laçant « Des signes fous » mais malheuresement « personne répond ».

Pour finir cet axe je vous parlerais du mot « effroyable » utilisé dans le vers 13 pour décrire la face du Pierrot en décomposition, ce mot correspond totalement à la désillusion dans ce sonnet, car la figure de base est le Pierrot des comptines pour enfants, un visage doux et rassurant qui, à travers ces quelques lignes, est bafoué car à présent Pierrot adopte un visage « effroyable » sans vie.

La réalité de ce texte est donc différente de l’image que le public s’était donné du Pierrot ; (N’était-ce donc pas biunivoque encore une fois à l’image que se donnait le peuple des auteurs ?)

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