La rivière Petitcodiac
Étude de cas : La rivière Petitcodiac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar patdesr12 • 28 Novembre 2014 • Étude de cas • 560 Mots (3 Pages) • 571 Vues
L’ancien site d’enfouissement de la ville de Moncton, situé sur 35 hectares (87 acres) le long de la rivière Petitcodiac, devient opérationnel peu après la construction du pont-chaussée, en 1968. Selon les registres, les substances nocives suivantes seraient enfouis dans ce dépotoir : des déchets à base de pétrole, des déchets animaux liquides, de l’isolant de tuyauterie en amiante, de la mousse isolante d’urée formaldéhyde (MIUF), le produit de nettoyage hydroxyde de sodium SCA-134, des déchets de fosses septiques, des boues d’égout et des déchets biomédicaux (rapport GEMTEC, 1995). Le site cessa d’être opérationnel en 1992, après plus de 20 ans de service.
En 2000, une enquête environnementale menée par le Environmental Bureau of Investigation (EBI) et les Sentinelles Petitcodiac avait révélé que des milliers de litres de lixiviat toxique s’écoulaient quotidiennement dans la rivière Petitcodiac à partir de l’ancien site d’enfouissement le long du ruisseau Jonathan.
Plus de cinq ans après l’ordonnance du tribunal visant les travaux et huit ans après la découverte des déversements toxiques, le plan de fermeture ébauché n’a pas encore été mis en œuvre. Le dossier du dépotoir n’a guère progressé en 2008 et aucun nettoyage fut accomplit jusqu’à présent. Malheureusement ce retard signifie que la qualité de l’eau et ses habitats se dégradent encore davantage.
Deux fois par jour, des marées puissantes atteignant des vitesses de 13 km/h et transportant d’énormes volumes d’eau et de sédiments en suspension remontent la rivière Petitcodiac. Elles déposent des particules de sédiments sur les berges et ne les remettent en suspension que lorsque la marée baisse ou quand surviennent des précipitations.
Grâce à la combinaison de ces caractéristiques, la concentration naturelle des sédiments en suspension dans la rivière compte parmi les plus élevées en Amérique du Nord, d’où ce sobriquet que l’on donne à la rivière Petitcodiac, la rivière Chocolat.
Une partie de la vie aquatique et des habitats estuariens ont été profondément affectés par la construction du barrage-chaussée sur la rivière Petitcodiac. Dans les années suivant la construction, la population de poissons anadromes a diminué de façon draconienne dans le système fluvial. Des stocks entiers d’espèces indigènes de la rivière Petitcodiac sont disparus du système entre 1985 et 1995.
On évalue à 10 millions de mètres cubes le sédiment qui s’est accumulé sur 4,7 km de rivière au-dessous du barrage-chaussée, dans les trois premières années (Bray et . 1982). Cette sédimentation massive était beaucoup plus importante que ce qui était prévu par les concepteurs du barrage-chaussée. Une grande vasière a commencé à se former sur le côté aval du barrage-chaussée même avant que la construction ne soit complètée. Cette vasière couvrait plus de 400 hectares (1000 acres) en 1997 (Harvey, 1997). La sédimentation est devenue si dense qu’environ 15 % d’un ancien site d’enfouissement situé sur la rive de la rivière Petitcodiac à Moncton, directement à côté du barrage-chaussée, s’étend maintenant sur la vasière.
Le projet de la restauration de la rivière Petitcodiac consiste à remplacer le pont-chaussée par un pont d’une taille de 280m afin d’obtenir le maximum d’écoulement naturel de l’eau
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