Prudence et sollicitude

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    EVALUATION THÉORIQUE SUR PLATEFORME

Nom :  Ali Boudhar

Prénom :  Redha

Filière : IDE

Promotion : Groupe A

Compétence : N°8

UE : 6.1 S1

Préciser si : évaluation

Date de restitution : 15/12/22

Nom du formateur du suivi pédagogique : Mme Boulogne et Mme Miath

Prudence et sollicitude dans le soin est un article ( Page 32-34 dans une revue de référence infirmière sortie en 2018.)

Il a été écrit par Cynthia Fleury qui est une philosophe et psychanalyste française, elle a notamment écrit sur le care (Fleury, 2018, 54-57)

Cet article nous parle de deux notions d’un point de vue philosophique, la prudence et la sollicitude.

Tout d'abord la prudence selon Jules Tricot qui a traduit le livre Éthique à Nicomaque (Aristote, 1990) est un terme aristotélicien, phronesis, il définit la prudence comme : “une sagesse pratique, emprunte du sens de la responsabilité, d’un sens aigu des conséquences à considérer, d’une compréhension juste des risques à prendre, ou à l’inverse, à ne pas courir.” (Fleury, 2018, P 32). Chez Aristote, cela voudrait donc dire que nous devons prendre au sens large en prenant compte de tous les aspects et pas seulement de l’avis général, cela permettra donc de saisir la spécificité d’un patient.

Cette notion a évolué selon le temps, mais elle reste toujours une action de précaution selon Cynthia Fleury : “ Aujourd’hui, nous parlerions plutôt de “précaution” – de principe de précaution –  en adaptant au monde du soin et des soignants […] “. (Ibid, p 33)

Ensuite, la sollicitude est plus définie comme un accompagnement que l’on cherche à faire pour suivre une personne dans le déroulé de son soin, cela nous renvoie à l'éthique du Care (Gilligan, 1982) en mettant l’accent sur la vulnérabilité de la personne puis d’un point de vue plus philosophique, Emmanuelle Levinas nous démontre par une citation de son livre (Levinas, 1990) que la sollicitude a une part de responsabilité puisque nous sommes responsables du patient et de son confort, il ne faut pas le rendre plus dépendant ou vulnérable qu’il ne l’est déjà.

Ces deux notions sont déterminantes pour créer un environnement optimal pour le patient.

La sollicitude permet une meilleure compréhension du patient qui nous aide dans nos soins ainsi que tout l’accompagnement qui va s’en suivre, en aillant une meilleure compréhension du patient, cela nous permet de comprendre le réel problème de son patient tandis que d’un point de vue entièrement clinique le problème peut sembler réglé comme le pense Charon (Charon, 2008)

La prudence, quant à elle, permet de nous rendre compte de chaque spécificité des patients, puisque chaque patient est différent, il ne faut pas avoir d’idée généralisée pour éviter de penser que tout le monde pense de la même manière comme l’explique Cynthia Fleury: “ L’écoute critique n’est pas antinomique de l’empathie ; elle permet simplement de considérer ce qui se présente comme savoir (chez le soignant comme chez le patient), comme une non-évidence, non pour le remettre en cause stérilement mais pour, à chaque fois, se laisser interpeller par la spécificité de ce qui est dit et de l’inédit qu’il peut également charrier.” (Fleury, 2018, P 34). Toute personne ne comprendra pas forcément ce que nous allons lui expliquer, il faut s’adapter au patient pour éviter de l’isoler et de le rendre plus vulnérable : “Manifester une forme de prud’homie chez le soignant, c’est avoir conscience de la pluralité des savoirs, qu’ils soient expérientiels ou académiques, veiller à ne pas techniciser son expertise, comme à ne pas dévaloriser celle du malade.[…]” (Ibid, p 34)

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