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Gestion des déchets médicaux dans les hôpitaux

Mémoire : Gestion des déchets médicaux dans les hôpitaux. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Avril 2019  •  Mémoire  •  13 904 Mots (56 Pages)  •  837 Vues

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INTRODUCTION

           Les infections en milieu hospitalier posent de plus en plus un grave problème médical, économique et social, tant dans les pays développés que dans les pays en développement. Elles sont source de morbidité ou de mortalité aussi bien chez les patients que chez le personnel soignant. Parmi les nombreux facteurs sous-tendant leur apparition, on note la mauvaise gestion des déchets médicaux. Ils constituent un réservoir de micro-organismes virulents susceptibles d’infecter le personnel soignant au cours de ses prestations.  Au sein de l’éventail des agents pathogènes menaçant le personnel soignant et auxiliaire au cours de leur exercice professionnel, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), les hépatites virales B (VHB) et C (VHC) et la tuberculose (TB) sont les plus grands pourvoyeurs de maladies professionnelles. Les études épidémiologiques de l’OMS (2002) indiquent qu’après une piqûre accidentelle avec une aiguille utilisée pour un patient infecté, le risque d’être infecté par le VHB est de 30%, par le VHC est de 1,8% et 0,3% pour le VIH. Une étude réalisée par Eholié et Coll., (2002) dans les trois Centres Hospitaliers Universitaire (CHU) d’Abidjan a mis en exergue des antécédents d’accidents d'exposition au sang (AES) chez 60% du personnel soignant. Les piqûres avec des aiguilles souillées constituaient 44% des accidents.

           De l’enquête menée auprès de quinze aides soignants de l'hôpital Militaire d'Abidjan (HMA), il ressort qu’ils n'ont pas suffisamment de connaissances de base sur la gestion des déchets médicaux. Aussi, ignorent-ils l’existence d’un protocole médical en cas d'exposition accidentelle avec les déchets médicaux. De ce qui précède, il convient de signaler que les aides soignants ont une connaissance partielle des infections liées à la mauvaise gestion des déchets médicaux.  

           En vue d’apporter une réponse durable à ce problème, un projet éducatif a été mis en œuvre. Il vise à prévenir les infections par l'éducation à la gestion des déchets médicaux. Dans son exécution, il est axé sur trois activités. Ce sont les séances de micro-enseignements sur la gestion des déchets médicaux, les exposés sur les accidents d'exposition au sang et les séances pratiques de tri des déchets médicaux.    

           Ce présent projet éducatif présente des similitudes avec certains travaux. Ce sont ceux de KODJO (1991) et de AKA (2004) qui ont proposé la formation continue et/ou le renforcement des capacités du personnel soignant au cours de l’exercice de leur profession pour aboutir à la prévention des infections nosocomiales.

           Afin d'être plus efficient, ce projet va s’articuler essentiellement autour de trois axes à savoir les considérations théoriques, les considérations méthodologiques et les résultats.


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           Dans ce chapitre, il convient d’identifier le problème à l’étude, de relever les théories et les travaux qui l’expliquent et d’élaborer l’hypothèse de la recherche.

           1-1-PROBLEMATIQUE

            Le problème des infections hospitalières constitue de nos jours, une préoccupation importante pour les autorités sanitaires et administratives dans bon nombre de pays. En effet, le milieu hospitalier met en présence le personnel soignant et de nombreux patients présentant des pathologies variées, infectieuses ou non. Chaque patient en consultation ou hospitalisé arrive avec sa propre flore bactérienne. Chacun, en se déplaçant dans les locaux, et, en déplaçant du matériel médical ou de soins disperse des germes. Ils peuvent se retrouver sur les chaussures, blouses, poignées de porte, interrupteurs, surfaces et dans l'air ; faisant de l'environnement hospitalier un véritable réservoir de germes, vecteurs d’infections.

          

           L'infection est selon GARNIER, (2010) l’état d’un organisme envahi par un microbe. Si celui-ci est pathogène, l’état qui en résulte est une maladie infectieuse. Pour ANTONITI et coll., (2000) ce terme renvoie à la pénétration dans l'organisme d'un agent étranger capable de s'y multiplié. Elle peut être endogène ou exogène et s'accompagner de manifestations cliniques ou non. Mais dans le cadre de la présente étude, il s'agit de maladies infectieuses.

        

           De ce qui précède, nous retenons que la prévention des infections est l’ensemble des moyens médicaux et médico-sociaux mis en œuvre pour empêcher l’apparition, l’aggravation ou l’extension des maladies infectieuses.

           La prévention peut se faire dans différents domaines entre autres à l'école pour la santé des élèves, au marché pour les intoxications alimentaires et à l'hôpital pour les infections chez le personnel soignant.

          En 2002, les résultats d’une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) menée dans 22 pays en voie de développement ont montré que la proportion des établissements de santé qui n’éliminent pas correctement les déchets médicaux est 18 à 64 %. Or sur l’ensemble des déchets médicaux produits, 20% sont considérés par l’OMS comme étant une source à risque susceptible de propager des microorganismes pathogènes au même titre que des produits toxiques ou radioactifs. Au nombre de ces agents pathogènes, on peut noter le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), les hépatites virales B et C dont la contraction accidentelle liée aux déchets de soins médicaux est allée en croissance.

           En effet, selon le GERES, (2000) celle-ci est passée d’un cas en 1994 à quatre vingt quinze cas en 1997, dans le monde entier.  

           En Afrique selon les statistiques de l’OMS, (2008) environ 10.000 agents de santé sont victimes d’infection à l’hépatite virale C. Cela sur 1.500.000 soignants que compte le continent.

           En Côte d’Ivoire, dans une étude menée par le professeur MSELATI, (2007) sur un échantillon de 441 soignants, 39% affirment être entré en contact direct au moins une fois avec du sang de patients à statut sérologique inconnu. Ils sont 6% qui disent s’être piqué avec du matériel souillé par du sang de patients infectés par le VIH. Quant aux aides soignants, 32% reconnaissent s’être piqué avec du matériel souillé par du sang de patients à statut sérologique inconnu.

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