Entretien thérapeutique
Étude de cas : Entretien thérapeutique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laura3333 • 9 Juin 2020 • Étude de cas • 1 269 Mots (6 Pages) • 606 Vues
I. Cadre contextuel
Je suis à l’ESHOP de 6h30 à 14h30. Après avoir diné avec les patients, certains sont sorties d’autres aller se reposer et il restait un patient : monsieur Y, 18 ans atteint de schizophrénie. C’est à monsieur Y de s’occuper de mettre la table, la débarrasser et laver la vaisselle ce jour-là.
Je m’étais déjà renseignée sur son dossier et voulait effectuer ma démarche clinique alors je lui ai proposé d’avoir un entretien de 30 minutes si ça ne le dérange pas afin de mieux comprendre son histoire.
Monsieur Y s’est tout de suite confié à moi, il est très à l’aise et me raconte toute son histoire, sa position, son ressenti. C’était très intéressant. Durant son histoire il me fait part des pulsions sexuelles qu’il a pu avoir sans pouvoir les assouvir, je ressens que c’est quelque chose de pesant pour lui et que c’est un sujet dont il aimerait parler donc je m’y penche davantage et apprends que désormais il arrive à assouvir ses pulsions seul cependant il commence à se rapprocher d’une patiente qu’il apprécie beaucoup. Il me demande de ne pas en parler à l’équipe par peur que cette relation n’aboutisse pas si l’équipe le sait. J’étais dans une position délicate mais je lui explique que si c’est pour le bien de son projet de soin je me dois d’en parler. En l’occurrence ce n’est pas le cas pour le moment. Il me remercie et se sent soulagé d’avoir pu en parler.
Nous terminons l’entretien.
Dois-je effectuer une éducation sexuelle ? Lui parler de la nécessiter de se protéger quoi qu’il en soit ? Dois-je en parler à l’équipe ?
Cette relation de confiance s’est établie très vite, et j’ai énormément appris sur ce patient. Dévoiler ce « secret » serait rompre cette relation de confiance d’autant plus que pour moi, même si j’en parle à l’équipe ça ne changera rien sur sa prise en soin. La patiente en question est stable et prête à sortir de l’ESHOP, elle a une plaie au sacrum qui est douloureuse et l’empêche de se mouvoir pleinement ainsi les relations sexuels ne sont pas possible. C’est ce que m’a confirmée monsieur Y.
II. Cadre intentionnel
Je ne souhaite pas faire part de ce que m’a confié le patient aux infirmiers mais je vais tout de même transmettre ce qui me semble important.
III. Cadre procédural
Ainsi, je retourne dans le bureau infirmier, j’explique comment s’est passé l’entretien, l’infirmier est surpris mais positivement que monsieur Y se soit confié à moi. Je ne fais pas part de ce dont m’a parlé monsieur Y.
IV. Cadre déclaratif
Une relation est « un rapport qui lie des personnes entre elles, impliquant lien de dépendance, d’interdépendance ou d’influence réciproque ». (1) Dans la pratique infirmière « la relation commence par l’observation, l’écoute : l’infirmière qui a une bonne connaissance d’elle-même, de sa fonction, de certains concepts théoriques sur lesquels s’appuie sa pratique prendra soin de la personne. C’est-à-dire l’accompagner, l’aider à se prendre elle-même en charge. L’action infirmière porte sur la personne et son environnement afin de l’aider à identifier ce qui pose problème et à utiliser ses ressources internes. L’infirmière tente de trouver les réponses satisfaisantes en facilitant l’expression du vécu de la personne soignée, dans le cadre de la démarche de soins, de l’alliance thérapeutique ». (2) Dans cette situation cette relation s’est établie naturellement avec le patient, j’ai pu trouver des réponses satisfaisantes aidant le patient à avancer dans le cadre de son projet de soin tout en gardant les limites dans cette relation. Pour Françoise Bourgeois, cadre de santé dans un hôpital et ancienne formatrice dans un institut de formation en sciences infirmières « la force du soignant réside principalement dans sa capacité à prendre du recul dans sa pratique, du fait de travailler en équipe, de verbaliser et de transmettre les situations rencontrées pour trouver l’équilibre entre l’humanité et le professionnalisme ». Je me demande donc si je trahis le secret
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