Pour ou contre l'augmentation du salaire minimum
Étude de cas : Pour ou contre l'augmentation du salaire minimum. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maya Oultache • 21 Avril 2018 • Étude de cas • 2 519 Mots (11 Pages) • 762 Vues
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Citoyenneté et État
Les élections fédérales de 2015
Maya-Chahinez Oultache
Travail présenté à Jérôme Champagne
Jeudi 7 décembre 2017
Question 1 : Le portrait politique de notre circonscription
a) Le nom de la circonscription
Circonscription de Papineau.
b) Le député de la circonscription
Justin Trudeau, à la fois député de la circonscription de Papineau et Premier ministre du Canada.
c) Les 5 principaux politiques et leurs candidats
- Parti libéral : Justin Trudeau
- Nouveau parti démocratique : Anne Lagacé Dowson
- Parti conservateur : Yvon Vadnais
- Bloc Québécois : Maxime Claveau
- Parti vert : Danny Polifroni
d) Deux enjeux politiques associés à la circonscription
La défense des droits individuels des minorités culturelles est un enjeu politique important dans la circonscription de Papineau, puisqu’elle compte la deuxième plus importante population multiethnique au Canada. Lors des élections de 2015, les quatre principaux partis politiques de la circonscription se positionnaient différemment par rapport à la question du port du niqab en public : le Bloc Québécois et le Parti conservateur s’y opposaient tandis que le Parti libéral du Canada ainsi que le Nouveau parti démocratique n’y voyaient aucun problème[1] et trouvaient même que l’abolir brimerait les droits et libertés de tous et chacun. Un autre enjeu important dans la circonscription est l’investissement dans les infrastructures (dont les logements abordables) afin d’améliorer la qualité de vie des gens de Papineau. Justin Trudeau a promis de tenir parole sur cela et a également promis de baisser les impôts pour la classe moyenne[2].
Question 2 : Analyse du résultat des élections de 2015
Inconvénients du mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour sur les élections de 2015 :
- La distorsion électorale
Le mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour est un mode de scrutin qui favorise la distorsion électorale, c’est-à-dire la différence entre le pourcentage de sièges à la Chambre des communes et le pourcentage de votes obtenu par un parti dans chaque circonscription (% sièges - % votes = d). Lorsque nous prenons les résultats des élections de 2015[3], nous pouvons déterminer la distorsion électorale de chacun des partis :
Parti libéral du Canada : 54,44% - 39,47% = + 14,97 %
Parti Conservateur : 29,29% - 31,49% = - 2,2%
Nouveau parti démocratique : 13,02% - 19,71% = - 6,69%
Bloc québécois : 2,96% - 4,66% = - 1,7%
Parti vert : 0,30% - 3,45% = - 3,15%
Nous pouvons observer que le Parti libéral du Canada (le parti formant le gouvernement depuis les élections de 2015) a une distorsion électorale beaucoup plus grande comparativement à celles des autres partis, qui eux ont une distorsion négative. Cela s’explique par le fait que le PLC a réussi à étaler plus uniformément le nombre de votes en sa faveur et ce, sur l’ensemble des circonscriptions, et c’est ce qui lui a valu sa grande place au sein de la Chambre des communes, avec 184 sièges sur les 338. En effet, les circonscriptions ayant élu un député du PLC sont dispersées sur l’ensemble du territoire canadien tandis que pour les autres partis, les votes sont concentrés dans des régions précises, comme le Parti conservateur qui a obtenu des votes majoritairement dans l’Ouest canadien et le Parti vert qui n’a gagné qu’une seule circonscription (Saanich-gulf islands)[4]. Ces partis ont donc moins de députés les représentant siégeant à la Chambre des communes.
Si nous prenons les deux extrêmes, soit le Parti libéral du Canada et le Parti vert, nous pouvons voir qu’en raison de leur pourcentage de distorsion électorale respectif, ils sont soit surreprésentés (PLC), soit sous-représentés (PV)[5]. En effet, les libéraux ont obtenu un pourcentage de vote de 39,47%, mais ont quand même obtenu plus de la moitié des sièges à la Chambre des communes. Cependant, cela ne représente pas réellement l’étendue des résultats de votes, puisque les 60,53% des électeurs restant (100% - 39,47 %) ne souhaitaient pas avoir le PLC à la tête du gouvernement. De son côté, le Parti vert n’a qu’un seul député siégeant à la Chambre des communes, ce qui fait qu’il ne fait pas le poids face aux autres partis, et ne peut par conséquent pas faire valoir justement les intérêts des citoyens ayant voté pour lui.
- Le bipartisme
Le mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour crée du bipartisme, c’est-à-dire qu’il s’agit toujours des deux mêmes partis politiques qui s’alternent afin de former le gouvernement. Au Canada, il s’agit plus particulièrement de bipartisme imparfait, puisqu’il est possible qu’un troisième parti puisse emporter les élections, comme ce pourrait être le cas avec le Nouveau parti démocratique qui prend de plus en plus de place. Depuis presque aussi longtemps que le Canada existe, les deux partis qui ont toujours été au pouvoir sont le Parti Conservateur ainsi que le Parti Libéral du Canada, et les élections de 2015 ne font pas exception à cette tendance.
Étant donné que ce mode de scrutin favorise toujours les deux mêmes partis et que c’est toujours l’un des deux qui emporte les élections, bon nombre d’électeurs n’ont d’autre choix que de faire un vote stratégique en votant pour le parti ayant le plus de chance d’empêcher celui qu’ils ne veulent pas voir au pouvoir de gagner. Selon la boussole électorale de 2015, 28% des votes ont été fait stratégiquement[6], puisque beaucoup souhaitaient voir Stephen Harper et son gouvernement conservateur[7] remplacés. Ils voulaient à tout prix du changement et le Parti Libéral du Canada représentait le choix le plus stratégique pour le remplacer, même s’ils n’étaient pas tout à fait d’accord avec les idées de celui-ci. Ces électeurs voulaient peut-être voter pour le NPD, le PV ou encore le BQ, mais à cause du bipartisme, les chances étaient rares pour ces partis de remporter la victoire et « détrôner » le Parti conservateur.
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