La question du salaire et du minimum de rémunération de la classe ouvrière chez les classiques
Fiche de lecture : La question du salaire et du minimum de rémunération de la classe ouvrière chez les classiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aespa • 21 Décembre 2020 • Fiche de lecture • 1 640 Mots (7 Pages) • 661 Vues
La question du salaire et du minimum de rémunération de la classe ouvrière chez les classiques
Amorce : Depuis de longs mois, dans toutes les grandes villes de France, s’entrechoc les revendications des gilets jaunes et la politique du gouvernement. Ces événements créer des discordes au sein de la population. Le questions soulevées tournent autour du salaire et du pouvoir d’achat des Français.
Dans la théorie de Ricardo les salariés échangent leurs forces de travail contre un salaire ce qui leur permet de consommer. Ce salaire doit permettre aux salariés de vivre et pouvoir revenir pour travailler. Mais dans certains cas, on se retrouve avec des chocs qui engendrent la pauvreté chez les ouvriers et un fort chômage. Les ouvriers se retrouvent sans travail ou avec un salaire trop faible qui ne leurs permettent pas de vivres. Selon les classiques le progrès technique permet l'opulence de la nation, ce qui est vrai la France se porte mieux aujourd’hui que dans les années 1950 économiquement ou socialement. Le PIB est 150 fois plus élevée qu’il y a 50 ans et la population n’est que 50% plus élevée. Les français ont un niveau de vie plus élevée que la majorité des pays et pourtant les crises sociales et économiques ne réduisent pas, voir elles se multiplient.
On peut alors se demander (Problématique): Comment se détermine le salaire minimum de la classe ouvrière selon Ricardo?
On peut répondre à la problématique en deux parties :
I/ Prix naturel et prix de marché
- Le travail une marchandise ordinaire
- Un salaire en constante évolution
II/ Les tendances du salaire
- Un niveau de vie qui s’améliore ? ou presque
- L’intervention du gouvernement
I/ Prix naturel et un prix de marché du travail
- le travail une marchandise ordinaire
Selon Ricardo, le travail est considéré comme une marchandise, il a un prix naturel et un prix de marché.
Le "prix naturel du travail" est un minimum de subsistance, en d’autres termes c’est ce qui est nécessaire à l’ouvrier pour le mettre en situation de proposer à nouveau son travail à la période suivante. C’est-à-dire un salaire suffisamment élevé pour garder un capital travail en bonne santé et assurer l’alimentation de ses enfants car ils sont les travailleurs de demain. Les objets nécessaires pour entretenir lui et sa famille dont l'essentiel sont des biens d'origine agricoles et constituent la majorité des biens achetés.
Le "prix de marché du travail" ou "salaire courant" est le prix "qui est réellement payé, et qui résulte du mécanisme naturel de l'offre et de la demande ».
Le prix de marché est déterminé par la confrontation entre l’offre et la demande de travail sur le marché. Si les capitalistes ont besoin de beaucoup de travail, l’offre est importante, si ce n’est pas le cas l’offre est faible.
Comme chez Adam Smith, pour Ricardo, le salaire naturel tend vers le salaire de marché. Ricardo précise à propos du travail : "comme pour les marchandises, son prix de marché a tendance à se conformer au prix naturel”. C'est le mécanisme de la gravitation.
En effet, c’est la situation sur le marché du travail qui détermine le prix courant, le niveau de l’offre et de la demande de travail peuvent conduire le prix courant à être supérieur au prix naturel et tantôt à lui être inférieur :
- Lorsque le salaire courant dépasse le salaire naturel, le travailleur dispose de plus de biens nécessaires et d'agrément, ce qui lui permet d'élever une famille nombreuse. Mais Ricardo observe : "Cependant, lorsque des salaires élevés encouragent l'accroissement de la population, le nombre de travailleurs augmente et les salaires retombent à leur niveau naturel, voire parfois, par un phénomène de réaction, à un niveau inférieur".
- Lorsque le salaire courant est inférieur au salaire naturel, la situation des travailleurs est très difficile et entraîne la diminution de leur nombre, ce qui permettra le retour au niveau naturel des salaires.
On retrouve ici la fameuse loi de l’offre et de la demande :
- le travail est cher quand il est rare (alors le salaire de marché est plus élevé)
- le travail est bon marché quand il est abondant (alors le salaire de marché est moins élevé).
Le prix naturel du travail correspond au prix naturel du blé c’est-à-dire à la quantité de travail incorporé pour produire le blé.
B) un salaire en constante évolution
Dans la réalité, nous sommes loin du salaire minimum de subsistance. Le salaire naturel est déterminé par des facteurs qui sont externes. Le "prix naturel du travail" permet, en effet, d'acheter à des prix donnés un panier de biens salaires, qui comprend la nourriture et les biens nécessaires et des : biens d’agrément. Le travailleur peut ainsi accéder à une "aisance modérée", mais sans biens de luxe.
Ricardo dit aussi que le "prix naturel du travail" représente un minimum historiquement déterminé : "Le prix naturel du travail, même évalué en nourriture et en biens nécessaires, n'est pas pour autant absolument fixe et constant.
De nouveaux besoins sont créé par la force de l’habitude et augmente le prix du salaire naturel. Par exemple : l’électricité, internet et les portables sont devenus des besoins nécessaires pour vivre dans la société d’aujourd’hui.
À l'intérieur d'un pays, le salaire naturel varie selon les époques, il dépend du prix des biens qu'il permet d'acheter, le prix de ces biens étant lié aux rendements décroissants de l'agriculture, le prix naturel du travail aura tendance à augmenter si le prix des biens agricoles augmente. Normalement il augmente année par année selon prix des matières premières en hausse.
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