Question de synthèse : l’aveu dans le théâtre classique
Étude de cas : Question de synthèse : l’aveu dans le théâtre classique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Février 2013 • Étude de cas • 315 Mots (2 Pages) • 2 604 Vues
Question de synthèse : l’aveu dans le théâtre classique
Au XVIIème siècle, la représentation théâtrale se donnait pour objectif de moraliser les spectateurs par la représentation de situations qui devaient lui faire éprouver terreur et pitié et l’amener à le purger de ses passions. Ainsi, de nombreuses pièces proposent des scènes dans lesquelles les personnages avouent leurs passions ou leurs erreurs. Nous sommes en présence de trois extraits de tragédies classiques : l’acte III scène de Cinna de Corneille (1640)et deux extraits de Racine, la scène 3 de l’acte de Phèdre (1677) et la scène 4 de l’acte V de Bajazet (1672). Nous nous interrogerons sur le rôle des scènes d’aveu dans le théâtre classique.
Dans un premier temps, les aveux dans ces pièces ont une valeur dramatique. En effet, chaque aveu va permettre à l’action d’avancer. Dans l’extrait de Phèdre, l’aveu que fait Phèdre de son amour pour Hippolyte va permettre le lancement de l’action. De même, Dans Cinna, l’aveu de Maxime à Euphorbe lance une nouvelle étape dans l’action puisqu’il justifie sa trahison amicale. Dans Bajazet, l’aveu final par le prince à Roxane de son amour pour Atalide scelle définitivement son destin. Celle-ci l’exprime très clairement « Sans l’offre de ton cœur, par où peux-tu me plaire ? » v. 58. On remarque donc que les aveux sont un élément qui suscite une nouvelle action, voire amène au dénouement.
Par ailleurs, ces aveux comportent également une fonction psychologique. Ils permettent aux personnages d’exprimer leurs sentiments quant à la situation vécue voire les engagent à solliciter un conseil auprès du récepteur de l’aveu. Dans l’extrait de Corneille, Euphorbe va recevoir assez rapidement la confession de Maxime et se mue surtout en conseiller ce qui se traduit par des verbes d’action conjugués à l’impératif comme « agissez » v. 22 ou « parlez » v. 60. De même, dans Phèdre l’aveu se mue en confession. Phèdre semble recule
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