Notre société a-t-elle besoin d’admirer des individus extraordinaires ?

FACHAUX

Mélanie

BTS GPME1

Notre société a-t-elle besoin d’admirer des individus extraordinaires ?

L’admiration, c’est ce sentiment de joie et d’épanouissement devant ce que l’on juge supérieurement beau et grand. Depuis toujours, l’humanité a eu des personnages héroïques à admirer, que ce soit la vénération de divinités de la mythologie grec depuis VIIème siècle av. J.C. ou bien les super-héros de nos dernières années comme Superman ou Aquaman. Les individus extraordinaires ont toujours été adorés de notre société. Mais notre société a-t-elle besoin d’admirer des individus extraordinaires ? Nous verrons dans un premier temps l’impact positif que peuvent avoir ces personnes hors du commun sur notre société, puis nous verrons ensuite l’aspect négatif que peut engendrer l’admiration de ces individus extraordinaires.

Admirer un être extraordinaire nous donne un exemple à suivre, cela peut procurer certaines émotions nous incitant, sans forcément nous en rendre compte, à leur ressembler. Jonathan Haidt, professeur de psychologie à l'université de Virginie, a choisi de nommer «élévation» cette émotion que nous éprouvons lorsque nous voyons des personnes incarner pleinement des valeurs de liberté, de courage ou de compassion. «Selon Haidt, l'élévation produit des émotions chaleureuses et motive les gens à agir de manière plus vertueuse», explique Jacques Lecomte, qui est aussi l'auteur d'un livre sur La Bonté humaine : «Plusieurs études ont montré que lorsqu'une personne visionne un petit film ou lit un récit décrivant une action menée par une personne altruiste, cela l'incite à se montrer elle-même généreuse et altruiste.»

Admirer un individu extraordinaire permet de s’évader, qu’il soit fictif ou réel, il nous permet d’échapper à la routine, de nous déconnecter de la dure réalité en réenchantant le réel, en s’identifiant à nos héros, et assouvir ainsi notre idéal identitaire. De sorte que, sur le plan fictif, le téléspectateur ou le lecteur admire Spiderman, qui grâce sa double identité à la fois super-héros doté d’une force hors du commun, mais aussi étudiant solitaire qui rêve de sortir avec sa voisine depuis toujours, est un modèle d’évasion qui nous permet de nous y reconnaître et nous y attacher.

Enfin, l’admiration que nous pouvons porter à certaines personnes extraordinaires nous permettent de nous surpasser, de progresser et d’évoluer en nous inspirant de leurs actes qui nous prouvent que rien n’est impossible. L’être extraordinaire nous aide à nous surpasser, à dépasser notre quotidien ordinaire et nos capacités, qu’elles soient physiques ou morales. Dans cet esprit nous pouvons prendre l’exemple de Neil Armstrong, celui qui a franchi le premier une frontière plus qu’emblématique : le premier homme à avoir marché sur la lune. Il réalise alors un exploit exceptionnel, extraordinaire, puisque jamais réalisé auparavant, et donne alors à l’homme commun la force et le désir de, lui aussi, arriver au bout de ces rêves, atteindre son but ultime. Ces personnes peuvent devenirs des exemples et nous motivent à toujours faire plus en nous prouvant que l’on peut aller au-delà de ce que l’on pense possible.

Admirer ces individus extraordinaires participe donc à notre construction identitaire en nous donnant un exemple à suivre, un moyen d’évasion ou de motivation et en créant une émotion positive. Mais l’adoration, si elle n’est pas maitrisée, peut avoir des effets négatifs. Il parait évident qu’une admiration trop poussée peut devenir dangereuse, tomber dans la démesure, et l’être extraordinaire ne s’accorde pas toujours avec le bon, le juste et l’honorable.

En effet, l’admiration que nous pouvons porter à des personnages que nous trouvons extraordinaire n’est pas forcement favorable, elle peut être exagérée voir dangereuse. Certains d’entre eux peuvent sortir de l’ordinaire pour avoir accompli quelque chose d’hors du commun, mais ne relevant pas pour autant du bon sens moral. Comme dans la série Lupin, dans l’ombre d’Arsène de George Kay : Le jeune Assane voit sa vie bouleversée par la mort de son père à la suite d’un crime qu’il n’a pas commis. A l’âge adulte, il s’inspire de son héros de toujours, Arsène Lupin pour le venger en organisant un braquage au musée du Louvre en utilisant la science de ce personnage aux multiples facettes imaginé par Maurice Leblanc pour échapper à la police.

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