L'Encyclopédie d'Alembert
Cours : L'Encyclopédie d'Alembert. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gyselette • 7 Janvier 2013 • Cours • 770 Mots (4 Pages) • 543 Vues
L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot et D’Alembert.
Il s’agit d’un ouvrage majeur du xviiie siècle. D’abord parce qu’elle est la première encyclopédie française. Ensuite, par la synthèse des connaissances du temps qu’elle contient, elle représente un travail rédactionnel et éditorial considérable pour l’époque. Enfin, au-delà des savoirs qu’elle compile, le travail qu’elle représente et les finalités dont la chargent ses auteurs deviennent un symbole de l’œuvre des Lumières, une arme politique et, à ce titre, l’objet de nombreux rapports de force entre les éditeurs, les rédacteurs, le pouvoir séculier et ecclésiastique.
Le recensement et le dénombrement des contributions de la « société de gens de lettres » à l’origine de l’Encyclopédie fait l’objet d’un article distinct : Encyclopédistes.
Il est possible de consulter l'Encyclopédie de Diderot et d’Alembert sur Internet, notamment sur le site d'Analyse et traitement informatique de la langue française (ATILF).
Un projet de traduction (1728-1745)[modifier]
À l’origine, l’Encyclopédie ne devait être que la traduction en français de la Cyclopædia d’Ephraïm Chambers, dont la première édition date de 1728. La France ne possédait alors aucun ouvrage de ce genre, les métiers et les arts mécaniques étant tenus pour mineurs.
Savant renommé et membre de la Royal Society1, Gottfried Sellius propose en janvier 17452 à l’éditeur parisien André Le Breton de traduire la Cyclopaedia. Jusqu'à sa mort pourtant, en 1740, Chambers avait refusé les offres alléchantes d'éditeurs français3, sujets, comme beaucoup, à l'anglomanie. Sellius propose dans la foulée comme co-traducteur John Mills, un Anglais qui vivait en France.
En février 1745, Mills, aidé par Sellius, rend à Le Breton un rapport d'audit où il prévoit que la traduction nécessitera 4 volumes de textes (1.000 pages en tout), 1 volume de 120 planches et enfin un supplément contenant un lexique français avec des traductions en latin, allemand, italien et espagnol réservé à l'usage des « voyageurs étrangers ». Dans la foulée, Mills réclame à l'éditeur de figurer en nom propre sur le document appelé privilège, laquelle mention lui garantissait des droits de propriété sur ses textes. L'éditeur promet de le faire. Quelque temps plus tard, Mills découvrait que Le Breton n'avait pas effectué la demande : une querelle s'ensuivit, car la date d'expiration de la demande était dépassée. De peur de voir le projet et ses revenus lui échapper, Mills céda une part de ses droits à Le Breton. Satisfait, celui-ci accomplit les formalités d'usage et la demande de privilège est enregistrée pour 20 ans le 27 février 1745. Le 5 mars 1745, Le Breton Sellius et Mills signent le contrat de traduction qui les liera. Un prospectus de souscription est diffusé dans la foulée ; il contient déjà quelques articles traduits en français (atmosphère, fable, sang,…), annonce le premier tome comme disponible à la vente en juin 1746 au prix total de 135 livres et les volumes suivants pour décembre 1748.
Les mois suivant, Mills se montre de plus en plus nerveux :
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