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Étude du texte "disgressions sur l'étranger de Georg Simmel

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Par   •  24 Février 2014  •  1 397 Mots (6 Pages)  •  2 220 Vues

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Le texte de Georg Simmel intitulé, dans la traduction française, « digressions sur l’étranger » (1908) dans l’école de Chicago : naissance d’une écologie urbaine traite du rapport que nous pouvons avoir avec l’étranger.

Simmel voit la ville comme un grand lieu où des contrastes se manifestent, ceux-ci demandant un travail d’analyse permanente. C’est à Chicago dans les années 20-30 que ce travail va commencer. En effet à ce moment là, la ville de Chicago n’a même pas un siècle qu’elle connait une immigration extrêmement importante. Simmel s’intéressait aux nouvelles relations entre les individus vivant au sein des grandes villes notamment grâce à la notion de distance et proximité, notion clé tout au long de ce texte. Mais qui est cet étranger dont parle Georg Simmel comment est-il perçu par les autres ? Dans un premier temps, nous verrons comment Simmel définit l’étranger avec la notion de distance et proximité, puis dans un second temps les différentes caractéristiques de l’étranger.

Dès le début du texte, Simmel définit de quel étranger il parle. Pour lui ce n’est pas un nomade, ni un simple voyageur de passage c’est « la personne arrivée aujourd’hui et qui restera demain ». C’est une personne qui quitte son groupe d’origine pour s’attacher à un autre groupe. Il n’a pas de racines dans l’espace où il vit. Il est attaché à un groupe spatialement déterminé sans en faire cependant partie depuis le début.

Mais les relations spatiales, nous dit Simmel, ne sont que la condition et le symbole des relations humaines. Autrement dit le statut même d’étranger dépend des relations humaines. Ainsi cet étranger se trouve fixé dans une zone géographique, sa condition sociale y est définit à l’avance par le fait qu’il n’y appartient pas depuis le début et donc qu’il y apporte des qualités qui ne peuvent provenir de cette endroit. C’est ainsi que sont introduites ces notions de distance et proximité qui caractérise l’étranger. Pour Simmel : « la distance à l’intérieur de la relation signifie que le proche est lointain, et le fait de l’altérité signifie que le lointain est proche ».On peut trouver dans une ville des étrangers, c'est-à-dire des personnes qui ne se connaissent pas, mais qui se côtoient tous les jours. Les individus sont physiquement proches et psychiquement éloignés les uns des autres. Le fait d’être proches ne va pas amener obligatoirement un rapprochement ou une communication. C’est le cas des voisins, nous vivons à quelques mètres et pourtant on est plus proche d’individus qui vivent dans une autre ville voir un autre pays.

Cette notion de distance et proximité est présente tout au long de l’œuvre de Simmel.

L’étranger est différent, nous avons en commun avec lui que certains traits ou qualités générales contrairement au rapport que nous avons avec les personnes qui nous sont organiquement liées. Même s’il est proche, l’autre est loin de nous. Mais dans le cas de l’étranger, c’est une personne éloignée qui se trouve en même temps proche, c’est un type particulier de relation. Il est un élément du groupe, ce n’est pas comme, dit Simmel, « l’habitant de Sirius » bien trop éloigné de nous pour nous être étranger.

Nous sommes proches de l’étranger parce qu’entre lui et nous il existe des similitudes nationales ou sociales, professionnelles ou juste humaines. Il est loin de nous parce que ces traits communs relient de toute façon un très grand nombre d’individus et qu’au final sont peu importants. Simmel donne l’exemple de la première relation amoureuse passionnelle avec cette idée que la relation est exceptionnelle et unique, qu’il en existe aucune d’identique. Les amoureux commencent à être étrangers lorsque ce sentiment de relation unique s’efface. En fait ils se rendent compte que ce qui est commun à eux deux n’est pas commun à eux seuls : « Cette distanciation tient à l’idée même qu’après tout, dans leur relation ils ne sont que les supports d’une destinée humaine tout à fait générale, que leur expérience a déjà été vécue un millier de fois auparavant(…) ».

Selon Simmel, la relation à l’étranger est formée selon trois caractéristiques auxquels il associe

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