Refus de soins lors d’une toilette complète au lavabo

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Je suis actuellement en école d’aide-soignante et effectue mon troisième stage au sein de l’Apei Fam du moulin. L’établissement comporte 4 secteurs de 10 résidents chacun. La situation que j’ai choisie est un refus de soins lors d’une toilette complète au lavabo d’une résidente de 51 ans présentant une déficience mentale ainsi que des troubles autistiques.

Analyse de la situation :
Il s’agit de mon septième jour de stage et je décide de prendre en charge une résidente après avoir finis de m’être occupé des deux résidents que je prends en charge habituellement. Je consulte d’abord son dossier, Mme B est entrée le 10/02/2018, elle est célibataire et n’a pas d’enfants. Elle reçoit régulièrement la visite de ses parents et de son frère. Madame B communique peu, elle peut se montrer agressive et dans le refus si elle n’est pas d’accord. Suite à cela je me rends donc auprès de celle-ci afin d’effectuer le soin. A mon arrivée dans la chambre, Mme B refuse directement ma présence. Elle est énervée, l’infirmière m’avait annoncé que le matin même celle-ci avait refusé de prendre son traitement lors du petit déjeuner. Je lui explique donc calmement que je vais réaliser une toilette au lavabo, que tout va bien se passer et que ça ne durera que quelques minutes. Je lui propose aussi après cela que je pourrais la coiffer et lui faire un brushing dans le but de la mettre en confiance et de l’apaiser. Cependant celle-ci refuse toute explication de ma part et s’agite, elle est assise sur son lit et n’est pas décidé à bouger, elle fait de grand geste tout en s’énervant. Je me retrouve donc démunie face à la situation et sort de la chambre. Je n’ai aucune idée de pourquoi elle refuse le soin.
Tout comme ici relation soignant/résident est parfois difficile à établir surtout lorsque patient n’est pas en adhésion avec le soin.
Cette situation m’a donc interpellé et m’a fait me questionner sur le positionnement du soignant dans sa relation avec le patient lors d’un refus d’un soin. Afin de tenter de répondre à ces questions, je vais donc me pencher sur :

- Les besoins du résident.
- Le rôle du soignant et ses ressentis.

Concernant le résident
A-t-il conscience de sa situation ? Quelles sont ses besoins ? Comment celui-ci se sent-il ? Est-il capable de savoir ce qu’est son bien-être ?

Concernant le soignant
Comment se positionner face à un patient qui refuse les soins ? Comment ce refus de soin risque d’être vécu par le soignant ? Quels outils faut-il mettre en place ? Faut-il insisté, passer la main à un collègue ?

Cette situation permet de se questionner sur la position du soignant dans le refus de soins mais aussi sur les limites qui en découlent. Le soin ne doit pas être un acharnement. Les outils mis en place ne doivent pas sortir de leur contexte.
Il est alors nécessaire de développer le concept d’éthique dans le soin. L’éthique du soin envisage le patient dans sa globalité et dans toutes ses composantes : physiques, psychiques, sociales, culturelles et spirituelles. Elle nécessite de développer une approche qui relève de l’humain et de l’attention à l’autre en tant que personne, dans le respect de ses propres valeurs. Ce concept est donc nécessaire afin d’avoir un positionnement professionnel en adéquation avec les besoins du patient. Les dérives possibles dans le soin incitent le soignant à se poser des questions sur les limites à ne pas franchir. Ce questionnement permet une démarche qui va aboutir à une réflexion éthique. Ici dans cette situation la résidente est mise en avant, on considère ses besoins, ses sentiments, son bien-être. L’enjeu est d’ajuster les soins avec la résidente en tenant compte de son identité, son histoire, le moment de la demande de soins. Cependant ceci peut être compliqué notamment dans cette situation ou M.B présente une déficience mentale ainsi que des troubles autistiques. A chaque situation où je vais être étonné ou en difficulté, je me dois de me questionner et réfléchir. Les limites doivent éveiller un intérêt.
L’observation du patient, de son comportement est donc très important. L’entretien est donc un moyen très important pour recueillir des informations sur le patient. Le soignant se doit d’établir une relation de confiance mais il arrive parfois qu’il faille laisser la main à un collègue qui n’aura pas le même abord avec le patient que nous dans cette situation ci. 

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