Le pouvoir des fables, Jean de la Fontaine

Idée de correction Fable J. de La Fontaine : Le pouvoir des fables

1. IDENTIFIER LE GENRE ET LE TYPE DE TEXTE

• Genre : L’argumentation est indirecte ; il s’agit d’une fable en prose, rimes avec vers irréguliers. (Variation alexandrins/octosyllabes), donne du rythme au discours.

• Type : apologue (récit bref posant une morale à la fin).

1. IDENTIFIER LA THÈSE DÉFENDUE OU REJETÉE

La thèse est la proposition ou position que défend le locuteur. (= auteur, narrateur, personnages…)

Elle est dans cette fable :

• Explicite : car celle-ci est située précisément dans le passage suivant :

•  « Nous sommes tous d’Athènes en ce point ; et moi-même / Au moment que je fais cette moralité / Si Peau d’âne m’était conté / J’y prendrais un plaisir extrême / Le monde est vieux, dit-on, je le crois ; cependant / Il le faut amuser encor comme un enfant. » (v.32-37).

• La fable comporte donc deux morales :
• Les hommes sont comme des enfants ; ils préfèrent les contes aux discours sérieux

et

• Pour attirer leur attention il faut les distraire.

1. REPÉRER LE CIRCUIT ARGUMENTATIF EN IDENTIFIANT LA STRATEGIE ARGUMENTATIVE

Le repérage des types d’arguments mobilisés permet de préciser l’angle d’attaque privilégié par le locuteur :

• L’illustration (l’exemple) : en tant qu’argument ne peut s’accomplir sans le secours de la fiction qui imprime dans l’esprit de l’auditoire le sentiment de vraisemblance et de conviction.  Le locuteur a recours à l'exemple, entre autres, lorsqu'il fait référence à une ​situation normale ou exceptionnelle qui est déjà arrivée ou qui pourrait arriver.

Dans un premier temps l’orateur a recours aux sentiments et aux émotions des Athéniens afin de les convaincre et de les persuader en s’adressant à leur raison et les alerter du danger qui les guettent, mais cela ne fonctionne pas, le discours est inefficace.  J de la Fontaine remet ici en cause la rhétorique classique très utilisée à cette époque. Il va donc utiliser un autre procédé argumentatif : « La mise en abîme » qui consiste à représenter une œuvre dans une œuvre similaire. En effet, dans cette fable l’auditoire est trop dispersé, J. De La Fontaine utilise donc ce procédé et nous avons donc une fable dans une fable avec l’alternance des rimes donnant du rythme afin de capter l’attention trop dispersé de l’auditoire en faisant intervenir subitement un personnage de la mythologie Grec (Cérès) comme cassure. En voyant l’effet positive que cela provoque, il continue dans sa lancée et s’amuse de la concentration et de l’écoute que ce conte suscite auprès de son public qui est censé être « adulte ».

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