Analyse de situation IFSI S1.

Analyse de pratique

Mon stage se déroule au centre de réadaptation et de rééducation de Coubert dans le service de gériatrie au « C1 » (1er étage). J’y suis depuis quelques jours lorsqu’il s’est passé cet événement qui m’a marqué. La situation concerne un patient âgé de 84 ans, il est entré dans le service le 19/08/2016. Il est venu dans ce service suite à une opération de la hanche, il a aujourd’hui une prothèse totale à la hanche droite. Il n’a donc pas le droit à l’appui pendant trois mois, c’est pourquoi nous devons l’aider pour ses transferts. Nous devons également l’aider pour la totalité de sa toilette. Il dispose d’un fauteuil roulant mais il est incapable de se déplacer seul suite à un problème au poignet droit qui l’empêche d’utiliser sa main correctement. Il est difficile de communiquer avec lui, il ne parle pas beaucoup. Il mange seul mais il faut lui ouvrir les opercules de yaourt puisqu’il n’est pas capable de le faire seul, il faut également le stimuler pour qu’il mange car il n’a jamais faim et ne mange que des produits sucrés. Il boit avec une paille car il est sujet à des tremblements qui sont dus à son sevrage d’alcool. La plupart du temps il veut rester couché au lit et ne veut pas se lever pour s’asseoir sur son fauteuil. Ce monsieur partage depuis peu sa chambre avec un autre monsieur avec qui il l’avait déjà partagée auparavant.

Ce jour là je travaillais du matin, et nous sommes allées à 9h55 dans sa chambre afin d’effectuer sa toilette totale. Dans cette analyse je vais donc aborder le thème de la pudeur et de l’intimité.

J’arrive avec ma collègue aide-soignante dans la chambre de ce monsieur. Nous lui expliquons que nous allons effectuer sa toilette. Pour cela nous montons le lit afin qu’il soit à une hauteur correcte pour que nous puissions travailler convenablement. Nous faisons ensuite chauffer l’eau quelques instants afin que l’eau soit à la bonne température. Une fois l’eau chaude nous procédons à la toilette en commençant par le haut du corps. Etant là que depuis quelques jours et parce que le patient n’aime pas qu’on le lave, ma collègue aide-soignante préfère effectuer elle-même la toilette. Je la regarde donc faire. Une fois la partie du haut terminée elle passe à la partie basse. Elle commence par faire la toilette des jambes et des pieds. Une fois terminée, elle passe à la petite toilette. Pour cela, elle commence par ouvrir la protection puis commence à savonner le devant. Une fois savonné elle repart à la salle de bain pour rincer le gant. A ce moment-là elle laisse le patient sans l’avoir recouvert de la serviette de bain et donc le laissant à découvert alors que son voisin de chambre est juste à côté couché dans son lit.

J’ai été donc très étonnée car en formation nous avons appris à respecter la pudeur des patients : nous devons toujours couvrir ces derniers afin qu’ils ne se retrouvent pas nus ne serait-ce qu’un instant parce qu’un membre du personnel pourrait être amené à entrer à tout moment dans la chambre ou tout simplement parce qu’il y a un voisin de chambre. De plus, il n’y a pas de rideau de séparation. Le seul moyen de respecter l’intimité du patient lors de la toilette est donc de le recouvrir avec sa serviette. On peut expliquer cette omission de la part de l’aide-soignante par le fait qu’elle est la seule à occuper cette fonction dans son service. Elle est seule pour effectuer les seize toilettes des patients de son étage en un temps limité. De plus, elle sait peut-être que le voisin de chambre de ce monsieur ne regarde jamais ce qu’il se passe lorsque nous sommes avec son voisin. Il serait tout de même souhaitable de prendre une seconde de plus pendant la toilette pour poser cette serviette sur le patient pour respecter sa pudeur et son intimité.

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