Mondialisation Et Regionalisation

Mondialisation et Régionalisation

Introduction

Le terme de mondialisation est utilisé pour décrire, expliquer et prédire tous les grands changements qui ont touché nos sociétés depuis des dizaines d’années. Ce terme recouvre l’apparition d’un marché mondial pour le travail, le capital, les biens et les services. Ainsi donc la mondialisation désigne les transformations survenues dans l’économie mondiale et dans les économies nationales, lesquelles vont tendre à la création d’un marché unique. Avec le marché unique on pensait atteindre un salaire identique pour un même travail et cela d’un bout à l’autre de la planète et il en serait allé de même pour les produits qui seraient à un même prix. Cependant cette vision est peu réaliste et la mondialisation doit plutôt être perçue comme l’accélération des processus de l’économie internationale et également des économies nationales, cet ensemble contribuant à unifier les marchés.

En résumé, le terme de mondialisation est apparu en 1953 pour désigner le fait d’avoir un caractère mondial c a d d’intéresser le monde entier. Depuis les années 1990 le sens du terme mondialisation se veut couvrir l’ensemble des phénomènes politiques, économiques, culturelles ou encore technologiques. Ces phénomènes conduisant à une intégration constante d’espaces et d’hommes à l’échelle mondiale. Pour que la mondialisation soit positive il faudrait pour certains diminuer la surreprésentation des pays riches dans les grandes instances internationales comme l’OCDE ou l’OMC. Cela revient à dire qu’une mondialisation plus équitable nécessiterait une refonte de l’ordre mondial et c’est peut-être ce que souhaitent faire les démondialistes. Le terme mondialisation est devenu un mot passe partout qui explique tout et rien. En effet, il évoque une certaine fatalité qui emporterait tout sur son passage et à laquelle personne ne pourrait s’opposer, pas même les Etats. Le concept reste donc relativement vague et offre différentes définitions possibles. On peut la définir de façon économique, il s’agit alors de la liberté de circulation à l’échelle planétaire des biens, des services, des hommes et des capitaux. Cela se traduirait par une interdépendance des nations. Cette définition montre que la mondialisation reste un processus puisque une telle situation n’a encore jamais été atteinte. On peut définir la mondialisation comme l’extension d’un réseau mondial d’interrelations c a d une interconnexion globale concernant tous les aspects de la vie contemporaine autant économique que culturelle mais également juridique, écologique, criminelle ou encore militaire. La mondialisation se caractérise également par l’interdépendance et la libéralisation économique à l’échelle planétaire. Les origines de tout cela sont les innovations dans les domaines des communications, des transports. Innovations qui permettent aux firmes multinationales d’exploiter au maximum le potentiel de leur force productive. Cependant, si la mondialisation est proche de certaines notions évolutives comme l’intégration, l’interdépendance, l’universalisme ou encore la convergence mais la mondialisation se distingue de ces termes. Par rapport à l’interdépendance : cette notion créé l’idée d’une certaine égalité entre les partenaires alors que la mondialisation entraine bien souvent la possibilité de relations dissymétriques. Par rapport à l’intégration : cette notion suppose une volonté politique d’unification et également un sentiment d’appartenance communautaire tout cela est largement absent de la mondialisation. Par rapport à l’universalisme : il s’agit des cas où tout le monde doit ressentir les effets d’une stratégie ou d’un phénomène, or avec la mondialisation il y a de nombreux exclus que ceux-ci le soit volontairement ou involontairement. Par rapport à la convergence : il s’agit d’aller vers un but commun or avec la mondialisation on ne voit pas vraiment d’harmonisation dans ce sens.

En réalité on peut retenir 3 interprétations de la mondialisation :

* Celle des hyper mondialistes : ils considèrent qu’il s’agit en ce moment d’une nouvelle aire où les peuples se fondent peu à peu dans un marché mondial et les Etats perdent progressivement leur pouvoir.

* Celle des sceptiques : ils voient la mondialisation come un mythe qui masque la segmentation des Etats en bloc et ou les Etats restent quand même les maîtres du jeu.

* Celle des réformistes : ils occupent une position moyenne avec l’idée d’une évolution sans précédent mais dans laquelle les Etats subsistent en s’adaptant. Parallèlement à cela on a vu l’émergence du mouvement altermondialiste pour lequel un autre monde est possible et qui se révoltent contre principalement l’injustice et l’exploitation. Ces luttes altermondialistes revendiquent la satisfaction des besoins essentiels et la reconnaissance des droits fondamentaux comme les droits à la sécurité et à l’autonomie alimentaire, à l’emploi et au revenu dans des conditions décentes, ils revendiquent également des droits politiques et syndicaux, l’égalité entre les hommes et les femmes, les droits à la protection sociale à l’éducation et à la culture, le droit à un environnement sain et à l’accès des biens publics mondiaux comme l’eau ou l’air non pollué.

Un mouvement de démondialisation commence à intéresser le public en 2010 et ce mouvement prend appui sur une citation de Keynes « Les idées, la connaissance, l’art, l’hospitalité, les voyages : ce sont là des choses qui par nature doivent être internationales. Mais produisons les marchandises chez nous chaque fois que c’est raisonnablement et pratiquement possible ». Pour les penseurs de la démondialisation, la mondialisation est appréciée favorablement que par ceux qui nous gouvernent, pour les autres le libre-échange c’est principalement la destruction du mode de vie des gens et également l’engagement dans des guerres sans fin car la concurrence de tous contre tous entraîne forcément des haines et la recherche de bouc-émissaire. La démondialisation se tourne vers un protectionnisme créatif et moderne, il s’agirait d’un protectionnisme de développement et d’émancipation qui veut garantir aux peuples le droit de choisir. Enfin, la démondialisation a pour objet de se sauver d’une mondialisation trop libérale, il s’agit d’un protectionnisme à la fois vert (écologique) et social. Un protectionnisme nouveau qui doit permettre de réaliser de façon réaliste juste et efficace l’économie de marché mondiale.

Thème 1 : Approche

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