Les fondements théoriques de l’éthique et l’éthique des affaires
Fiche de lecture : Les fondements théoriques de l’éthique et l’éthique des affaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yollanda Abrigo • 31 Mai 2018 • Fiche de lecture • 2 439 Mots (10 Pages) • 1 495 Vues
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Semaine 1 : Les fondements théoriques de l’éthique et l’éthique des affaires
QUIZ
- Parmi les théories éthiques recensées par Salles dans son article intitulé « Responsabilité économique et sociale des concepteurs de systèmes d’information : contribution à une éthique appliquée », elle mentionne que la théorie du contrat social, l’une des trois approches (ou théories) qui relève de la notion de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), est largement critiquée. Quelle en est la raison principale?
- a) Cette théorie est à la base des lois et des règlements qui sont appliqués à l’échelle nationale ou internationale.
- b) Cette théorie s’oppose aux deux autres théories qui sont la théorie de l’actionnaire et la théorie des parties prenantes.
- c) Cette théorie permet aux entreprises de se poser comme entité éthique lui conférant donc une légitimité s’opposant aux régulations extérieures (nationales ou internationales).
En effet, l’idée de base de cette théorie est que les membres de la société (entreprise) garantissent un certain nombre de droits à l’entreprise en échange, d’une part, que leur bien-être en soit amélioré et, d’autre part, que l’entreprise respecte les principes généraux de la justice. - d) Cette théorie n’a aucun fondement légal.
- Quelle est la différence majeure entre l’éthique déontologique et l’éthique conséquentielle?
- a) L’éthique déontologique priorise les conséquences qu’un acte aura sur les autres.
- b) L’éthique déontologique priorise la nature de l’acte lui-même.
En effet, la différence majeure entre l’éthique déontologique et l’éthique conséquentielle est que la première détermine d’abord si un acte est « bon » ou « mauvais » en lui-même. L’éthique conséquentielle a tendance à s’intéresser d’abord aux conséquences d’un acte. Cette distinction s’élève au-dessus du débat en éthique à savoir si l’éthique est à l’image de règles scientifiques et fondamentales, ou créées par l’humain. - c) L’éthique conséquentielle priorise les règles qui sont valides pour tous.
- d) L’éthique conséquentielle priorise les règles qui sont produites socialement.
- Quelle éthicien a créé cette maxime : Traite toujours autrui comme une fin et jamais seulement comme un moyen? À quelle approche éthique appartenait-il?
- a) L’éthicien déontologique Emmanuel Kant.
Ceci est un bon exemple d’une règle absolue, qui s’applique à tous et en tout temps, émergeant d’un raisonnement logique, caractéristique de l’éthique déontologique. Par contraste, Mill s’intéresse plutôt à maximiser le « bonheur » de tous, quitte à utiliser autrui comme une fin. Locke dirait que traiter autrui comme un moyen est juste s’il en est ainsi dans la nature humaine. - b) L’éthicien utilitariste John Stuart Mill.
- c) L’éthicien des droits naturels John Locke.
- d) L’éthicien animaliste Tom Reagan.
- Les États-Unis et depuis 2012, le Canada, ont légalisé le recours à la torture dans certains cas, la justifiant par l’obtention potentielle de renseignements vitaux dans le contexte de la lutte au terrorisme. Dans un cas limite, les agents pourraient trouver ainsi où se cache une bombe et la désamorcer avant qu’elle n’explose. Quelle éthique pourrait justifier une telle action?
- a) L’éthique déontologique.
- b) L’éthique utilitariste.
En effet, l’approche utilitariste pourrait justifier une telle action, en calculant l’utilité de bafouer le droit à la vie et à la dignité d’un individu pour accroître le « bonheur » du plus grand nombre. Il faudrait toutefois aussi calculer les « coûts » d’une telle politique institutionnalisée sur les individus et son utilité réelle, plutôt que supposée. L’éthique déontologique contient trop de principes destinés à protéger la vie, auxquels on ne peut déroger, pour approuver une telle action. L’éthique des droits naturels vise à protéger les libertés individuelles, et celle touchant le potentiel « terroriste » n’est pas respectée ici. - c) L’éthique des droits naturels.
- d) Aucune approche éthique ne peut justifier une telle action.
- Parmi les énoncés suivants au sujet de la déontologie, telle que décrite par Fayol dans son texte « Responsabilité, déontologie, éthique. Une distinction nécessaire », lequel ou lesquels peuvent être considérés comme véridiques?
- a) La déontologie fait référence aux principes présents dans les textes législatifs et réglementaires, dans des instructions internes d’organisations.
- b) Le code de déontologie de la profession assure la protection du professionnel et de son activité.
- c) Le code de déontologie de la profession assure la protection du client.
- d) Toutes ces réponses.
En effet, en tant qu’ensemble de règles qui régissent une profession et la conduite de ceux qui l’exercent, la déontologie outrepasse un simple code déontologique et comporte une dimension collective en plus d’une dimension individuelle.
- Dans son texte « Responsabilité, déontologie, éthique. Une distinction nécessaire », Fayol mentionne qu’il privilégie l’expression éthique du management. Comment la définit-il?
- a) Comme une éthique de l’entreprise comprise dans le sens que la personne, de par sa personnalité unique, est capable de réflexion sur elle-même et par elle-même.
- b) Comme la fusion entre l’éthique de conviction, fondée sur des principes intangibles, et l’éthique de responsabilité qui tient compte des conséquences possibles de ses décisions, de ses actes.
- c) Comme les démarches et interactions collectives permettant aux dirigeants, aux cadres et aux salariés de s’interroger, en vue de l’action la meilleure possible, sur les principes d’action qui président aux modes de management de l’organisation.
En effet, Fayol distingue l’éthique du management de l’expression éthique des entreprises, pouvant conduire à un malentendu sur la signification du mot entreprise et exclure d’autres types d’organisations. L’éthique du management est aussi une réflexion sur les fondements de la responsabilité sociale, sociétale et environnementale de l’entreprise ou de l’administration, sur les objectifs et les moyens mis en œuvre, et sur les régulations collectives et individuelles développées. - d) Toutes ces réponses.
- Selon Pasquero, dans son article « Éthique, responsabilité sociale et gouvernance : démêler l’écheveau », qu’est-ce que la responsabilité sociale de l’entreprise?
- a) L’ensemble des obligations, légalement requises ou volontairement choisies, qu’une entreprise doit assumer afin de passer pour un modèle imitable de bonne citoyenneté dans un milieu donné.
En effet, le concept de responsabilité sociale de l’entreprise reconnaît que l’entreprise a des obligations tant légales que volontaires envers son milieu. Il se distingue aussi bien de la légitimité que de la gouvernance sociétale des entreprises. - b) La capacité d’une entreprise d’exercer ses activités d’une manière acceptable pour ses parties prenantes, gagnée en démontrant constamment que le comportement de l’entreprise est justifié face aux attentes que l’on peut avoir à son égard.
- c) Le droit de contrôle que peut pratiquer l’ensemble de la société sur les activités des entreprises et la réflexion sur la manière dont on doit orienter le comportement des entreprises dans un sens favorable aux intérêts de la société environnante.
- d) Toutes ces réponses.
- Qu’est-ce que l’éthique comme aiguillon critique, l’approche privilégiée par Renouard dans son article « L’éthique et les déclarations déontologiques des entreprises »?
- a) Une approche selon laquelle le profit est un moyen nécessaire à la pérennité de l’entreprise, mais n’en est pas le but ultime.
En effet, l’éthique comme aiguillon critique place le développement humain, donc l’éthique, au-dessus du profit, qui est perçu comme un moyen d’atteindre des objectifs sociaux. Par contraste, les utilitaristes instrumentalisent l’éthique pour en faire un moyen d’atteindre une fin, le profit, tandis que les libertariens considèrent celui-ci comme étant au-delà de l’éthique. - b) Une approche selon laquelle l’éthique est un moyen pour maximiser le profit d’une entreprise.
- c) Une approche selon laquelle l’impératif de la croissance serait un absolu qui justifierait tous les moyens d’y parvenir.
- d) Toutes ces réponses.
- Dans leur article « Une stratégie éthique “chemin faisant” », Séguin et Durif défendent l’introduction de l’éthique dans la stratégie d’affaires. Quel bénéfice y voient-ils? (Possibilité d’une ou de plusieurs réponses.)
- a) L’obtention d’une image positive et d’une bonne réputation auprès de sa clientèle.
- b) L’obtention d’une stabilité avec ses fournisseurs.
- c) L’obtention de fidélité et de dévouement de la part de ses employés.
- d) Toutes ces réponses.
En effet, l’introduction de l’éthique dans la stratégie d’affaires procure un avantage concurrentiel à l’entreprise, un avantage qui se décline sous plusieurs formes et lui permet à la fois d’obtenir de bonnes relations avec ses clients, ses fournisseurs et ses employés.
- Vrai ou faux :
L’approche libertarienne en éthique, représentée par l’économiste Milton Freedman, est bien résumée par les maximes : good ethics is good business ou « la morale en affaires, clé de la réussite ».
- Vrai
- Faux
Faux. Au contraire, l’approche libertarienne s’oppose à l’éthique stratégique, représentée par ces maximes, une perspective utilitariste qui tente de concilier l’accroissement du bien-être global et le paradigme de la croissance illimitée.
- Vrai ou faux :
Une culture éthique mise en pratique dans le quotidien de l’entreprise est indispensable à la stratégie éthique « chemin faisant » présentée par Séguin.
- Vrai
Vrai. Cette stratégie nécessite aussi de créer un contexte harmonisé et décentralisé favorisant la participation de tous les employés aux débats sur les enjeux éthiques auxquels leur organisation est confrontée, ainsi qu’une attention particulière aux phénomènes émergents. - Faux
- Vrai ou faux :
Dans son article « Responsabilité économique et sociale des concepteurs de systèmes d’information : contribution à une éthique appliquée », Salles soutient que les travaux de recherche effectués en éthique informatique ne font aucune distinction entre les SI internes et les applications publiques (touchant le grand public).
- Vrai
Vrai. Les particularités entre ces deux types de SI ne sont jamais prises en compte lors de l’élaboration de théories éthiques. Les différentes parties prenantes sont indifférenciées, car elles sont considérées comme ayant des capacités d’intervention et d’influence égales. Les rapports de pouvoir pouvant s’exercer à l’intérieur de l’organisation ne sont généralement pas pris en compte bien qu’ils puissent grandement influencer les concepteurs de SI et tout autre employé gravitant autour de la conception de ces SI à l’interne. - Faux
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