Le consentement médical
Commentaire d'oeuvre : Le consentement médical. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nonore75 • 8 Septembre 2019 • Commentaire d'oeuvre • 391 Mots (2 Pages) • 474 Vues
Apparu en réaction aux expérimentations nazies dans les camps, la notion de consentement médical est conceptualisée dans le Code de Nuremberg en 1947 et a provoqué une modification du serment d’Hippocrate en 1996. Il intègre dorénavant un respect de « l’autonomie et la volonté, sans aucune discrimination selon l’état ou les convictions du patient ». Quand des actes de soins doivent être exécutés, l’équipe médicale doit demander un avis au patient. Cependant dans certains cas le patient se retrouve dans l’incapacité de donner une opinion libre et éclairée. Il faut alors recourir à une personne de confiance proche du patient qui s’engage à parler pour celui qui n’a plus de jugement. Néanmoins, pour exercer ce jugement, la personne de confiance a droit à des informations complètes, loyales, claires et adaptées données par les médecins. Il est donc indispensable de lui présenter aussi des alternatives thérapeutiques envisageables. Depuis le 4 mars 2002, ce consentement est encadré par la loi en droit de la santé et stipule : "Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment." Ainsi, le droit de rétractation est garanti mais aussi le droit d’accepter ou de refuser ce que lui préconise et non lui impose le médecin.
-Parfois les thérapies envisagées sont particulièrement lourdes et donc nécessairement très techniques, le consentement autonome et individuel du patient est donc de fait limité ici.
-Si le patient ne peut exprimer son avis et n’est pas accompagné d’une personne de confiance, comment le médecin doit-il agir ? D’après le code de la Santé publique, « Lorsque la personne est hors d’état d’exprimer sa volonté, aucune intervention ou investigation ne peut être réalisée, sauf urgence ou impossibilité, sans que la personne de confiance prévue, ou la famille, ou à défaut, un de ses proches ait été consulté. »
-Qu’en est-il de l'enfant, du fœtus, de l’handicapé mental, de la personne comateuse ou encore de la personne âgée confuse ? D’après les philosophes : Emmanuel Kant et Hugo Tristram Engelhardt, une personne pour être considérée comme telle doit disposer d’une conscience de soi, d’une raison et d’un sens moral minimum. Peut-on pour cela les priver d’un jugement, ne pas les consulter et leur faire subir toute thérapie qu’elles qu’en soient les conséquences ?
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