DM de sociologie

Question  1 :

Le compte rendu de lecture de La distinction, critique sociale du jugement de Pierre BOURDIEU sur lequel on s’appuiera par la suite est issu d’un article du site Alternatives Economiques.

Source : http://www.alternatives-economiques.fr/la-distinction--critique-sociale-du-jugement-pierre-bourdieu_fr_art_222_25314.html

De ce texte, on peut dégager les définitions de « champs », d’ « habitus » et de « capitaux ».

Champ : La notion de champ initiale rend compte de l’appartenance des éléments  à une configuration globale, un espace d’activité dans la vie courante. Cependant, Pierre BOURDIEU donne un sens plus précis à cette notion. En effet, il définit la société comme une imbrication de champs qui ont chacun leur caractères propres (champs économique, politique, culturel, artistique, sportif, religieux, etc.). Chaque champ est organisé selon des règles qui lui sont propres, celles-ci  sont déterminées en fonction des enjeux ou des atouts que l’on peut y faire valoir. On peut voir ces différences entre les champs notamment à travers la différence de style vestimentaire entres ces groupes. Cependant, il y a des similitudes entre les différents champs. En effet, les champs regroupent des individus qui ont à peu près le même centre d’intérêt propre au champ auquel ils adhèrent. De plus, il y a des règles qui reviennent dans tous les champs, comme par exemple, la rivalité entre les anciens et les nouveaux, le fait que tous acceptent les enjeux du champ et travaille à sa reconnaissance. Les individus ont aussi des intérêts propres à leur position dans le champ ce qui peut être créateur de conflits. Dans notre société, le champ est maintenu par les institutions. Ainsi, elles ont pour rôle de garder le rapport de force entre les individus. Pour illustrer cette notion, on peut évoquer le champ artistique : c’est un espace d’activité, ou il y a des artistes plus ou moins reconnus, de catégories différentes, et chacun se bat pour gagner en reconnaissance, tout en portant le blason de l’art, ils soutiennent tous la même cause. Cette rivalité se retrouve aussi dans le sport : les sportifs s’opposent, violemment parfois, mais défendent tous le même champ, celui du sport.

Habitus : BOURDIEU montre que nos goûts ainsi que nos choix sont régis par le milieu social dont nous sommes issus. En ce sens nous ne sommes pas maitres de notre destin, du fait que nos ambitions, nos envies et nos prétentions sont définis dès notre naissance par le milieu social dans lequel nous naissons. Ainsi, l’habitus est le fait de se socialiser dans un peuple traditionnel, c’est-à-dire que l’individu va percevoir le monde d’une manière qui est sensiblement commune à celle des autres membres de sa catégorie sociale. Cette définition de l’habitus fait ressortir l’importance des socialisations primaire (enfance, adolescence) et secondaire (âge adulte) qui vont façonner l’habitus. Par exemple, une personne issue d’une classe sociale aisée sera plus encline à aimer l’opéra ou la musique classique, car ces deux  domaines sont propres au domaine auquel il appartient. Au contraire un individu issu d’une classe sociale pauvre aura beaucoup moins de chance d’aimer ce type de musique du fait de son éducation qui ne lui aura pas permis de connaître cet art.

Capital : Bourdieu définit la notion de capital comme un ensemble de ressources sociales récoltées par l’individu, qui lui permettent de bénéficier d’avantages sociaux, de privilèges par rapport aux autres individus. Il distingue quatre capitaux fondamentaux : le capital économique, culturel, social et symbolique. Il explique que selon lui, il existe un capital pour chaque type de champ social. Certain capitaux sont plus importants que d’autres. Notamment, certains capitaux vont être très fort dans un certain champ mais très peu mis en valeur dans d’autre. Cette hiérarchie des capitaux impose donc une relation de dominant/dominé au sein de la société. Mais une personne de bonne naissance n’a pas forcément un capital symbolique supérieur  à celui d’une personne issue d’une classe sociale inférieure.

Question 2 :

        Le goût des autres, réalisé par Agnès JAOUI, en 2000, relate une partie de la vie de Jean-Jacques Castella, un chef d’entreprise peu porté sur l’art. Le film se concentre aussi sur la vie de toutes les personnes qui l’entourent. En effet, le héros est accompagné par un garde du corps, Franck, suite à une signature d’un contrat international. Ce dernier sympathise avec le chauffeur du chef d’entreprise, Bruno, qui est perdu dans sa vie sentimentale à cause d’une relation à distance avec sa petite-amie. Suite à ce contrat Castella est obligé de suivre des cours d’anglais avec Clara. Il retrouve cette dernière lors d’une pièce de théâtre, où elle joue Bérénice dans l’œuvre éponyme de RACINE. Jean-Jacques tombe amoureux de Clara et décide de s’immiscer dans le milieu artistique afin de la séduire malgré ses lacunes dans ce domaine. Son ignorance « artistique » va lui amener des moqueries mais aussi  du mépris de la part des amis de Clara qui viennent tous du milieu artistique. Lors des rendez-vous avec Clara  de Castella, Bruno et Franck vont faire la connaissance d’une amie de l’actrice, Manie, qui est une jeune femme issue des classes défavorisées, serveuse dans un bar  qui doit vendre de la drogue pour vivre. Tout au long du film le héros est rejeté par Clara qui le trouve comme une personne naïve et ignorante.

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