Valorisation énergétique des déchets issus de la biomasse
Cours : Valorisation énergétique des déchets issus de la biomasse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar wilfriedj • 14 Octobre 2011 • Cours • 1 771 Mots (8 Pages) • 1 531 Vues
Valorisation énergétique des déchets issus de la biomasse
Dupuit Estellea, Déchomets Rolanda, Massiani Catherineb, Bourgois Jacquesa
a : Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Étienne, 158 Cours Fauriel, F 42023 Saint-Étienne
Cedex2
b : Université de Provence, Laboratoire de Chimie et environnement, 3 place Victor Hugo, F 13331
Marseille Cedex3
dupuit@emse.fr ; dechomets@emse.fr ; massiani@up.univ-mrs.fr ; bourgois@emse.fr
Résumé
Les axes de la politique nationale des déchets pour les prochaines années sont de minimiser les impacts
des installations de traitement sur l’environnement et la santé, de prévenir la production de déchets, de
promouvoir la récupération matière et d’énergie. Dans un souci de satisfaire ces priorités, l’élaboration d’un
outil d’aide à la décision pour la gestion et la valorisation énergétique de la biomasse et de ses déchets a
été envisagée.
Elle implique la sélection d’une aire géographique et l’application d’une méthodologie en 3 étapes qui
permet de trouver les lieux optimums d’emplacement des sites de valorisation énergétique :
– l’estimation de la quantité théorique disponible de biomasse permet d’obtenir une base de données
sur la quantité classée par origine et par nature ainsi que les paramètres physico-chimiques.
– à partir des caractéristiques physico-chimiques de la biomasse, des paramètres opérationnels sont
évalués afin d’orienter la valorisation des déchets vers un procédé de valorisation.
– l’analyse spatiale permet de trouver les lieux d’implantation optimum des centres de traitement en
tenant compte de la disponibilité et de la répartition des ressources.
Mots clés
Déchets, biomasse, valorisation énergétique
1- Introduction
La communauté européenne génère chaque année quelques 2 milliards de tonnes de déchets de toutes
origines. Au cours de ces dix dernières années, la quantité de déchets a augmenté de 10%. En France, la
production de déchets en 2001 était de l’ordre de 22 à 25 millions de tonnes, suivant une croissance de 1%
par an à l’image de ces voisins européens. Dans ce contexte, la politique de gestion des déchets établit par
la loi cadre du 15 juillet 1975 prend toute son importance : prévenir et réduire la production et la nocivité des
déchets, organiser et contrôler les activités de transports des déchets et valoriser les déchets.
De plus, l’union européenne doit faire face à de nouveaux défis en matière énergétique. En effet, elle a fixé
comme objectif global un doublement de la part des sources d'énergies renouvelables d’ici 2010.
Grouper valorisation des déchets organiques et production d’énergies renouvelables à partir de la
biomasse deviendrait ainsi un enjeu majeur. Dans cet objectif, l’élaboration d’un outil d’aide à la décision
pour la gestion et la valorisation énergétique de la biomasse doit être envisagé.
2. Modèle
Le modèle développée dans cette étude s’applique à tout type de biomasse avec un double objectif :
associer le traitement de l’ensemble des déchets organiques sur une aire géographique et la valorisation
sous forme énergétique. L’élaboration d’un tel outil d’aide à la décision s’appuie sur une méthodologie en 4
phases :
création d’une base de données sur le gisement à partir de valeurs compilées de la littérature, incluant
une étude de la disponibilité des ressources,
emse-00358119, version 1 - 2 Feb 2009
Manuscrit auteur, publié dans "Congrès International Gestion Déchets Solides et Développement Durable (GDS/DD),
Hammamet : Tunisie (2008)"
orientation vers une filière de traitement thermique et/ou biologique en comparant les caractéristiques
physico-chimiques de la biomasse aux caractéristiques minimales requises pour le fonctionnement de la
filière considérée,
estimation des énergies produites en fonction des orientations,
analyse spatiale des données, basée sur l’utilisation d’un système d’information géographique (SIG),
permettant d’obtenir le lieu optimum d’emplacement du procédé.
L’utilisation d’un SIG implique d’établir un niveau d’application, local ou régional, afin de fixer l’unité
géographique pour laquelle toutes les informations doivent être disponibles. Dans notre cas, l’application
étant plutôt régionale, l’unité choisie est la commune. La base de données géographiques donnant les
informations sur l’aire étudiée (habitants par commune, surface d’une commune) ainsi que les données
statistiques issues par exemple des bases AGRESTE pour l’agriculture sont fournies pour une année
devenant l’année de référence.
3. Etude du gisement de la biomasse
3.1 Définition de la biomasse
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