TP: extraction des lipides du jaune d'oeuf.
Dissertation : TP: extraction des lipides du jaune d'oeuf.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mesbah Ismahene • 4 Mai 2016 • Dissertation • 872 Mots (4 Pages) • 6 306 Vues
EXTRACTION DES LIPIDES DU JAUNE D’ŒUF
- But
Le but de ce TP est de séparer et déterminer les principaux lipides présents dans le jaune d’œuf. Pour cela on effectue une extraction des lipides en les solubilisant dans un mélange de chloroforme et de méthanol qui est un solvant organique apolaire puis deux chromatographies sur couche mince avec deux solvants différents, le premier étant moins polaire que le deuxième (hexane, éther diéthylique et acide acétique pour la première et dichlorométhane, méthanol et eau pour la deuxième).
- Principe
- Extraction des lipides du jaune d’œuf
Cette méthode repose sur la solubilisation spécifique des lipides. Ce sont des molécules hydrophobes, donc insolubles dans les solvants polaires. Pour les séparer des autres constituants du jaune d’œuf on utilise donc un mélange de méthanol qui est polaire et de chloroforme qui est apolaire (il est donc important de respecter les doses indiquées). Ce mélange constitue un solvant organique dans lequel les lipides sont solubles.
Tout d’abord, nous avons pesé environ 50 mg de jaune d’œuf lyophilisé. Puis, nous avons préparé le mélange chloroforme/méthanol (2ml / 1ml) que nous avons mélangé à l’aide de l’agitateur type Vortex. Nous avons ajouté 1ml de ce mélange au jaune d’œuf puis nous avons de nouveau agité à l’aide du Vortex. Nous avons laissé décanter et avons constaté la présence d’un surnageant à la surface de la préparation, formé par les lipides du jaune d’œuf et le solvant organique. On retrouve le reste des constituants du jaune d’œuf dans le culot du tube à essai (protéines, glucides, vitamines) car elles sont insolubles dans le mélange chloroforme/méthanol.
- Les chromatographies sur couche mince
Pour pouvoir identifier les lipides présents dans le jaune d’œuf, une première chromatographie est effectuée. Elle repose sur l’affinité des composés de la phase stationnaire avec la phase mobile. Cette chromatographie comporte une plaque de silice sur laquelle nous avons disposé chacun des témoins et le surnageant obtenu précédemment. Nous avons disposé la plaque dans environ 20 mL d’un mélange d’hexane (14 mL), d’éther diéthylique (6 mL) et d’acide acétique (0.2 mL) qui constitue le solvant, phase mobile de la chromatographie. Ce solvant est apolaire puisqu’il est composé d’une forte quantité d’hexane qui est apolaire. L’acide acétique et l’éther sont polaires. Le tout est déposé dans une cuve que l’on referme avec un couvercle en attendant que la phase mobile migre en entrainant les composés lipidiques par capillarité jusqu’en haut de la phase stationnaire.
A la fin de la migration, nous pouvons observer plusieurs tâches à des distances différentes par rapport à la distance parcourue par le solvant.
Elles correspondent aux différents constituants du surnageant ainsi qu’aux témoins. On peut donc identifier les lipides présents dans le jaune d’œuf par comparaison des rapports frontaux avec ceux des témoins. Etant donné que le solvant présent est apolaire et que la plaque de silice est polaire, les lipides très polaires ont un rapport frontal (distance de migration du composé depuis la ligne de dépôt / distance parcourue par le solvant) faible. Cependant, cette chromatographie ne révèle pas tous les constituants lipidiques car certains ne migrent pas à cause de leur polarité trop élevée.
Nous réalisons donc la seconde chromatographie avec un solvant différent (20 mL). Il est composé d’un mélange de dichlorométhane (peu polaire), de méthanol (polaire), et d’eau (très polaire) en proportion 65 :25 :3. Nous obtenons donc une phase mobile qui est plus polaire que pour la première chromatographie. Certains composés lipidiques témoins qui n’avaient pas migré sur la première chromatographie seront alors entrainés par affinité avec la phase mobile cette fois-ci. Nous observons donc de nouvelles tâches. Elles nous permettront d’identifier de nouveaux constituants.
Nous effectuons ensuite une coloration afin de révéler les espèces chimiques incolores.
C) Résultats et interprétation
Tableau des rapports frontaux pour la première chromatographie :
Dépôts | d (cm) | D (cm) | Rapports frontaux (d/D) |
Acide gras (2 dépôts) | 3,5 | 7 | 0,5 |
Monoacylglycérol (4 dépôts) | Non visible | 7 | |
1,3-diacylglycérol (4 dépôts) | 1,6 ; 2,1 | 7 | O,229 ; O,3 |
1,2-diacylglycérol (4 dépôts) | 2,1 | 7 | 0,3 |
Triacylglycérol (4 dépôts) | 5,7 | 7 | 0,81 |
Extrait du jaune d’œuf (2 dépôts) | 5,6 ; 2 ; 1,9 ; 1,6 | 7 | 0,8 ; 0,286 ; 0,271 ; 0,229 |
Extrait du jaune d’œuf (5 dépôts) | 5,6 ; 2 ; 1,9 ; 1,6 | 7 | 0,8 ; 0,286 ; 0,271 ; 0,229 |
Cholestérol (8 dépôts) | 1,9 | 7 | 0,27 |
1,3-diacylglycérol (2 dépôts)+ 1,2-diacylglycérol (2 dépôts) | 2 ; 1,6 | 7 | 0,286 ; 0,229 |
1,3-diacylglycérol (2 dépôts) + 1,2-diacylglycérol (2 dépôts) + Cholestérol (4 dépôts) | 2 ; 1,9 ; 1,6 | 7 | 0,286 ; 0,271 ; 0,229 |
Ester de Cholestérol (4 dépôts) | 6,6 | 7 | 0,94 |
Phosphatidylcholine (8 dépôts) | 0,1 | 7 | 0,01 |
Phosphatidyléthanolamine (8 dépôts) | 0 | 7 | 0 |
(d= distance parcourue par le tâche depuis la ligne de dépôt, D= distance parcourue par le solvant)
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