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TD diabète, maladie génétique ?

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Par   •  25 Octobre 2016  •  TD  •  1 891 Mots (8 Pages)  •  736 Vues

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Le diabète est-il une maladie génétique :

Def du diabète (sucré) : correspond à concentration de glucose anormalement élevé de façon durable dans le sang = hyperglycémie (≥ 126 mg/dl), liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie.

Il existe différents types de diabète, nous allons ici quasi-exclusivement traiter du diabète sucré de type I et type II, mais il faut aussi rappeler l’existence du diabète sucré gestationnel, du diabète insipide, du diabète MODY, ainsi que d’autres formes rares.

L'Organisation mondiale de la santé estime à 422 millions le nombre de personnes souffrant du diabète dans le monde en 2014 et prévoit qu’en 2030 le diabète sera la 7eme cause de décès dans le monde. L’IDF à des chiffres un peu différents : estime 415M en 2015 (prévalence 8.8%) et prévoit 642M en 2040.

Oui :

Diabète de type 1     

(Diabète insulino-dépendant) : destruction des Ilots de Langerhans (cellule béta productrice d’insuline) par Lymphocytes. L’insuline finis donc par ne plus être produite.

Raison : Les Cellules immunitaires ne reconnaissent plus les cellules bêta comme faisant partie de l’organisme, elles les voient comme un élément infectieux à détruire = maladie auto-immune

Les Cellules immunitaires possèdent en effet des récepteurs capables de reconnaitre un motif spécifique d’un type de cellules.

Les cellules qui seraient impliquées dans la destruction d’ilots de Langerhans seraient les lymphocytes TCD8 cytotoxique (dit tueurs)  (les lymphocytes B et TCD4 jouent aussi un rôle dans le processus mais ce sont les TCD8 qui détruiront effectivement la cellule). Ceux-ci ne peuvent directement reconnaitre une cellule et ont besoin de l’intermédiaire de cellules présentatrices d’antigènes. Ils possèdent pour cela un récepteur (TCR) possédant une partie variable pouvant reconnaitre le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) des cellules présentatrice d’antigènes, permettant ainsi de déclencher la réponse immunitaire (on parle de CMH II pour les CPA, le CMH I est lui présent sur toutes les cellules de l’organisme).

Chez les humains on parle d’antigène HLA (human leucocyte antigene) pour désigner le complexe majeur d’histocompatibilité. La protéine HLA est présente à la surface de toutes les cellules, elle est unique à chaque individus et permet de différencier le soit du non-soit.

Ce HLA est codé par un groupe de gènes se trouvant sur le bras court du chromosome 6. Les gènes HLA de classe II (qui code les antigènes DR, DQ et DP) seraient ainsi les gènes jouant un rôle prédominant dans l’apparition du diabète I.

L’apparition du diabète de type 1 semble être corrélé à certaines combinaison des différentes versions des gènes codant pour HLA (certaines combinaison alléliques favorisent son apparition alors que d’autres sont protectrices).

Les groupes HLA-DR3 ou DR4 sont ainsi trouvés chez 90% des personnes ayant un diabète de type 1, comparé à environ 50 % dans l’ensemble de la population. Les personnes ayant un groupe HLA–DR3 ou DR4 ont un risque plus grand d’avoir un jour un diabète (même si la majorité d’entre elles ne le développera pas).

Un tiers des personnes ayant un diabète de type 1 ont l’association HLA-DR3/DR4, ce qui est à comparer avec les 2-3% dans l’ensemble de la population. La génétique jouerait donc bien un rôle.

L’incidence du diabète de type 1 varie en fonction des zones géographiques et de l’origine ethnique de la population, les caucasiens sont ainsi davantage touchés que d’autres groupes. En Finlande le diabète de type 1 peut concerner chaque année environ 40 nouvelles personnes alors qu’au Pérou, au Pakistan ou au Mexique ce taux est d’environ 0.6 personnes pour 100’000 habitants. Cela montre que selon les populations et leur origine, la prédisposition peut être modulée.

Diabète de type 2 : (diabète non-insulino-dépendant) : apparition tardive.

Pour différentes raisons, les cellules du corps présentent une baisse de sensibilité à l’insuline (résistance à l’insuline), en compensation les cellules béta du pancréas produisent de plus en plus d’insuline jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus répondre ou finissent par s’épuiser. Il n’y donc plus de mécanisme régulateur de la glycémie.

Il semble il y avoir une prédisposition génétique chez les diabétiques de type 2 :

Le risque de transmission s’élèverai à 40 % si un seul parent est atteint, et à 70 % si les deux parents sont diabétiques. Il a aussi été démontré une concordance de plus 90 % chez les jumeaux monozygotes. (il n’y aurait en revanche pas de gêne du diabète II, c’est la combinaison de plusieurs gènes qui favoriserait l’apparition du diabète type II, la maladie est dite multigénique).

La résistance à l’insuline pourrait être due à une anomalie génétique du récepteur de l’insuline ou de la voie de transduction du signal.

Il a été remarqué que l’incidence du diabète de type II est moins importantes pour les personnes du groupes sanguin O (cela pourrait avoir un lien avec les marqueurs inflammatoires, ou avec le microbiote intestinales).

Il aurait été découvert des gènes de prédisposition au diabète de type II, notamment des gènes dont l’absence altérait le fonctionnement du pancréas

Non :

Diabète de type 1 :

Malgré que des facteurs génétiques prédisposent certainement au diabète de type 1, le taux de concordance de survenue de la maladie chez des jumeaux homozygotes reste inférieur à 50 %. Il semble donc que des facteurs extérieurs (exogènes) doivent entrer en jeu. Son incidence aurait aussi augmenté depuis les 20 dernières années (de 3 à 4% par ans), ce qui appuie l’idée de facteur environnementaux.  

Des facteurs pathogènes liés à l’environnement, particulièrement les virus, sont soupçonnés de jouer un rôle dans le déclenchement d’un diabète. Les entérovirus notamment (surtout Le Coxsackie B4 virus), dont des traces de leur génome ont été retrouvé chez des malades. Les entérovirus infectent de façon privilégiée les cellules β-pancréatiques des Ilots de Langerhans et y diminuent la synthèse d’insuline. Les entérovirus sont des petits virus (27-30nm) non enveloppés, de forme icosaédrique. La capside contient une seule chaîne d’ARN. Des techniques sensibles de détection des entérovirus ont été développées qui reposent sur l’amplification génique (PCR).

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