Les gonades ont une double fonction : produire des gamètes et produire des hormones.

SVT

FEMININ MASCULIN

Les gonades ont une double fonction : produire des gamètes et produire des hormones.

Les gonades diffèrent par les gamètes produits: spermatozoïdes pour les testicules et ovules pour les ovaires. Elles diffèrent également par les hormones sécrétées : testostérone et AMH pour testicules, œstrogènes et progestérone pour les ovaires.

Les structure responsables de la double fonction sont différentes.

→ Structure du testicule :

Le testicule est constitué de deux compartiments : les tubes séminifères et les cellules interstitielles de Leydig. Dans la paroi des tubes séminifères se déroule la spermatogenèse qui aboutit à la naissance de spermatozoïdes libérés dans la lumière du tube séminifère. Les cellules interstitielles, situées entre les tubes séminifères sécrètent la testostérone.

→ Structure de l'ovaire :

Les structures caractéristiques de l'ovaire sont les follicules ovariens. Chaque follicule ovarien comprend : un ovocyte et des cellules ovariennes non sexuelles, les cellules folliculaires, qui sécrètent les hormones féminines. Les follicules présentent différents stades de développement.

Les voies génitales, les glandes annexes et les organes génitaux externes

Les voies génitales masculines sont les canaux qui permettent le transport des spermatozoïdes et leur éjection lors des rapports sexuels, et le pénis, organe d'accouplement. Les glandes annexes sont les vésicules séminales et la prostate qui sécrètent le liquide séminal, nutritif pour les spermatozoïdes, avec lesquels il constitue le sperme.

Les voies génitales féminines comprennent les trompes, l'utérus et le vagin. Le développement de l'embryon se fait dans les trompes et se poursuit dans l'utérus qui est l'organe de la gestation.

Les caractères sexuels secondaires

Les caractères sexuels apparaissent à la puberté.

Chez la femme :

Par rapport à l'homme, la femme a une taille moyenne moins élevée, un bassin plus large que les épaules, une moindre pilosité faciale et corporelle, une peau à grain fin, une accumulation de tissu adipeux au niveau des fesses, des cuisses et des hanches, des seins développés, des glandes mammaires fonctionnelles...

Chez l'homme :

Par rapport à la femme, l'homme a une taille moyenne plus élevée, des mains et des pieds plus grands, des os du squelette plus épais, une pilosité marquée sur le torse, l'abdomen et le visage, une peau plus épaisse et plus rude, du tissu adipeux s'accumulant essentiellement autour de l'abdomen et de la taille, une musculature développée, une pomme d'Adam marquée, une voix grave...

Le phénotype sexuel d'un individu peut se définir au niveau cellulaire par son caryotype. Le phénotype masculin se caractérise par la présence du chromosome Y. La différence de phénotype cellulaire se traduit au niveau des phénotypes macroscopiques par la différence entre les glandes génitales, les voies génitales et les organes génitaux externes.

Au delà des comportements et des rôles sexuels dans la société, l'état masculin ou féminin repose sur des composantes biologiques. Ainsi, on peut définir les phénotypes masculins ou féminins sur des différences anatomiques, physiologiques et chromosomiques.

La mise en place des structures et de la fonctionnalité des appareils sexuels se réalise, sous le contrôle du patrimoine génétique, sur une longue période qui va de la fécondation à la puberté, en passant par le développement embryonnaire et fœtal.

Ainsi dès la fécondation, la cellule œuf hérite d'une paire de chromosomes sexuels qui définit son sexe génétique. La présence du chromosome  Y, porteur entre autres du gène SRY, induit la différenciation des gonades en testicules. Ceux-ci sécrètent deux hormones : la testostérone et l'AMH  qui induisent la différenciation de l'appareil génital vers un phénotype mâle. A l'issue de ce processus, ce sont les gonades qui démarrent leur fonctionnement et libèrent des hormones, dont la testostérone, à l'origine des caractères sexuels secondaires. La puberté est la dernière étape de la mise en place des caractères sexuels.

1. 1. Le cycle ovarien

Dans l'espèce humaine, l'activité ovarienne est cyclique, contrairement à celle du testicule. On parle de cycle menstruel : le début des règles marque la fin d'un cycle et le début su suivant.

Chaque cycle ovarien comprend deux phases : la phase folliculaire et la phase lutéale séparées par l'ovulation :

• au début d'un cycle une cohorte de follicule cavitaires croissent
• vers le 7e ou 8e jour, tous les follicules dégénèrent sauf un, le follicule dominant, qui poursuit sa croissance et atteint sa maturité vers le 14e jour.
• Au 14e jour, l'ovocyte est expulsé du follicule et de l'ovaire : c'est la ponte ovulaire
• après l'expulsion de l'ovocyte, les cellules de la paroi du follicule se multiplie et celui-ci devient un organe plein, richement vascularisé, le corps jaune.
• Huit à dix jours après la ponte ovulaire, le corps jaune commence sa dégénérescence, qui est complète 4 à 6 jours plus tard et est associé au début des règles. Durant cette phase post-ovulatoire, aucun follicule cavitaire ne se développe dans les ovaires.

1. Le cycle des hormones ovariennes

Le cycle des structures ovariennes s'accompagne d'un cycle des hormones ovariennes avec trois caractéristiques essentielles :

• l’œstradiol est seul présent durant la phase folliculaire. Sa concentration plasmatique augmente avec le nombre de cellules folliculaires qui le sécrètent durant la croissance des follicules, puis celle du follicule dominant seul.
• Le pic d’œstradiol se fait 48h avant la ponte ovulaire
• La progestérone est présente uniquement durant la phase lutéale;elle est sécrétée par le corps jaune qui continue également à produire de l’œstradiol.

La dégénérescence du corps jaune entraîne la chute des concentrations d’œstradiol et surtout celles de progestérone qui devient nulle. Cette chute marque la fin de cycle menstruel.

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