Les agricultures urbaines

 Les agricultures urbaines

 Une forme d’agriculture, peu commune aujourd’hui dans les sociétés industrialisées, prend de plus en plus de place, à défaut de la production, qui reste marginale, au moins dans les mentalités et les représentations citadines. Face à la pression foncière croissante et à la raréfaction des sols agricoles l’agriculture urbaine, ou plutôt les agricultures urbaines, proposent de renouer avec la “Nature” au sein même de la ville. Suite à un colloque international sur les agricultures urbaines durables comme vecteur de la transition écologique, elles ont été définies comme des “extraits de campagne qui pénètrent la ville et réactivent l’utopie de la ville fertile”. Produire des aliments en plein coeur des espaces les moins ruraux semble une façon de casser un peu la fracture traditionnelle, plus entretenue par les fantasmes que concrètes, entre la “ville” et la “campagne”. L’agriculture urbaine est de fait la culture de plantes comestibles ou l’élevage d’animaux dans une ville. Or aujourd’hui, 60 % de l’humanité vit dans des zones urbaines. Avec une prévision à 80% pour 2050

L’agriculture urbaine peut permettre d’optimiser le métabolisme urbain, de favoriser la mise en place d’une économie circulaire et d’améliorer la qualité des écosystèmes urbains. Elle occupait d’ailleurs une place importante dans la plupart des villes du monde jusqu’à la période industrielle

Agricultures urbaines : une grande diversité de pratiques, une visibilité plus ou moins forte :

 ❖ jardins privés : encore négligés dans la littérature, alors qu’ils portent un fort potentiel social, écologique, de santé et économique

 ❖ jardins scolaires

❖ jardins partagés/communautaires : forme dominante d’AU, en volume et valeur produits. ❖ fermes urbaines

❖ poulaillers d’arrière-cours

❖ apiculture

❖ hydroponie

❖ aquaculture

 ❖ aquaponie : aquaculture + hydroponie

 ❖ fermes verticales et intérieures

❖ serres sur toit

❖ murs végétalisés comestibles

BENEFICES des agricultures urbaines

Usage Politique :

- Promouvoir la santé publique, - le développement économique

Bénéfices alimentaires/agricoles./santé –

 participent à définir un nouveau système alimentaire en rupture avec le modèle traditionnel polluant, destructeur d’emplois et du milieu

 - Maintenir des traditions culturelles de culture

- Augmentation activité physique !

 - Jardinage : source de bien-être physique et moral (personnes âgées isolées), réduction du stress.

 - Filtration de l’air etc

Raisons plus personnelles :

- Accès à des produits frais

 - Développer une meilleure santé individuelle, physique et morale

 - Amélioration des relations socio-écologiques

 - Maintenir des traditions culturelles de culture

 - Remise en cause du système agri-alimentaire traditionnel, conventionnel

 - réconciliation des citadins avec le travail de la terre → Changement des mentalités indispensables à un développement durable des territoires, à une prise de conscience des enjeux environnementaux, alimentaires et sociaux.

 - Développement de l’estime de soi + activité physique + travail qui récompense

- Réparations psychiques plus faciles avec ces activités.

Considérations socio-culturelles:​

 les plus conséquentes - augmentation du capital social : renforcement des liens sociaux, de voisinage, y compris de personnes d’origines ethniques, religieuses, nationales, socio-économiques différentes, de niveaux de pouvoir différents, d’âges, de genres différents

augmentation du bien-être communautaire :

 création de nouveaux espaces entre espace de travail et de vie. Places de rassemblement communautaire, d’échange, d’interaction, dans des territoires qui en manquent cruellement, et notamment d’espaces de Nature.

 - Études mettent en évidence une diminution de la criminalité dans les environnements désavantagés socialement : augmentation de la fierté, du sentiment d’appartenance à un espace, fait que l’on se sent plus portés à le protéger, à en prendre soin.

- augmentation de l’engagement civique sur les questions alimentaires (food citizens) :

- Fermes urbaines : certaines plus dédiées à des causes sociales qu’à du projet (Ferme du Plateau de Haye)

 - Questionnement, rupture des frontières entre propriété publique et privée : acteurs communs sur un terrain commun, d’usage généralisé

EDUCATIF :

enfants + développement de compétences, aptitudes (direction/leadership, responsabilité, marketing….) → programmes de formation formels ou échanges informels. Lieux d’enseignement et de pratique pour la science, gestion environnementale, héritage culturel, une alimentation saine, responsabilisation, travailler pour être récompensé à un plus long terme. → Aides à la réinsertion, à l’intégration sur le marché du travail etc. → Empowerment : être capables de s’affirmer, de débattre, de prendre des décisions, permet aux communautés de se sentir plus fortes, dignes d’être entendues. Plus de capacité à résister politiquement. - Sensibilisation à l’environnement et au mieux manger : découverte de nouveaux fruits et légumes

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