La mer d'Aral

La mer d’Aral est un lac d’eau salé situé sur les territoires du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan.

La mer d’Aral dans la forme connue actuellement s’est formée il y a près de 10 000 ans, lorsque le Syr-Daria (un grand fleuve d’Asie centrale) a commencé à remplir un creux causé par l’érosion des roches par le vent. L’Amou-Daria (un autre fleuve de la même région) rejoint rapidement l’autre fleuve. L’eau n’était pas encore salée.

Il y a environ 5 000 ans, la mer d’Aral atteint sa plus grande extension, s’élevant à une soixantaine de mètres de haut et reliant la mer Caspienne par l’intermédiaire de l’Ouzboï (un ancien passage de l’Amou-Daria qui s’est asséché ensuite). Elle récupéra au passage sa faune, sa flore marine, et son sel.

Plus tard, avec un climat plus chaud et sec, elle va retrouver des proportions moins importantes et presque s’assécher à certaines périodes (notamment de -1800 à -1200, de 100 à 500 et de 1200 à 1550).

Dans les années 1960, la mer avait une superficie de 66 458 km².

En 2000, cette superficie était deux fois moindre.

En 2014, elle n’était plus que de 7 297 km², soit environ 9 fois moins.

Les causes de cette diminution de superficie sont multiples, mais la plus importante est qu’en 1918, les autorités russes ont détourné les affluents du lac pour irriguer l’Ouzbékistan et permettre la production de champs de coton et de rizières. Cette décision fut aggravée dans les années 60 lorsque certains économistes de l’URSS ont décidé de priver les deux fleuves qui alimentaient et alimentent toujours principalement la mer d’Aral d’une partie de leurs eaux pour produire plus de coton.

Ainsi, la mer a perdu plus de 75% de sa surface et 90% de son volume.

La salinité de l’eau étant désormais bien plus élevée, la plupart des espèces présentes ont disparu.

Tous les pesticides et tout le sel contenu dans l’eau s’étant évaporés avec celle-ci, une forte hausse des cancers et des anémies fut observée.

C’est donc ainsi qu’en voulant redresser son économie, l’URSS a provoqué l’un des plus grands désastres écologique de cause humaine.

Bien que certaines mesures ont été prises pour stopper le carnage, la mer reste en danger de disparition, même si une hausse de la superficie est en cours. Nous verrons d’ici quelques années si ces initiatives auront été suffisantes pour réparer nos propres erreurs.

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