Dossier technologique : Produit phytosanitaire
Rapport de stage : Dossier technologique : Produit phytosanitaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Romain Foulquier • 8 Février 2019 • Rapport de stage • 5 291 Mots (22 Pages) • 683 Vues
- A/ Pourquoi utiliser des produits phytosanitaires ? Traiter contre quoi ?[pic 1]
Les traitements phytosanitaires sont l'action de traiter les cultures dans le but de réduire le développement des maladies et des parasites. Donc les produits phytosanitaires sont donc les liquides avec lesquels on traite.
Or c’est depuis longtemps que l’on utilise des cocktails minéraux, des traces ont été retrouvé 1000 ans avant J-C. Mais c’est grâce à l’essor de la chimie minérale que ces mélanges se démocratisent. C’est par exemple au XIX que la bien connu bouillie bordelaise (pour lutter contre le mildiou par exemple) est créé. C’est en milieu, fin XXème qu’on commence à voir les produits comme nous les connaissons actuellement. Tout cela grâce au développement de la chimie organique de synthèse et l’essor de la recherche phytopharmaceutique. Dans notre région les produits phytosanitaires en viticulture sont indispensables car les maladies sont dévastatrices.
Sur le domaine Mujolan, mon maître de stage a comme objectif de réduire significativement l’utilisation des produits phytosanitaires. C’est grâce à cela que j’ai été encouragé à étudier cette problématique.
Voici les principales maladies contre lesquelles nous devons faire face sur le domaine :
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- 1. le mildiou
Ce parasite s’attaque aux organes herbacés de la vigne. Il est redouté par les viticulteurs, on lui consacre de nombreux traitements.
Quelles sont les symptômes :
Les 1ères taches sont généralement visibles sur végétation basse à proximité du sol ou parfois sur plantules issues de semis de pépins.
On appelle les zones les foyers primaires, elles peuvent se retrouver aussi sur la végétation à hauteur des bras car la conservation des feuilles ou baies atteintes l’année précédente est possible à ce niveau. Ce phénomène est particulièrement visible dans les vignes inondées. L’apparition des foyers primaires est un phénomène difficilement détectable et qui n’est pas simultané sur l’ensemble des parcelles.[pic 7]
Les symptômes sont les plages qui sont initialement légèrement décolorées puis progressivement jaunissent à contours estompés qui deviennent plus nettes sur les tâches âgées.
En vieillissant, les zones atteintes se nécrosent et peuvent se déchirer. Par temps humides les tâches se couvrent sur la face inférieure des feuilles d'un duvet blanc constitué par les conidiospores et les conidies du parasite. En période très favorable aux parasites, il est possible d'observer les fructifications sans formation préalable de la « tâche d'huile », ce cas correspond à une extrême virulence du parasite.
Les conséquences ?
Les dégâts sont importants, il y a plusieurs nuisibilités du mildiou, premièrement une perte du rendement qui peut attendre plus de 30 % sur des parcelles mal protégées et voire beaucoup plus dans les parcelles les plus touchées.
Ensuite vient le souci de la qualité car la destruction des feuilles avant la vendange empêche une bonne maturation des raisins. Les parcelles les plus touchées montre même des pertes en sucres et en acides. Pour terminer, des fortes attaques de mildiou entraînent un affaiblissement du cep dont l’impact sera visible l’année suivante.
- 2. l’oïdium
Cette maladie est aussi un parasite de la vigne, elle apparaît dans tous les vignobles. L'oïdium de la vigne est la première maladie fongique cryptogamique à pénétrer en France. Elle fait son apparition dès 1845 (d’origine américaine) dans une serre à vigne de Margate en Angleterre
Symptômes :
Les 1ères manifestations visibles de l’oïdium sont très variables selon les cépages et les parcelles.
Sur feuilles, en début de saison, les rameaux issus de pousses contaminées l'année précédente présentent une croissance ralentie et une crispation du feuillage (symptôme « drapeau ») celui-ci présentant un aspect gris cendreux, la détection des symptômes à l'œil nu correspond, en général à l’apparition des premiers conidiospores, le mycélium seul étant difficilement observable.[pic 8]
Les conidies issues de ces foyers provoquent des contaminations secondaires qui se traduisent par des tâches huileuses assez similaires à celles liées au mildiou, mais de dimension moindre et
présentant un noircissement des nervures en face inférieure.
Par la suite quand les températures s'élèvent la présence d’oïdium se traduit par des zones décolorées avec présence en face inférieure de zones gris cendreux ternes avec dans les cas les plus graves crispations des bords du limbe. A partir de fin août, sur face supérieure feutrage gris plus clair.
Sur sarment, tâches étoilées avec présence de mycélium grisâtre avant aoûtement et taches brunes à noires après aoûtement.
Ces tâches se traduisent par la présence du parasite à un moment donné et n'ont aucune incidence sur la campagne suivante.
Sur inflorescence et grappes, poussière grise d'aspect cendreux jusqu'à la véraison avec possibilité de dessèchement et d'éclatement des baies.
Après la véraison la maladie ne se développe plus sur les grains mais peut progresser sur les rafles non lignifiées de certains cépages.
Les dégâts :
Premièrement sur le rendement car il peut avoir un impact quantitatif important. « Une attaque de 30% au moment de la floraison peut avoir un impact de 70 à 80% à la vendange ! » assure ainsi Vincent Jacus, responsable de la filière Vigne chez BASF.
Il y a 2 types de dégâts : visibles et invisibles.
Les symptômes visibles sont :
- des baies éclatées
-des baies naines[pic 9]
Les symptômes invisibles sont :
- des chutes de bouquet
- des coulures
Deuxièmement sur la qualité à partir de 5% de grappes très touchées, c’est-à-dire comportant plus de 40% de baies touchées, on commence à avoir un préjudice sur la qualité du vin. Les résultats sont un pH des jus plus élevé, l’apparition de composés phénoliques indésirables et la modification de la qualité organoleptique des vins quel que soit le type de raisin. Mais c’est que à partir de 10 % de grappes très touchées que l’on ne peut pas le corrigé a la cave et donc en dessous le consommateur n’a pas de différence.
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