Travail de communication - Interrogatoire
Étude de cas : Travail de communication - Interrogatoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JP Boutch • 22 Octobre 2016 • Étude de cas • 2 460 Mots (10 Pages) • 782 Vues
L’introduction du sujet (Scénario)
Le 10 novembre 2014 à 23h35, Mme Ginette Laroche a contacté le Service de police de la ville de Montréal pour les informé qu’un incendie s’est déclencher dans l’immeuble en face de sa résidence. L’incendie se trouve au 2555 rue Rachel dans le bâtiment de la compagnie Rénovation Plus. Le propriétaire, M. Luc Potvin, s’est rendu sur les lieux lorsque nous l’avons contacté pour l’informer que l’immeuble avait pris en feu. Il ne semblait pas bouleversé même lorsque nous l’avons informé que les pompiers étaient arrivés trop tard et que le bâtiment était perte totale. La plaignante, unique témoin, dit avoir aperçu un SUV de couleur gris quitter le bâtiment en trombe un peu avant avoir aperçu les premières flammes. Après enquête, les policiers chargés de l’enquête n’ont découvert aucune trace d’effraction et le foyer de l’incendie se trouve dans la pièce où était entreposé les outils. Ils ont aussi découvert des traces d’accélérant. Après analyse, il s’agit d’essence. Dans une ruelle derrière l’immeuble, nous avons retrouvé un bidon d’essence vide. Après vérification de ses comptes bancaires, la compagnie Rénovation Plus éprouvait des difficultés financières depuis plusieurs mois et était sur le bord de la faillite. De plus, le propriétaire avait fait augmenter sa police d’assurance il y a quelques mois.
La préparation de l’interrogatoire
Lieu de l’interrogatoire :
Nous avons rencontré le suspect le 12 octobre 2014 (deux jours après le crime) dans la salle d’interrogatoire 0-65D au poste de quartier. Cette salle d’interrogatoire est blanche, sans téléphone, sans fenêtre ou autre source de distraction pour s’assurer du calme et de l’intimité lors de l’interrogatoire de notre suspect. Nous avons également éteint nos cellulaires. À l’arrivé du suspect, nous lui demandons d’éteindre son téléphone cellulaire. Le suspect sera assis sur une chaise en bois alors que les enquêteurs auront des chaises plus confortables. L’éclairage n’est pas trop agressif de façon à faire perdurer l’interrogatoire si nécessaire. Au milieu de la pièce, il y a une table de couleur sombre séparant les enquêteurs du suspect. L’un d’eux sera placé en position de confrontation, soit face au suspect. L’autre sera placé en position de collaboration, c’est-à-dire de biais avec le suspect.
Informations pertinentes par rapport au crime commit :
Il s’agit d’un incendie criminel dans un dessein frauduleux. Le suspect, M. Potvin, a mis le feu à son immeuble afin de toucher sa prime d’assurance, augmentée quelques mois auparavant. Il a été arrêté pour cet incendie, puis s’est fait lire ses droits selon les normes (droit au silence, mise en garde, droit l’avocat et le fait qu’il lui en sera fourni un s’il n’en a pas). M. Potvin a incendié sont immeuble, soit le 2555 rue Rachel, à Montréal, le soir du 10 octobre 2014 aux alentours de 23h 30. Sur les lieux, après une petite enquête, les policiers enquêteurs découvrent que le foyer de l’incendie se situe dans la pièce où étaient entreposés tous les outils et la machinerie. Des traces d’accélérant (essence) se retrouvent un peu partout dans la pièce. En plus, dans la ruelle, derrière l’édifice, un bidon d’essence a été retrouvé. Le suspect serait, donc, arrivé avec son véhicule personnel (SUV gris), serait rentré par la porte avant de l’immeuble, qu’il savait inoccupé, se serait diriger immédiatement dans la pièce à outils, aurait répandue de l’essence avec son bidon qu’il aurait, par la suite, jeté dans la ruelle arrière. Enfin, le suspect aurait déclenché l’incendie, serait ressorti par la porte avant et serait parti en trombe avec le même véhicule. En ce qui concerne le mobile de ce crime, après une enquête des états financiers de la compagnie Rénovation Plus de M. Potvin, il est ressorti qu’elle frôlait la faillite. Il est alors évident que M. Potvin a causé cette incendie afin d’avoir de l’argent des assurances pour régler ses dettes. En plus, cette prime d’assurance avait été doublé en juin ce qui vient concorder parfaitement avec ce mobile. Les preuves déposées sont : le rapport de l’enquêteur en incendie criminel sur le foyer et les traces d’accélérant; la déclaration du témoin oculaire, Mme Ginette Laroche, ayant aperçu le SUV gris; le fait qu’aucune trace d’effraction n’ont été retrouvé; le bidon d’essence qui sera analysé; les états financiers de la compagnie appartenant à M. Potvin ainsi que ses états personnels; ci joindra aussi l’augmentation de sa prime d’assurance.
Informations pertinentes concernant le suspect :
M. Luc Potvin, 38ans, homme de race blanche et Québécois est marié à Rebecca Dufour avec qui il a trois enfants (Julien, Marc et Isabelle). La petite famille vit dans le quartier huppé de Candiac en ben lieu de Montréal. Il passe la majorité de son temps à travailler pour sa compagnie et ce pour donner une meilleure enfance à ses enfants que celle qu’il a eu. M. Potvin provient d’un milieu défavorisé de l’île de Montréal. Il a parti sa compagnie Rénovation Plus il y a 15ans de cela. Elle se portait bien jusqu’à cette année. Plusieurs employés nous ont dit être contents de la réussite de leur patron, mais qu’ils ne croyaient pas vraiment au début dû au manque de confiance en soi de M. Potvin ainsi que de sa nature anxieuse. Elle a subi plusieurs pertes importantes que Luc a tenté d’absorbé lui-même en s’endettant. Médicalement, il n’y a rien a déclaré sur le suspect. Il n’est pas non plus un homme très religieux, mais a au centre de ses valeurs : la famille et la persévérance. Par contre, un antécédent de fraude il y a 20 ans de cela. Sinon aucune autre marque au dossier judiciaire. L’interrogatoire que M. Potvin avait subi à ses 18ans n’avait duré que 5min où il avait tout avoué. Il ne s’agit donc pas d’un habitué de cette situation. Le suspect ne semble pas éprouver de haine envers la police et ne semble pas non plus être un criminel endurci qui se prépare à jouer au jeu du chat et la souris. Au contraire, il est légèrement intimider dans ses relations avec les agents de la paix et n’est pas confortable à l’idée d’être interrogé. Il est propriétaire de la compagnie de construction Rénovation Plus dont l’édifice principal se trouve au 2555 rue Rachel, soit le lieu de l’incendie. Le suspect connaissait très bien les lieux puisqu’il s’y présentait chaque jour et connaissait également les heures d’ouvertures et de fermeture. Ceci amène le premier fait atténuant : l’absence d’individu dans l’immeuble. Aussi, le fait que M. Potvin est collaborer et ait fournit une déclaration où il a reconnu ses actes et les regrettes atténue sa situation. Par contre, il a un antécédent de fraude qui remonte à longtemps, mais qui pèse tout de même du côté aggravant. En ce qui concerne les alibis, il pourrait peut-être déclaré qu’il n’était pas au volant de son SUV, c’est pourquoi nous devront, avant de lui dire que son véhicule a été aperçu quittant les lieux, tenter de lui faire dire qu’il n’avait pas prêter son véhicule et que personne ne l’avait pris cette journée-là. Il pourrait aussi dire qu’il y ait allé faire une vérification, mais qu’il n’y a déclenché aucun incendie. Par contre, cet alibis sera rapidement détruit au moment où nous lui dirons que des traces d’accélérant ont été retrouvé, ajouté au fait qu’il est parti en trombe et qu’aucune trace d’effraction n’a été trouvé, donc, que personne n’avait eu accès à l’intérieur mise-à-part lui. Le fait de répandre de l’essence et de l’allumer n’est pas une tâche difficile et aurait pu être accomplie par n’importe qui. Par contre, M. Potvin a choisi de mettre le feu à sa sale d’outils se disant sûrement que si le feu ne se rependait pas assez rapidement, il pourrait au moins touché ses primes d’assurances pour sa machinerie de grande valeur. Cette information concernant cette pièce n’était pas connu de tous.
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