La Metaphysique
Mémoire : La Metaphysique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar spidy22 • 27 Avril 2015 • 1 530 Mots (7 Pages) • 1 185 Vues
La métaphysique
I La métaphysique comme théorie générale de tout
Une série de questions et de (tentatives de) réponses « métaphysiques » : explication de l’univers, nature de l’esprit humain, possibilité du choix libre.
Ta meta ta phusika : « à côté » ou « après », mais pas « au-delà ». Andronicus de Rhodes et le nom du (des) traité(s) d’Aristote (La Métaphysique).
• L’idée de théorie ultime de la Réalité ou de théorie de la Réalité ultime comme science suprême, voire comme connaissance supérieure à la science (aux sciences) particulière(s).
Elle aurait pour objet les réalités les plus fondamentales (p. ex. atomes et vide chez Epicure) et/ou les plus élevées : p. ex. les Idées/Formes (Platon) ; Dieu, l’âme (Descartes, Méditations métaphysiques).
NB : les réalités métaphysiques sont en général des réalités supra-sensibles, mais le rejet de telles réalités est une position métaphysique, et la réalité fondamentale peut alors être la matière sensible.
Descartes (Lettre-préface aux Principes de la philosophie) : « toute la philosophie et comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences… »
• Deux exemples de visions du monde métaphysiques (selon Peter van Inwagen)
- Conception médiévale : 1. Le Monde est constitué de Dieu et de ce qu’Il fait : la création. Dieu est infini, spirituel, éternel. Les créatures sont matérielles et spirituelles, finies. Il y a un commencement de l’univers avant lequel il n’y a rien hormis Dieu. 2. Dieu existe nécessairement, les créatures sont contingentes. Elles existent parce que Dieu le veut (commencement, continuité dans l’existence). 3. Les êtres humains sont créés par Dieu, pour le servir et l’aimer. Ils sont immortels, au moins en partie, par leur âme. Chacun a donc une fonction, qu’il remplit librement. L’histoire humaine est le résultat des choix humains (surtout mauvais).
- Conception XIXe siècle : 1. Le Monde est constitué de matière en mouvement. Il n’y a rien d’autre que la matière, gouvernée par les lois de la physique. Toute réalité individuelle est constituée de matière et gouvernée par ces lois. 2. La matière est éternelle, elle ne peut être créée ni détruite. Il n’y a pas d’explication du Monde. Le Monde est lui-même éternel, et n’a pas d’explication. Les lois expliquent les changements du (dans le) Monde. 3. Les êtres humains sont des configurations particulières de matière. Leur existence n’est pas surprenante, puisque le Monde est éternel, tout peut exister à un moment ou un autre. Ils n’ont pas de fonction, leurs vies n’ont pas de sens (sauf celui qu’ils peuvent décider d’instaurer).
Malgré leur opposition ces deux « visions du monde » ont en commun des éléments qui les distinguent d’autres visions du monde (orientales ?) : individualité des objets et des personnes, réalisme de la connaissance
• La philosophie distinguée de
- l’art : (partie d’une) vision du monde justifiée par des raisons universelles et non par un cas particulier (art),
- la religion : par argument (rationnel, de raison) et non par autorité (oracle)
- la science : par concepts, ni test expérimental, ni construction, stipulation ou convention
La métaphysique distinguée du reste de la philosophie : théorique vs pratique, générale (universelle) vs particulière (philosophie de X : langage, esprit, connaissance)
• La critique de la (des) métaphysique(s)
- La gigantomachie des métaphysiques : « champ de bataille » décrit par Kant (théisme-athéisme, matérialisme-dualisme, liberté-nécessité), qui suscite le scepticisme – le critère (scientifique) de l’accord des esprits… et l’échec de la métaphysique comme science
- Abandonner l’enquête métaphysique: a) au nom d’une métaphysique (le matérialisme comme métaphysique), b) au nom d’une impossibilité de la métaphysique (scepticisme, agnosticisme, scientisme) : pour tout esprit qui connaît par représentation, pour tout esprit lié à un cerveau comme le nôtre, pour nous jusqu’à présent…, c) au nom d’une critique des questions métaphysiques comme vides de sens (positivisme logique) ou comme mal conçues (dénoncer les sophismes)
Inévitabilité de la métaphysique ?
II La métaphysique comme élucidation des concepts les plus généraux
Questions et (tentatives de) réponses
- le bateau de Thésée et la question de la persistance des artefacts
- la composition matérielle : David et Goliath
- la table d’Eddington et la question de ce qui existe
- Une armée n’est-elle que les soldats qui la composent ?
- Peut-on parler de conscience collective, en quel sens ?
Embarras métaphysique : difficulté à comprendre ce qui semble aller de soi. Augustin sur le temps. L’identité de Socrate et de Socrate assis. Le paradoxe du changement (Euthydème), et les paradoxes de Zénon (Achille et la tortue). Etonnement (thaumazein) lié à une « aporie » (je ne m’y retrouve plus). Difficulté dans notre représentation (intellectuelle, langage). Besoin de clarification : distinctions (acte-puissance, substance-accident).
A distinguer de la démarche précédente, qui vise une théorie, sur un mode scientifique : explication, connaissance, par des entités et des propriétés. L’étonnement à la base de la philosophie et de la science n’est pas liée à une difficulté intellectuelle, mais à une ignorance de l’explication d’un phénomène remarquable (éclipses, marées, reproduction etc.)
Ces distinctions, ces concepts sont-ils les éléments d’une théorie scientifique générale ou une analyse de ce qui est déjà dans notre pensée ? Exemple de la définition du mouvement par Aristote : « acte de ce qui est en puissance, en tant que tel ». Simple élucidation du concept ou théorie (fumeuse) du mouvement ?
NB : Les questions théoriques sur Dieu, l’âme et la liberté sont aussi sources d’embarras conceptuels.
Inévitable d’utiliser les notions de ‘chose’, ‘objet’, ‘cause’, ‘espace’,
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