L'intimité Physique
Dissertations Gratuits : L'intimité Physique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kiki2905 • 20 Juin 2013 • 3 926 Mots (16 Pages) • 1 139 Vues
Sommaire
Introduction
I/ De la pudeur à l’intimité physique :
1/La notion de pudeur
2/La notion d’intimité physique
3/ L’intimité physique et la pudeur dans les institutions
III/ La posture professionnelle
Conclusion
Introduction :
Avant d’entrer en formation de moniteur éducateur, j’ai travaillé pendant deux ans dans la protection de l’enfance, dans différentes structures appartenant à l’I.D.E.P.H.I de Canteleu. Afin d’enrichir ma pratique professionnelle, j’ai choisi d’expérimenter le travail de moniteur éducateur auprès de jeunes déficients à l’I.M.E l’Envol St Jean qui accueille un public très hétérogène. Certains enfants ont un déficit intellectuel très important et une autonomie limitée, voire impossible. Pour d’autres, au déficit intellectuel, s’ajoutent des troubles de la personnalité ou du comportement. Les prises en charge éducatives, rééducatives, thérapeutiques doivent donc être adaptées à chacun. La plupart des enfants accueillis en I.M.E ont besoin d'une stimulation importante par le langage, l'expression corporelle, la correction d'anomalies motrices ou de mauvaises postures. En effet, au handicap mental, d'autres troubles sont fréquemment sur ajoutés. Je me suis dirigé dans ce champ car le handicap était pour moi inconnue. Ce fut ma première expérience dans l’accompagnement de jeunes en situation de handicap. La vie quotidienne est d’une grande importance et nous devons aider les personnes dans différents gestes de tous les jours, comme les aider à manger, parfois les changer, les vêtir… Ces gestes sont importants au bien être de la personne et ne doivent pas se résumer à des gestes techniques. A partir de mes expériences et de mes observations faites au sein de mon lieu de stage, j’ai dégagé une problématique me permettant de définir le thème de ce dossier : Intimité dans l’accompagnement à la personne sous différent angle.
Dans ma réflexion, je parlerais de pudeur et d’intimité et de son développement dans la société et chez l’homme. Puis je travaillerais sur la notion de pudeur et d’intimité dans les institutions accueillant des personnes en situation de handicap et comment le professionnel peut agir avec ces deux notions.
Perdre le contrôle de notre intimité peut être vécu comme une menace. J’ai souhaité réfléchir sur cette « menace » pouvant affecter les personnes accueillies. Le choix de ce thème m’est venu pour différentes raisons :
- Lors de ma présence en stage, j’ai assisté à une situation qui m’a interpellé. Au moment d’une activité piscine, une éducatrice ayant du mal à mettre le maillot de bain d’une jeune âgée de 16 ans et atteint de la trisomie 21 dans le vestiaire (mis que le bas du maillot de bain), elle l’a amené au bord de la piscine et là l’autre éducateur présent s’occupe de la jeune fini de la déshabiller devant les autres usagers sans lui demander son contentement afin qu’elle puisse se mettre à l’eau.
- Mais aussi, lors d’une de mes hospitalisations, j’ai été confronté au manque d’intimité en milieux hospitalier (Personnel qui rentre sans frapper ou bien sans attendre une réponse de ma part).
En évoquant la notion d’intimité, on pose l’existence d’une frontière, d’une limite qui sépare deux mondes. Un monde que les autres ne peuvent pas voir sans l’accord préalable de la personne, la vie privée, et un autre visible de tous, la vie publique. En m’appuyant sur des situations concrètes et sur des lectures, je souhaite situer des points de vue et des analyses tant de la place des usagers que de la place des professionnels.
Comme indiqué dans une conférence organisée à l’I.D.S, dont j’ai pu assister, ils existent trois types d’intimité :
- « Intimité familiale différente de l’extérieur
- Intimité conjugale différente de l’intimité familiale
- Intimité individuelle : Intimité physique »
Cela est aussi confirmé dans les cahiers de l’actifs : « il n’y a pas une intimité, il y en a de multiples, dont les plus importantes sont :
- L’intimité physique
- L’intimité sexuelle
- L’intimité qui va de la parole intime aux organes intimes »
J’ai donc décidé d’orienter mon thème sur l’intimité physique qui est pour moi très important à aborder et à préserver au sein des institutions.
I/ de la pudeur à l’intimité :
1/ La notion de pudeur :
On ne peut pas parler d’intimité physique sans parler de pudeur. Comme lu dans les cahiers de l’actif « en général elle est très présente dans les lieux où l’on est confronté à sa pudeur, donc à l’intimité physique »
« Pudeur : discrétion, retenue qui empêche de dire ou de faire ce qui peut blesser la décence spécialement en ce qui concerne les questions sexuelles. Réserve de quelqu’un qui évite de choquer le goût des autres, de les gêner moralement ; délicatesse. »
La définition que l’on trouve dans le dictionnaire reste très vague, mais marque deux aspect de la pudeur : la pudeur visuel ce que l’on ne doit ou l’on ne peut montrer et une pudeur plus subjective comme peut l’être la pudeur de la parole. La pudeur dans cette définition n’est pas quelque chose de personnelle puisqu’elle se définit en fonction de l’autre, d’un groupe, d’une idée que les autres ont de la pudeur.
Définir la pudeur constitue une difficulté sans doute parce qu’il n’est pas facile de la distinguer de la honte et de la nudité. Les interrogations de la pudeur renvoient aussi aux questions de l’innée ou de l’acquis. La pudeur est-elle innée ce qui la rendrait universelle ou bien transmise et acquise par l’éducation ce qui en ferait un fait culturel?
La pudeur dans le champ de la psychanalyse de Freud
Chez Freud, la pudeur est présentée comme l’une des digues qui, avec le dégoût, resserrent le cours du flux de la pulsion sexuelle. Dans l’œuvre Freudienne, la pudeur n’est jamais définie autrement qu’en
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