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Sport, politique, femme et genre

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Par   •  25 Janvier 2021  •  Cours  •  2 417 Mots (10 Pages)  •  578 Vues

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CM 4 : Sport, politique, femme et genre

Rappel :

Parfois les politiques sportives étaient une continuation des régimes précédents

  • Lien fort entre sport et politique
  • Le sport peut être raciste (régime nazi) ou anti racisme (comme lors des JO Mexico)
  • Le sport peut être le reflet d’évolution politique ou le lieu de lutte politique

BIBLIOGRAPHIE :

  • Catherine LOUVEAU : 
  • « Inégalité sur la ligne de départ : femmes, origines sociales et conquête du sport »
  • Clio, histoire, femmes et sociétés, 2006

  • Laurence PRUDHOMME-PONCET :
  • Histoire du football féminin au XXe siècle, Paris, 2003
  • Pierre ARNAUD et Thierry TERRET
  • « Sexe faible et ballon rond, Esquisse d’une histoire du football féminin » in, Histoire du sport féminin, histoire et identité, 1996
  • Nathalie ROSOL
  • « Le sport vers le féminisme. L’engagement du milieu athlétique féminin français au temps de la FSFSF, 1917-1936 » STAPS, Bruxelles, 2004
  • L’athlétisme féminin en France, des athlètes en quête d’identité, Thèse de doctorat de STAPS, Lyon, 2005
  • Thierry TERRET
  • « Le genre dans l’histoire du sport », Clio Histoire, femmes et sociétés, 2006

Introduction :

Genre : ce qui est socialement et culturellement construit (le fait d’attribuer le rose aux filles et le bleu aux gars ça n’est pas biologique).

Sexe biologique : femmes/hommes ≠ genre socio-culturel : féminin/masculin

On attribue la naissance du sport moderne aux Public Schools (écoles non mixtes réservés aux garçons). Les femmes sont considérées comme physiquement très faible : mythe de la faiblesse physique féminine. De nombreux médecins écrivent des ouvrages pour démontrer qu’il leur est impossible d’avoir une activité physique.

Le sport s’est construit sur une exclusion des femmes. Cette exclusion passe donc par le discours des médecins, des premiers sportifs et par les premiers dirigeants des fédérations qui pensent le sport comme masculin et qui reste dans cette culture de l’entre soi. Le sport se construit comme une division forte entre hommes et femmes, et une affirmation de différence de genre.

En sport, il va y avoir culturellement des sports considérés comme plus masculins et d’autres plus féminins. C’est le cas du foot, qui en Europe et Amérique Latine est considéré comme un sport masculin ou les femmes ont du mal à s’imposer. Mais aux USA, le football s’appelle le soccer. Le foot américain est considéré comme masculin et le football normal comme féminin.

Dans le sport, on va séparer les sexes, et l’un d’entre deux va être exclu puis partiellement et difficilement accepté au fil du temps.

  • Période ou sport interdit aux femmes
  • Lutte des femmes pour pouvoir participer et s’intégrer au monde du sport
  • Opposition politique entre deux camps
  • Sport est aussi un lieu de lutte et de revendication

Le sport est compatible avec la féminité

  1. Sport et transgression de la féminité

  1. Un danger pour la féminité

Avant même la mise en place des sports modernes, il y a d’autres activités telles que l’équitation, l’escrime ou la danse. Les activités physiques des femmes se mettent en place un peu après celles des hommes. En France, la gymnastique apparaît au milieu du 19e pour les hommes et à la fin du 19e pour les femmes. Tandis que le sport se met en place pour les hommes au début du 19e et pour les femmes au 20e

Les premières activités autorisées aux femmes ne sont pas très intensives et permettent de travailler la grâce. Toute activité est considérée comme un danger pour la santé des femmes, les médecins les déconseillent. Le clergé catholique y est aussi fortement opposé pour des raisons morales (même opposé à la danse). Ils craignent un rapprochement des sexes dans la pratique de la danse.

Au 19e, dans les sciences apparaît le « mythe de l’éternel blessé », de nombreux ouvrages de médecines apparaissent pour parler de cette faiblesse.

Ces études se basent sur une partie du corps féminin : l’utérus. Les médecins craignent la fragilité de l’utérus et ils pensent que les courses, sauts et chocs peuvent créer un déchirement de l’utérus, ils craignent la stérilité. On est dans une période ou le rôle social du genre féminin c’est un rôle de mère, donc les femmes sont perçues par les médecins en tant que futures mères.

On peut prendre pour exemple l’apparition de la bicyclette pour les femmes à la fin du 19e. Elles se mettent à pratiquer le vélo et cela ne plait pas aux médecins. Donc beaucoup d’ouvrages sont publiés. On s’inquiète de la santé des femmes mais pas de celle des hommes. Les médecins ne considèrent pas la femme de manière générale mais autour de la question de la reproduction. Il y une crainte importante de stérilité, et d’autres contraintes : impudeur, laideur, épuisement (lié à ce mythe d’extrême faiblesse des femmes, le sport doit être de faible intensité). On craint l’impudeur, d’une par les vêtements sportifs sont considérés comme impudiques et d’autre part, se montrer lors des compétitions et vu comme de l’exhibition. On faisait pratiquer les femmes en tenue de ville et on les limite à des pratiques de faible intensité où elles peuvent à peine courir.

Les nageuses sont considérées comme belles donc il n’existe pas de critiques sur les maillots de bain.

Tout les signes de l’activité physique (transpiration, dépeignement) sont considérés comme très laids mais uniquement pout les femmes.

Un des plus important opposant au sport féminin est Pierre de Coubertin. L’argument qu’il met le plus en avant : une femme ne doit pas se donner en image en public. Pour lui, « une olympiade femelle serait pas pratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte. Les JO doivent être réservés aux hommes, le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs ». Il pense que « le seul héros olympique c’est l’adulte mâle individuel ».

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